L’antisémitisme
suprémaciste «noir»:
avertissement


Une section «antisémitisme suprémaciste noir» appelle évidemment une mise au point. Elle étudie des sentiments, discours et actions émanant de noirs, avant tout issus de milieux suprémacistes noirs.

L’antisémitisme, ensemble d’attitudes, discours, actions, hostiles à des degrés de violences divers, contre les Juifs, émane généralement des extrêmes; de certaines extrêmes droites portant des formes «classiques» d’antisémitisme, à matrice chrétienne ou païenne-racialistes, voire des mélanges des deux; de certaines extrêmes-gauches héritières de vielles traditions antisémites de gauche pré-affaire Dreyfus, et/ou infectées par la variante soviétique de l’«antisionisme» fabriqué dans le bloc communiste dans les années 1960-1980, sans lien avec une critique légitime des politiques d’Israel, mais à visée démonologique, aspirant à la destruction d’Israel; Il existe aussi un antisémitisme à matrice musulmane nourri du conflit israélo-palestinien, qui se soucie du sort de Musulmans ou d’Arabes persécutés uniquement quand le coupable est israélien, courant qui rejoint souvent l’antisémitisme d’extrême-gauche. Des visions paranoïaques de l’histoire (complot juif — ou «sioniste» — de domination mondiale) traversent indifféremment ces différents courants.

Un courant minoritaire mais persistent, d’abord apparu aux États-Unis, dans les années 1960, mais qui a gagné quelques marges en France, émane de groupes organisés noirs (qui se perçoivent et se revendiquent comme tels), presque exlusivement de nature suprémaciste, principalement autour de la Nation of Islam aux États-Unis. Il a atteint un certain nombre de personnes infectées par le discours de Dieudonné M’Bala M’Bala, en France. Dieudonné avait d’ailleurs accueilli dans son théâtre de la Main d’Or la branche française de Nation of Islam dès 1999. La NOI devait y tenir des réunions régulières au début des années 2000 et le phénomène se reproduisit au moins jusqu’en 2012. Malgré son caractère très marginal, ce phénomène doit être étudié car il surgit régulièrement dans les médias et il est parfois instrumentalisé par les autres courants, avec lesquels il a parfois des liens qui ne sont pas ténus. On se gardera de faire dire à cette section qu’elle porte contre «les noirs» une accusation d’antisémitisme qui serait essentialisante et raciste. «Les noirs» ne sont pas plus antisémites que «les blancs», mais nul être humain n’est à l’abri des passions haineuses, même lorsqu’il appartient à un groupe qui en est aussi la cible.

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