Les massacres des Juifs de Vilnius à Ponary - juillet 1941 - Témoignages

Des soldats d’un convoi assistent à un massacre à Paneriai (Lituanie)

«Si la vengeance s'abat sur nous, les temps seront durs »

Les pogroms de Lituanie et de Kauen (Kowno)


Extrait de

Pour eux «c’était le bon temps», la vie ordinaire
des bourreaux nazis

, ,


Traduit de l’allemand par Métais-Bührendt. Éditions Plon, 1989.
© Éditions Plon 1989
Reproduction interdite - No reproduction

Texte original en allemand / Deutsches Original


Introduction (par PHDN):

La forêt de Ponary, un centre de mise à mort (1941-1944)

A moins de 10km de Vilnius, la forêt de Ponary fut le lieu de l’assassinat de 40 000 à 50 000 personnes, principalement des Juifs de Lituanie, par des unités SS, des unités de police allemandes et des collaborateurs lituaniens, de la fin juin 1941 jusqu’en 1944. Les massacres eurent principalement lieu dans des fosses que les Soviétiques avaient commencé à creuser et aménager en 1940 pour y installer des réservoirs de carburant. Ces travaux avaient été interrompus par l’invasion allemande. A partir de septembre 1943, les Allemands entreprirent d’exhumer et de brûler les cadavres des victimes (initialement ensevelies dans les fosses où elles avaient été assassinées) dans le cadre de l’opération 1005. Les témoignages qui sont présentés ici concernent les tout premiers massacres, début juillet 1941. Seuls des hommes étaient assassinés. Femmes et enfants seront inclus dans le massacre dans les semaines suivantes. On trouve également de nombreux échos des massacres de Ponary dans les documents contemporains. Ainsi, un rapport envoyé par le commandant de la Sipo en Lituanie au RSHA (Services de Sécurités du Reich, dirigés par Himmler) à Berlin en avril 1943 mentionne que «les régions de Biélorussie annexées au Generalkommissariat de Lituanie […] sont désormais complètement nettoyées de Juifs. […] Les Juifs mentionnés dans ces régions ont été concentrés et triés selon leur aptitude à travailler. Les Juifs inaptes au travail, environ 4000, ont reçu le traitement spécial à Paneriai le 5 avril 1943 […] L’Unterscharführer Wille a été attaqué par un Juifs qui l’a poignardé. […] Au cours de la tentative d’évasion de 50 Juifs, une balle perdu a atteint un policier Lituanien, le blessant gravement.» (Yitzhak Arad, The Holocaust in the Soviet Union, The University of Nebraska Press, Lincoln, 2009, p. 316). On remarquera la signification, dénuée de la moindre ambiguité, de l’euphémisme «traitement spécial» (appliqué aux «inaptes au travail»), à savoir l’assassinat. Le nom de la forêt diffère selon la langue utilisée. Ponary est le nom polonais, Paneriai, lituanien est utilisé dans les documents allemands et parfois dans l’historiographie en anglais ou en allemand, Ponar dans les documents émanant des communautés juives, en Yiddish, l’orthographe fautive Panerai apparaissant régulièrement dans l’historiographie anglo-saxonne. Voir aussi nos liens et complément bibiographiques.


Témoignage du chauffeur Pflüger (18 juin 1959)

Je ne sais plus si nous sommes arrivés à Paneriai le 5 ou le 10 juillet 1941 […]. Je ne sais plus non plus si c’était le premier ou le deuxième jour de notre séjour; j’étais en train d’effectuer des vérifications sur les véhicules, quand soudain j’ai vu une colonne d’environ 400 hommes qui arrivaient par la route de Vilna et entraient dans une forêt d’épicéas. Cette colonne, qui était exclusivement constituée d’hommes de 25 à 60 ans, a été conduite vers le bois sous la surveillance de civils lituaniens. Les Lituaniens étaient armés de carabines. Ces gens étaient entièrement habillés et n’avaient emporté que le strict nécessaire. D’après ce dont je peux me souvenir, les gardes portaient des brassards, mais je ne me rappelle plus exactement leur couleur. Il me revient à l’esprit que Hamann et vraisemblablement Hechinger ont suivi cette colonne. Au bout d’une heure environ, Hamann est revenu à notre cantonnement. Il était livide et très nerveux; il m’a raconté ce qu’il avait vu dans le bois. Hamann m’a dit mot pour mot: «Tu as bien vu passer les Juifs, tout à l’heure, eh bien, il n’y en a plus un seul en vie.» Là dessus, je lui ai dit que ça ne pouvait pas être vrai. Puis, il m’a déclaré qu’on venait de fusiller tous ces hommes. Et tous ceux qui étaient encore en vie après la fusillade avaient reçu le coup de grâce […].

