Maxime Steinberg
Les yeux du témoin
et le regard du borgneL’Histoire face au révisionnisme
«L’histoire à vif». Les Éditions du Cerf, Paris 1990. ISBN 2-204-04107-6.
© Les Éditions du Cerf 1990, Maxime Steinberg 2009.
Annexes
Le telex du 29 avril 194356Major Guenther57, Berlin, le 29 avril 1943, au commandant de la police de sécurité et du service de sécurité pour le territoire néerlandais occupé, major Zœpf58, La Haye , au commandant de la police de sécurité et du service de sécurité colonel Knochen, Paris, au délégué du chef de la police de sécurité et du service de sécurité major S.S. Ehlers59, Bruxelles ; concerne évacuation des Juif60
Le camp d’Auschwitz réitère, pour des raisons évidentes, sa demande de ne pas faire d’aucune manière, avant leur départ, aux Juifs en instance d’évacuation la moindre révélation inquiétante sur le lieu et la façon dont il est prévu de les utiliser. Je prie d’en prendre acte pour application. En particulier, j’insiste sur les instructions permanentes à l’escorte de ne faire pendant le voyage aucune allusion susceptible de provoquer une quelconque résistance de la part des Juifs et de n’éveiller aucun soupçon sur la façon dont ils seront logés. En raison de travaux urgents à exécuter, Auschwitz doit attacher de l’importance à ce que la réception des transports et leur répartition ultérieure se déroulent autant que possible sans accroc.
56. Voir les chapitres III et IV.
57. Rolf Guenther, l’adjoint d’Adolf Eichmann, à la section IV B 4 de l’Office central de la Sécurité du Reich.
58. Willy Zœpf, chargé des affaires juives aux Pays-Bas.
59. Ernst Ehlers. Voir le chapitre IV.
60. Voir le document en allemand dans S. KLARSFELD et M. STEINBERG, Dokumente, Die Endlösung der Judenfrage m Belgien, The Beate Klarsfeld Foundation, New York - Paris, 1980, p. 64.