a. [Note de PHDN/2009] Une autre traduction, légèrement différente, peut-être plus proche de l’original allemand, donné en note 55, est disponible dans Serge Klarsfeld, La Shoah en France, vol. 2, Le calendrier de la persécution des Juifs de France, juillet 1940 – août 1942, Fayard, 2001, p. 373-374. 52. Theodor Dannecker, chargé des affaires juives à Paris. 53. Helmut Knochen, commandant de la police de sécurité et du service de sécurité en France. 54. Kurt Lischka, suppléant permanent de Knochen et commandant des services de police de la région parisienne, également chef de la section II de la police de sécurité et du service de sécurité en France. 55. Voir le document en allemand dans S. KLARSFELD, Deutsche Dokumente 1941-1944. Die Endlösung der Judenfrage in Frankreich, herausgegeben von Serge Klarsfeld, Paris, 1977, p. 56; voir une traduction partielle dans J. Billig, La Solution finale de la question juive. Essai sur ses principes dans le IIIe Reich et en France sous l’Occupation, Paris, 1977.

Maxime Steinberg

Les yeux du témoin
et le regard du borgne

L’Histoire face au révisionnisme

«L’histoire à vif». Les Éditions du Cerf, Paris 1990. ISBN 2-204-04107-6.
© Les Éditions du Cerf 1990, Maxime Steinberg 2009.
Droits de reproduction — Reproduction rights

Annexes
Le document Danneckera

Rapport du capitaine S.S. Dannecker52 au colonel S.S. Dr. Knochen53 et au lieutenant-colonel S.S. Lischka54, Paris le 13 mai 1942; objet: affectation du matériel roulant pour les transports juifs55

Le major Weber, l’officier de liaison de la section de transport ferroviaire pour l’aviation, parlait ici il y a quelque temps. La conversation vint aussi sur l’affectalion de matériel roulant pour la déportation des Juifs. Comme l’avait dit alors le major Weber, le chef de la section de transport ferroviaire, le général-lieutenant Kohl lui-même s’intéressait fort au problème juif. Je me suis donc déclaré disposé, si le général le souhaitait, à lui exposer la question juive en France. En suite de quoi, le lieutenant général a fait savoir par téléphone qu’il se réjouirait si je me rendais chez lui, le 13 mai 1942 à 11 heures. Pendant la conversation qui dura une heure et quart, j’ai donné au général une vue d’ensemble sur la question juive et la politique concernant les Juifs en France. J’ai pu constater qu’il était un adversaire sans compromis des Juifs et qu’il approuve à 100 % une solution finale de la question juive ayant pour but l’extermination sans reste de l’adversaire. Il se montre aussi un adversaire des Églises politiques. En enchaînant, le lieutenant-général Kohl m’a déclaré littéralement, en présence du major Weber: «je me réjouis que nous nous soyons rencontrés et que nous ayons établi un lien. Vous pouvez traiter avec mon rapporteur compétent pour cette question des transports à venir. Si vous me dites, je veux transporter 10000 ou 20000 Juifs à l’Est, vous pouvez compter dans tous les cas que je mettrai à la disposition le matériel roulant nécessaires et les locomotives.» Le général déclara ensuite qu’il considère la solution rapide de la question juive en France occupée comme une nécessité vitale pour la troupe d’occupation et que c’est pourquoi, au risque de paraître brutal, il donne toujours son appui radical.


Notes.

a. [Note de PHDN/2009] Une autre traduction, légèrement différente, peut-être plus proche de l’original allemand, donné en note 55, est disponible dans Serge Klarsfeld, La Shoah en France, vol. 2, Le calendrier de la persécution des Juifs de France, juillet 1940 – août 1942, Fayard, 2001, p. 373-374.

52. Theodor Dannecker, chargé des affaires juives à Paris.

53. Helmut Knochen, commandant de la police de sécurité et du service de sécurité en France.

54. Kurt Lischka, suppléant permanent de Knochen et commandant des services de police de la région parisienne, également chef de la section II de la police de sécurité et du service de sécurité en France.

55. Voir le document en allemand dans S. KLARSFELD, Deutsche Dokumente 1941-1944. Die Endlösung der Judenfrage in Frankreich, herausgegeben von Serge Klarsfeld, Paris, 1977, p. 56; voir une traduction partielle dans J. Billig, La Solution finale de la question juive. Essai sur ses principes dans le IIIe Reich et en France sous l’Occupation, Paris, 1977.