Le surlendemain, je crois que c’était à l’heure du déjeuner, j’ai de nouveau aperçu un groupe de 400 Juifs qui arrivait de Vilna par le même chemin et se dirigeait vers ce bois. Ils étaient eux aussi escortés par des civils en armes. Les prisonniers étaient calmes. Je n’ai vu ni femme ni enfant, ni dans le premier ni dans le second groupe.

Avec plusieurs camarades de notre unité du train, nous avons suivi ce groupe. D’après mes souvenirs, le sous officier Riedl, Dietrich, Schroff, Hamann, Locher, Ammann, Greule, et sans doute quelques autres dont j’ai oublié le nom, étaient avec moi. Nous avons suivi ce groupe sur une distance de 800 à 1000 mètres, puis nous sommes tombés sur deux grandes sablières. Le chemin que nous avions emprunté passait entre ces deux trous. Les sablières n’étaient pas reliées entre elles mais étaient séparées par le sentier et une sorte de piste. Nous avons dépassé la colonne juste avant les sablières et sommes restés à proximité de l’entrée de l’une d’elles (celle de droite). En ce qui me concerne, je me suis mis à 6 ou 8 mètres de l’entrée de la sablière. Des civils en armes étaient postés à gauche et à droite de l’entrée. Ensuite, les gardes conduisaient ces hommes par petits groupes dans la carrière de droite. Sur le bord, on avait creusé une tranchée que les Juifs devaient emprunter. Cette tranchée était circulaire.

Elle faisait peut être 1,50 m de profondeur et de largeur. Comme il s’agissait d’un terrain entièrement sablonneux, la tranchée avait été étayée avec des planches. Pendant qu’on conduisait les Juifs par groupes dans la sablière, un vieil homme a hésité et s’est arrêté un instant à l’entrée, puis il a dit en bon allemand: «Qu’est ce que vous me voulez, je ne suis qu’un pauvre compositeur?» Alors, les deux civils qui étaient postés à l’entrée lui ont donné une volée de coups de matraque et il a été littéralement projeté dans la fosse. En peu de temps, tous les Juifs avaient été parqués dans cette tranchée circulaire. Mes camarades et moi, nous nous sommes rapprochés de l’entrée de la carrière. Et nous sommes sûrs et certains d’avoir vu les gardes matraquer les gens qui étaient dans cette tranchée. Ensuite, les civils ont poussé ces hommes 10 par 10 hors de la carrière. Ils avaient déjà le torse nu et la tête enveloppée dans un vêtement […].

Il faut encore que j’ajoute que les prisonniers en route pour le lieu d’exécution devaient former une chaîne en se tenant par le torse. Après avoir mis le premier groupe en joue, on conduisait le suivant sur le lieu d’exécution. Un peloton d’exécution de 10 hommes se tenait sur le bord du chemin, à environ 6 ou 8 mètres du groupe. Puis, autant que je m’en souvienne, un ordre était donné et le peloton fusillait tout le groupe. Ils tiraient par salves si bien que tous les hommes tombaient en même temps à la renverse dans la fosse. En l’espace d’une heure, les 400 Juifs ont tous été fusillés de la même façon. Ils procédaient rapidement aux exécutions. Tant que quelqu’un bougeait dans la fosse, on tirait encore quelques coups isolés. Cette carrière où l’on abattait ces hommes avait un diamètre de 15 à 20 mètres et devait, à ma connaissance, avoir 5 à 6 m de profondeur.

De l’endroit où nous étions, nous pouvions apercevoir le fond de la fosse; nous avons constaté que les 400 Juifs (environ) qui avaient été fusillés la veille s’y trouvaient aussi. On les avait recouverts d’un peu de sable. Au dessus, sur la couche de sable, il y avait trois hommes et une femme, fusillés dans la matinée. Des membres sortaient encore de la couche de sable. Dès que l’on avait abattu une centaine de Juifs, les autres devaient jeter du sable sur les corps. Après avoir passé tout le groupe par les armes, le peloton d’exécution a rangé ses fusils sur le côté.

J’ai eu alors l’occasion de parler avec l’un de ces hommes. Je lui ai demandé comment il pouvait arriver à faire ça, et je lui ai même dit que ces Juifs ne lui avaient rien fait, à lui. Sur ce, il m’a répondu: «Oui, c’est ça, après tout ce que nous avons enduré sous le régime des commissaires juifs et russes, après l’entrée des Russes en Lituanie […] [ N.d.E.: 1940] , c’est pas difficile.» Au cours de la conversation, il m’a raconté que les Russes l’avaient soupçonné d’être un espion. Qu’il aurait été arrêté et traîné dans plusieurs geôles de la G.P.U [N.d.E: Police secrète, sous Staline], et pourtant il n’était pas coupable. Qu’il n’était qu’un simple chauffeur routier et n’avait jamais fait de mal à personne. Pour le faire passer aux aveux, on lui aurait, entre autres, arraché les ongles. Et que chacun des gardes présents ici, ou un membre de leur famille, avaient subi les pires sévices. Ensuite, il m’a raconté qu’un commissaire juif aurait fait irruption dans un appartement, aurait ligoté l’homme et violé la femme sous ses yeux, et qu’ensuite, il aurait sauvagement assassiné la femme, lui aurait arraché le cœur, l’aurait fait frire dans la poêle, puis l’aurait mangé. Là dessus, des camarades m’ont raconté qu’à Vilna, quelqu’un aurait abattu un soldat allemand en tirant du clocher de l’église. Et qu’en représailles 300 à 400 Juifs auraient été à nouveau fusillés dans la sablière. Dans ce contexte, il faut aussi que je mentionne qu’au cours des jours suivants, des colonnes avec presque le même nombre de Juifs passaient sur la route qui menait au bois. Exception faite de ce fameux jour, je n’ai plus mis les pieds sur les lieux d’exécution […].

