«Je suis K»
un court métrage sur les frères Verbeke, le VHO et moi…
Extrait du film CAVE CANEM écrit et réalisé par Stern en 2002
Gilles Karmasyn
Copyright © PHDN/Stern 2002-2003
Présentation
Au début des années 2000, le militant nazi et négationniste Herbert Verbeke, alors l’un des principaux responsables de la diffusion de contenus négationnistes dans le monde, s’installe à Paris en squattant une cave. La découverte par les propriétaires de la cave de cette occupation et de l’identité de son propriétaire a conduit à un procès qui a permis l’expulsion d’Herbert Verbeke et plus tard sa condamnation à de la prison, ainsi qu’à la réalisation d’un documentaire anonyme signé Stern, diffusé une seule fois, en 2003, dans une petite salle, pressé sur quelques DVD à destination privée: il n’était (presque) pas question d’une diffusion en dehors du cercle de quelques amis.
Je fus sollicité par la cinéaste qui découvrit à cette occasion la nature et l’ampleur du militantisme des frères Verbeke (Siegfried, le frère de Herbert, continue en 2020 de collaborer avec le nazi assumé Vincent Reynouard) ainsi que mon travail sur et pour PHDN. Je n’ai pas l’habitude de m’exprimer à la première personne car le projet de PHDN est depuis longtemps un projet collectif qui vise à la diffusion des connaissances et non à celle de l’Ego de ses membres. Toutefois, à la demande de son auteur, j’acceptai de m’exprimer en mon nom propre et sur mon expérience après avoir présenté le parcours des frères Verbeke et de leur plus récent agent, le négationniste Germar Rudolf.
J’ai extrait du film la partie qui concernait ce parcours et la présentation de ma propre démarche. Quelques maladresses et approximations figurent évidemment dans mon propos qui date de 2002, mais elles ne méritent pas d’être relevées, le contenu mis en ligne depuis sur le site suffisant à les corriger. Outre le matériel désuet qui y est donné à voir, il s’agit d’un instantané pris juste avant l’explosion des réseaux sociaux, l’émergence des militantismes de Soral et Dieudonné, le complotisme généralisé: le pire était à venir… c’est pourquoi nous sommes toujours là. Je remercie vivement ici «Stern» de sa confiance et de la qualité de son travail. Le choix du dispositif scénique et narratif est à porter à son crédit.