La seule chose que je puisse dire, c’est que les massacres de Paneriai étaient un spectacle atroce. J’ai dit à l’époque: «Que Dieu nous garde, pourvu que nous ne perdions pas la guerre, car si la vengeance s’abat sur nous, les temps seront durs.»

Source/Quelle: Auss. Pflüger vom 18.6.59: 207 AR-Z 14/58, BI. 1683ff.

Photo 1    /   Photo 2 Kowno: Fort VII. Hier wurden über 3000 Juden erschossen. La forêt de Paneriai (Ponary) où furent assassinés des milliers de Juifs - Photographies prises par le sous-officier Schroff (voir son témoignage plus bas)

Kowno: Fort VII. Hier wurden über 3000 Juden erschossen. Gros plan - dans la forêt de Paneriai (Ponary) des Juifs sur le point d’être exécutés (tête enveloppée dans un vêtement, comme le mentionne un témoignage)


Témoignage d’un passager du camion, Hamann (5 juin 1959)

Comme on vient de le mentionner, nous sommes arrivés un après midi, je pense que c’était au cours de la première semaine de juillet 1941. Le jour suivant, nous avons entendu des coups de fusil et d’armes automatiques qui venaient du bois situé au sud de Paneriai. Comme nous étions derrière les lignes du front, nous avons voulu en avoir le cœur net. Mais je ne me rappelle plus exactement si nous sommes partis faire nos investigations dans la matinée ou au début de l’après midi. En tout cas, j’ai encore souvenir d’être parti en direction du bois avec Greule, Höding, Wahl et Schroff, d’autres camarades de mon unité, pour voir où on tirait ces coups de feu.

Quand nous sommes arrivés sur place, nous avons vu des Lituaniens, du moins nous avons appris un peu plus tard, en parlant avec le chef de peloton, qu’ils étaient lituaniens. Ils étaient en train de fusiller des Juifs à la chaîne. Sur le chemin qui passait entre les deux sablières, une mitrailleuse légère était pointée vers la fosse de gauche, des Lituaniens la servaient. 10 condamnés se tenaient debout devant la mitrailleuse, ils ont été littéralement fauches dans la fosse. J’y ai moi même jeté un coup d’œil et ai vu que tout le fond était déjà recouvert de cadavres […].

Les Juifs qui n’avaient pas encore été fusillés se trouvaient dans une excavation située de l’autre côté des lieux d’exécution. Il s’agissait exclusivement d’hommes de tous âges. Je les ai vus ôter leurs chaussures et leur chemise qu’ils devaient jeter sur le bord de la tranchée. Les Lituaniens qui étaient sur le talus fouillaient dans leurs affaires. J’ai également vu un amoncellement de chaussures et de vêtements dans un coin juste devant la fosse. Pendant que les Juifs se déshabillaient, les Lituaniens les frappaient à coups de crosse et de matraque. Puis, on les faisait sortir de la tranchée par groupes de 10 pour les conduire devant la mitrailleuse.

Le chef des Lituaniens parlait bien allemand; nous sommes allés le voir et lui avons demandé ce qui se passait, puis nous lui avons dit que c’était une saloperie. Alors, il nous a expliqué qu’avant, il était enseignant dans une école allemande près de Königsberg [N.d.T.: aujourd’hui Kaliningrad] et qu’à cause de cela les «bolcheviks» lui auraient arraché les ongles. Il a ensuite raconté que les parents et les frères et sœurs certains de ces jeunes Lituaniens qui faisaient partie des pelotons d’exécution avaient été arrêtés par les bolcheviks juste avant l’entrée des troupes allemandes, puis enfermés dans la gare de Vilna pour être déportés en Sibérie. Le transport n’aurait pas pu partir à cause de l’avance des troupes allemandes, si bien que tous ces gens seraient morts de faim enfermés dans les wagons. Et voilà pourquoi — si toutefois le récit du Lituanien était véridique, ce que d’ailleurs je n’ai pas cru — ils étaient en train de fusiller tous ces Juifs […].

Au cours d’une des dernières journées de notre halte à Paneriai, c’était le 3e ou le 4e jour (pour l’instant, je ne peux pas dire exactement quand c’était), je suis retourné encore une fois sur les lieux d’exécution. Si je me souviens bien, je n’ai plus entendu de fusillade, mais je voulais revoir encore une fois cet endroit. Je ne me rappelle plus qui m’accompagnait. Quand je suis arrivé sur place, un homme en uniforme gris était posté entre les deux fosses; dès qu’il nous a vus, du bras, il nous a fait signe de nous éloigner. Mais nous avons continué à avancer et je lui ai dit qu’il ne devait pas faire tant de manières, que nous avions déjà tout vu. En me rapprochant, j’ai vu que l’homme en uniforme portait un brassard sombre sur sa manche gauche, sur lequel étaient brodées les initiales «SD». Puis, un peu à l’écart, j’ai vu une voiture, du type landau, arrêtée et attelée à deux chevaux. Un autre homme du SD était assis sur le siège du cocher, mais je n’ai pas pu l’observer plus longtemps. Dans la voiture, il y avait deux Juifs bien habillés. J’ai eu l’impression qu’il s’agissait de personnalités importantes. C’est ce que j’en ai déduit parce qu’ils avaient l’air intelligent et très soigné, et qu’on n’aurait certainement pas transporté des «Juifs ordinaires» en cabriolet. Les deux Juifs ont dû descendre de voiture; j’ai remarqué qu’ils tremblaient. Visiblement, ils savaient ce qui se préparait. Le SS qui avait voulu nous chasser tenait un pistolet mitrailleur. Il a obligé les deux Juifs à s’approcher du bord de la fosse et leur a tiré à tous les deux un coup dans la nuque si bien qu’ils se sont écroulés dans la fosse. Je me souviens même que l’un d’eux tenait un mouchoir et une boite de savon que l’on a ensuite vus au fond de la fosse.

Je tiens encore à mentionner que, tous, nous nous sommes demandé ce qui arriverait au cas où nous perdrions la guerre et si nous aurions à payer tout cela un jour.

Source/Quelle: Auss. Hamann vom 5.6.59: 207 AR-Z 14/58, BI. 1263.


Témoignage du sous officier comptable Schroff (5 juin 1959)

Le jour de notre arrivée, vers 15 h environ, Wahl, un homme de notre unité, est venu me dire qu’on menait une importante colonne de Juifs venant de Vilna comme du bétail. Nous sommes allés sur la route, et j’ai vu, venant du nord, donc de Vilna, une colonne de civils qui marchait dans notre direction. J’ai souvenir qu’ils étaient en rang par quatre; d’après mes estimations, il devait y avoir au moins 300 personnes. Il s’agissait exclusivement d’hommes âgés de 20 à 50 ans. Il n’y avait ni femmes ni enfants parmi eux. Au fond, ces prisonniers étaient bien habillés et la plupart d’entre eux portaient un bagage à main, une petite valise, un paquet ou un sac […].

Par curiosité, mais aussi pour vérifier s’il y avait un camp dans les environs, Wahl, le sous officier Dietrich et quelques autres hommes de notre unité — nous étions peut être 5 — nous avons suivi cette colonne à une distance de 30 ou 40 mètres […]. Au bout de 10 à 15 minutes de marche (je pense que nous avions peut être parcouru 1 km vers l’intérieur du bois), nous sommes arrivés dans une clairière qui ressemblait à un chantier. J’ai appris par la suite (je suis dans l’incapacité de dire de qui) que les Russes avaient commencé ce chantier. Ils avaient prévu d’installer un réservoir d’essence à cet endroit.

De l’emplacement où je me trouvais […] je me suis glissé entre mes camarades et j’ai pris immédiatement une photo d’une partie de la fosse et des Juifs qui s’y trouvaient [photo 1]. Ensuite, j’ai vu qu’on conduisait 10 Juifs en dehors de la tranchée: un garde tendait sa matraque de côté et le premier était obligé de la tenir à deux mains. Les 9 autres hommes marchaient courbes l’un derrière l’autre et devaient s’accrocher à celui qui les précédait car ils ne voyaient rien. Le garde a entraîné ces 10 Juifs vers le chemin, où ils ont glissé sur une pente escarpée. Certains d’entre eux trébuchaient et tombaient. Arrivés au fond de la fosse, ils ont dû reformer le rang, puis un garde les a conduits vers l’est, vers un talus en demi cercle. J’ai pris une autre photo de cette scène (à partir de l’endroit où j’étais) [photo 2].

Ensuite, les Juifs ont dû se mettre en ligne, les uns à côté des autres, et tourner le dos à la mitrailleuse qui se trouvait sur le chemin. Les gardes qui les escortaient ont reculé un peu ou se sont mis de côté. Un garde a donné un ordre en lituanien et la mitrailleuse a commencé à tirer. Les 10 hommes touchés sont tombés, ceux qui n’avaient pas été tués par la rafale ont été abattus par les gardes d’un coup dans la tête.

C’est ainsi qu’ils menaient chaque fois 10 Juifs sur le lieu d’exécution et qu’ils les fusillaient. Nous sommes restés environ une heure sur place, au cours de laquelle 4 ou 5 groupes ont été fusillés, si bien que j’ai assisté moi même à l’exécution de 40 ou 50 Juifs.

Source/Quelle: Auss. Schroff vom 5.6.59: 207 AR-Z 14/58, BI. 1247ff.


Texte original en allemand / Deutsches Original

»Wenn die Rache über uns kommt, geht es uns bös«
Soldaten einer Kraftwagen-Kolonne besichtigen ein Massaker in Paneriai/Litauen (Ponary)

Zeugen und Berichte


Aussage eines Kraftfahrers (Pflüge) - 18 juni 1959

Ich kann nicht sagen, ob wir am 5.Juli oder 10.Juli 1941 nach Paneriai gekommen sind. […] Ich kann nicht mehr sagen, ob es am ersten oder zweiten Tag unseres dortigen Aufenthaltes war, als ich während der Fahrzeuginstandsetzung plötzlich eine Kolonne von etwa 400 Mann, aus Richtung Wilna kommend, auf der Straße in den Kiefernwald gehen sah. Die Kolonne, die ausschließlich von Männern im Alter von 25-60 Jahren bestand, wurde unter Bewachung von litauischen Zivilisten in den Wald geführt. Die Litauer waren mit Karabinern ausgerüstet. Die Leute waren voll bekleidet und hatten nur das Notdürftigste bei sich. So wie mir noch erinnerlich ist, trug die Bewachungsmannschaft Armbinden, an deren Farbe ich mich nicht mehr entsinnen kann. Ich weiß noch, daß dieser Kolonne Hamann und vermutlich Hechinger gefolgt sind. Nach etwa einer Stunde kam Hamann zu unserem Quartier zurück. Er war ganz bleich und erzählte mir in aufgeregter Art, was er im Wald erlebt hatte. Hamann sagte wörtlich zu mir: »Du hast doch vorher die Juden vorbeimarschieren sehen, von denen lebt keiner mehr.« Ich sagte hierauf zu ihm, daß das doch nicht sein könne, worauf er mir erklärte, daß alle Männer erschossen worden seien. Was nach dem Erschießen nicht tot gewesen sei, habe den Gnadenschuß bekommen. […].

Am nächstfolgenden Tag, ich glaube, daß es um die Mittagszeit war, beobachtete ich wieder auf dem gleichen Wege eine Gruppe von 400 Juden aus Wilna herkommend in den gleichen Wald gehen. Auch diese waren von bewaffneten Zivilisten begleitet. Die Delinquenten haben sich ruhig verhalten. Frauen und Kinder habe ich weder bei der ersten noch bei der zweiten Gruppe gesehen.

Dieser Gruppe bin ich nun mit mehreren Kameraden meiner KW-KoIon ne gefolgt. So wie mir in Erinnerung ist, war Unteroffizier Riedl, Dietrich, Schroff, Hamann, Locher, Ammann, Greule und vielleicht noch andere, die ich nicht mehr benennen kann, dabei. Nachdem wir dieser Gruppe etwa 800-1000 Meter gefolgt waren, stießen wir auf 2 größere Sandgruben. Der Weg, auf dem wir gegangen waren. lief zwischen den beiden Gruben durch. Die belden Gruben waren nicht miteinander verbunden, sondern durch den Weg und einen Geländestreifen getrennt. Kurz vor den Gruben haben wir die Kolonne überholt und blieben dann in der Nahe des Eingangs zu der einen Grube (der rechten) stehen. Ich selbst stellte mich etwa 6-8 Meter vom Grubeneingang auf. Links und rechts am Grubeneingang stand je ein bewaffneter Zivilist. Von der Bewachungsmannschaft sind dann die Personen in kleineren Gruppen in die Kiesgrube zur rechten Seite gefuhrt worden. Am Grubenrand befand sich ein Graben, in den die Juden gehen mußten. Der Graben hatte die Form eines Kreises.

U. a. war dieser Graben etwa 1,50 m tief und hatte etwa auch die gleiche Breite. Da es sich um ein reines Sandgelände handelte. war dieser Graben mit Brettern abgesprießt Wahrend die Juden gruppenweise in die Grube geführt worden sind, blieb ein alterer Mann vor dem Eingang einen Augenblick stehen und sagte in einem guten Deutsch: »Was woHt ihr von mir. ich bin nur ein armer Komponist.« Daraufhin schlugen die heiden am Eingang stehenden Zivilisten mit Prügeln auf den Mann ein, daß er förmlich in die Grube hineinflog. Nach kurzer Zeit waren die Juden alle in dem kreisförmigen Graben eingetrieben. Ich sowie auch meine Kameradan haben uns in der Nähe des Grubeneingangs bewegt. Hierbei konnten wir mit Sicherheit beobachten, daß die im Graben befindlichen Personen von der Bewachungsmannschaft, die am Grabenrand stand. mit Prügeln geschlagen wurden. Hernach sind von den Leuten nach und nach 10 Mann von der Grube herausgeführt wordan. Diese hatten bereits den Oberkorper entblößt und den Kopf mit einem Klaidungsstuck verbunden. […].

Einflechten möchte ich noch, daß sich die Delinquenten auf dem Weg zur Exekutionsstätte hintereinander um den Oberkörper fassen mußten. Nachdem die Gruppe aufgestellt war, wurde die nächstfolgende an den Erschießungsort herangeführt. Etwa 6-8 Meter vor der Gruppe stellte sich das Erschießungskommando in Stärke von 10 Mann am Wegrand auf. Hernach ist die Gruppe von dem Exekutionskommando, soviel ich mich entsinnen kann, auf Kommando erschossen worden. Die Schüsse wurden salvenartig abgegeben, so daß die Männer gleichzeitig in die rückwärtige Grube fielen. Die 400 Juden sind so in einem Zeitraum von etwa einer Stunde auf die gleiche Art und Weise erschossen worden. Die Erschießung ging sehr schnell vor sich. Sofern sich von den Erschossenen in der Grube noch jemand bewegte, wurden auf sie noch vereinzelt Schüsse abgegeben. Die Grube, in welche die Exekutierten fielen, hatte einen Durchmesser von etwa 15-20 Metern und war meines Wissens noch 5-6 Meter tief.

Von unserem Standplatz aus konnten wir in die Grube hineinsehen und stellten dabei fest, daß die 400 Juden (etwa), die am Tage zuvor erschossen worden waren, in derselben Grube lagen. Sie waren leicht mit Sand zugedeckt. Ganz oben auf, auf dieser Sandschicht, lagen noch 3 Männer und eine Frau, die am Vormittag des genannten Tages erschossen worden waren. Aus dieser Sandschicht schauten noch Körperteile heraus. Nachdem etwa 100 Juden erschossen worden waren, mußten andere Juden Sand über die Exekutierten streuen. Nach der Erschießung der gesamten Gruppe hat das Erschießungskommando die Gewehre beiseite gestellt.

Hierbei hatte ich Gelegenheit, mit einem dieser Männer zu sprechen. Ich fragte ihn, ob er das so einfach fertig bringe, und meinte noch, daß ihm die Juden doch nichts getan hätten. Hierauf gab er mir zur Antwort: »Ja, nachdem was wir erlebt haben, unter der Herrschaft von russischen jüdischen Kommissaren, nach dem Einzug der Russen in Litauen […] [1940, d. Hrsg], fällt uns das nicht mehr schwer.« Im Verlaufe unseres Gesprächs erzählte er mir, daß er von den Russen als Spion verdächtigt worden sei. Er wäre verhaftet und in mehrere GPU-Gefängnisse geschleppt worden, obwohl er keinerlei Schuld hatte. Er sei nur ein einfacher Kraftfahrer gewesen und hätte niemandem etwas zu Leide getan. Um ein Geständnis zu erlangen, habe man ihm u.a. die Fingernägel herausgerissen. So habe jeder von der Bewachungsmannschaft oder seinen Angehörigen schwerste Drangsale erdulden müssen. Weiter erzählte er mir, daß ein jüdischer Kommissar in eine Wohnung eingedrungen sei, den Mannn gefesselt und seine Frau vor den Augen des Mannes vergewaltigt habe. Danach habe er die Frau regelrecht abgeschlachtet, das Herz herausgenommen, in einer Pfanne gebraten und hernach gegessen. Darüber hinaus erzählten mir Kameraden, daß in Wilna vom Kirchturm aus ein deutscher Soldat erschossen worden wäre. Dafür seien wieder 300-400 Juden in der besagten Grube erschossen worden. In diesem Zusammenhange möchte ich noch anführen, daß an dem nächstfolgenden Tag wiederum etwa die gleiche Anzahl Juden auf der Straße in den Wald geführt wurden. Außer dem einen Tag habe ich die Exekutionsstätte nicht mehr betreten. […].

Ich kann nur sagen, daß die Massenerschießungen in Paneriai ein Bild des Grauens waren. Damals sagte ich: »Möge Gott verhüten, daß wir den Krieg verlieren, denn wenn die Rache über uns kommt, geht es uns bös.«

Source/Quelle: Auss. Pflüger vom 18.6.59: 207 AR-Z 14/58, BI. 1683ff.

Bild 1    /   Bild 2 Paneriai bei Wilnius (Mordstätte) - Bildern von Schroff Litauische Juden kurz vor ihrer Exekution durch Erschießung in der Erschießungsstätte Ponary (litauisch: Paneriai) - Bildern von Schroff

Kowno: Fort VII. Hier wurden über 3000 Juden erschossen. Großaufnahme - Ponary (Bild 2)


Aussage eines Beifahrers (Hamann) - 5 juni 1959

Wie bereits erwähnt, kamen wir an einem Nachmittag, etwa in der ersten Woche des Juli 1941, in Paneriai an. Am Tage danach hörten wir aus Richtung des Waldes südlich von Paneriai Gewehr- und MG-Feuer. Da wir uns hinter der Front befanden, wollten wir der Sache auf den Grund gehen. Ich weiß nun nicht mehr genau, ob wir im Verlauf des Vormittags oder am frühen Nachmittag dieser Schießerei nachspürten. Auf alle Fälle ging ich, soweit ich mich noch erinnere, mit folgenden Kameraden der Einheit in Richtung des Waldes, woher das Schießen kam: Greule, Höding, Wahl, Schroff.

Als wir an der Stelle ankamen, sahen wir Litauer - daß es sich um solche handelte, erfuhren wir etwas später, als wir mit dem Leiter des Kommandos sprachen -, die dabei waren, massenweise Juden zu erschießen. Auf dem Wege, der zwischen den beiden Gruben hindurchführte, stand in Richtung zur linken Grube ein leichtes MG, daß ebenfalls von Litauern bedient wurde. Vor dem MG am Grubenrand standen 10 Delinquenten, die von der MG-Bedienung regelrecht in die Grube geschossen wurden. Ich selbst blickte in diese und sah, daß der gesamte Grubengrund bereits mit Leichen bedeckt war. […].

In dem ausgeschachteten Graben des anderen Teiles dieser Exekutionsstätte befanden sich die noch nicht erschossenen Juden. Es handelte sich ausschließlich um Männer jeden Alters. Ich sah, daß sich diese die Schuhe und Hemden ausziehen und auf den Grabenrand werfen mußten. Die oben stehenden Litauer wühlten in diesen Sachen. Ich sah auch, daß an einer Stelle vor dem Graben ein großer Berg Schuhe und Kleider lag. Die Litauer schlugen während dem Auskleiden der Juden mit langen dicken Knüppeln und Gewehrkolben auf die im Graben befindlichen Juden ein. Sie wurden dann jeweils zu 10 aus dem Graben vor das MG geführt.

Der Anführer der Litauer sprach gut deutsch, und wir gingen zu ihm hin und fragten ihn, was denn hier los sei, das sei doch eine Sauerei. Er erklärte uns nun, er sei einmal Lehrer an einer deutschen Schule bei Königsberg gewesen, weshalb ihm die »Bolschewiken« die Fingernägel herausgerissen hätten. Weiterhin seien z. T. die Eltern und Geschwister dieser jungen Litauer, welche die Erschießung durchführten, von den Bolschewisten vor dem Einmarsch der deutschen Truppen auf dem Bahnhof in Wilna zum Abtransport nach Sibirien eingesperrt worden. Durch den Vormarsch der deutschen Truppen hätte der Transport nicht durchgeführt werden können, so daß alle eingesperrten Leute in dem Waggon verhungert seien. Weshalb man nun, falls diese Schilderung des Litauers tatsächlich der Wahrheit entsprach, was ich allerdings nicht glaubte, diese Juden erschieße oder ob von dieser Aktion welche dabei waren, hat uns dieser Litauer nicht erklärt. […].

An einem der letzten Tage, es war der 3. oder 4. Tag unseres Aufenthalts in Paneriai - genau weiß ich das im Moment nicht mehr-, ging ich noch einmal zu der Exekutionsstätte. Wenn ich mich recht erinnere, hörte man an dem Tag kein Schießen mehr, und ich wollte die Stelle noch einmal ansehen. Wer mit mir zur Exekutionsstätte gegangen ist, weiß ich nicht mehr. Als ich an die Exekutionsstätte kam, stand auf dem Wege zwischen den beiden Gruben ein Uniformierter in grauer Uniform, der uns schon von weitem mit dem Arm abwinkte. Wir gingen jedoch weiter, und ich sagte zu ihm, er solle sich nicht so anstellen, wir hätten ja alles schon gesehen. Beim Näherherankommen sah ich, daß dieser Uniformierte auf dem linken Unterärmel ein dunkles Band mit den aufgestickten Buchstaben »SD« trug. Ich sah nun, daß etwas seitlich eine mit zwei Pferden bespannte Kutsche - Landauer - stand. Auf dem Kutschbock saß ein weiterer SO-Mann, den ich mir nicht weiter angesehen habe. In der Kutsche saßen zwei sehr gut gekleidete ältere Juden. Ich hatte den Eindruck, es handelte sich um besser oder höhergestellte Persönlichkeiten. Ich schloß das daraus, weil sie sehr gepflegt und intelligent aussahen und man mit Sicherheit »gewöhnliche Juden« bestimmt nicht mit einer Kutsche weggefahren hätte. Die bei den Juden mußten aussteigen, und ich sah, daß beide furchtbar zitterten. Sie wußten anscheinend, was man mit ihnen vorhatte. Der SS-Mann, der uns zunächst wegweisen wollte, hatte eine MPi bei sich. Er ließ die beiden Juden an den Grubenrand herantreten und schoß beiden von hinten in den Kopf, so daß sie in die Grube stürzten. Ich kann mich noch erinnern, daß einer ein Handtuch und eine Seifenschachtel bei sich hatte, die nachher ebenfalls in der Grube lagen. […].

Erwähnen möchte ich noch, daß wir uns alle gesagt haben, was denn wohl werde, falls wir den Krieg verlieren und dies alles einmal büßen müßten.

Source/Quelle: Auss. Hamann vom 5.6.59: 207 AR-Z 14/58, BI. 1263.


Aussage eines Rechnungsführers (Schroff) - 5 juni 1959

Am Tage nach unserer Ankunft, etwa gegen 15.00 Uhr, kam der Angehörige unserer Einheit Wahl und sagte zu mir, daß von Wilna her eine große Kolonne Juden herangetrieben würde. Wir gingen auf die Straße, und ich sah, wie aus nördlicher Richtung - Wilna - eine größere Kolonne Zivilisten anmarschiert kam. Sie gingen meiner Erinnerung nach zu viert nebeneinander, und es dürften meiner Schätzung nach mindestens 300 Personen gewesen sein. Es handelte sich ausschließlich um Männer im Alter zwischen ca. 20-50 Jahren. Kinder und Frauen befanden sich nicht darunter. Diese Gefangenen waren an und für sich gut gekleidet, und der größte Teil hatte Handgepäck, wie kleine Koffer, Päckchen und Bündel bei sich. […].

Aus Neugierde, und um festzustellen, ob sich in der Nähe ein Lager befindet, gingen Wahl, Unteroffizier Dietrich, und noch einige weitere Angehörige unserer Einheit - wir dürften etwa 5 gewesen sein - in einem Abstand von 30-40 Meter hinter der Kolonne her. […] Nach etwa 10-15 Minuten Fußweg - wir waren meiner Schätzung nach höchstens 1 km in den Wald hineingegangen - kamen wir an eine Lichtung, die wie eine Baustelle aussah. Wie ich später gehört habe, von wem vermag ich niCht mehr anzugeben, war diese Baustelle noch von den Russen angelegt worden, und es sollte an dieser Stelle ein Benzinlager eingerichtet werden.

Von meinem Standplatz aus […] machte ich sodann zwischen meinen Kameraden hindurch eine Aufnahme von einem Teil des Grabens mit den darin befindlichen Juden (Bild 1). Ich sah dann, wie zunächst 10 Juden aus dem Graben herausgeführt wurden und zwar so, daß ein Angehöriger der Bewachung einen Knüppel seitlich ausgestreckt hielt, woran sich der erste mit beiden Händen festhalten mußte. Die anderen 9 gingen hintereinander gebückt und hielten sich mit den Händen am Vordermann fest, denn sie sahen ja nichts. Der Wachmann führte diese 10 Juden zum Weg, wo sie die steile Böschung hinunterrutschten. Ein Teil stürzte dabei hin. Auf dem Grund der Grube mußten sie sich wieder wie vorher formieren und wurden von dem Wachmann an die ostwärtige halbrunde Böschung der Grube geführt. Diese Situation fotografierte ich wieder von meinem Standplatz (Bild 2).

Anschließend mußten sich die Juden in einer Reihe nebeneinander mit dem Rücken zu dem auf dem Wege befindlichen MG aufstellen. Die dabeistehenden Bewachungsleute gingen ein Stück zurück, bzw. ein Stück zur Seite, und auf ein Kommando in litauischer Sprache von einem Angehörigen der Bewachung fing das MG an zu schießen. Die 10 Juden fielen getroffen um, und wer nicht durch die Schüsse des MG getötet war, wurde von den Bewachungsleuten durch Kopfschuß erschossen.

Es wurde so nacheinander jeweils 10 Juden in gleicher Art und Weise zur Exekutionsstätte geführt und erschossen. Wir hielten uns etwa 1 Stunde an der Exekutionsstätte auf, und während dieser Zeit wurden ca. 4-5 Gruppen erschossen, so daß ich selbst die Tötung von ca. 40-50 Juden mit angesehen habe.

Source/Quelle: Auss. Schroff vom 5.6.59: 207 AR-Z 14/58, BI. 1247ff.

Ernst Klee / Willi Dreßen / Volker Rieß, »Schöne Zeiten«Judenmord aus der Sicht der Täter und Gaffer, S. Fischer Verlag GmbH, Frankfurt am Main, 1988.


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