L'invention d'une doxa néo-fasciste : le rôle de l'avant-garde nationaliste-révolutionnaire
Idéologie négationniste, propagandes anti-américaine, anti-immigration, anti-juive
Par Nicolas Lebourg
Domitia*, no 1, octobre 2001.
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8. Du bon usage de l'anti-totalitarisme : « La Liberté, c'est l'esclavage ! »
Le discours contre le péril rouge a, en fait, su parfaitement s'adapter, grâce au travail effectué depuis longtemps par le GRECE, relayé par les NR, et grâce aux différents éléments déjà installés. A l'instar des autres courants nationalistes, les NR adoptent l'ethnodifférencialisme néo-droitier, de manière absolue. Les premiers succès frontistes ont laissé à penser au MNR qu'une contestation « fasciste de gauche » pouvait recevoir un écho : il décide de se présenter aux élections législatives dans soixante-quinze circonscriptions, en visant trois pour cent des voix. Voeu sans lendemain : le MNR se rapproche du GRECE pour donner naissance à TV.68
Il est pour eux entendu que Le véritable duel oppose le nationalisme au mondialisme (...). Le slogan de Jean-Marie Le Pen « deux millions de chômeurs, c'est deux millions d'immigrés en trop » est totalement absurde et ne peut, en aucun cas, être le nôtre ; car cela reviendrait à nier la crise (...) orchestrée par la Trilatérale. Aussi la solution serait-elle Français-immigrés solidaires contre l'immigration69 qui n'est qu'arme du colonialisme US70. La revue du GRECE théorise Un nouveau tiers-mondisme selon lequel les multinationales américaines, pour disposer d'un marché mondial, doivent transformer l'Europe en une société hétérogène, « pluriculturelle » et multiraciale : c'est-à-dire s'aligner sur le modèle universel de la north american society. (...) Les fast-foods croissent en proportion des immigrés [victimes d'une] déportation massive [alors que la France a déjà] un niveau excessif d'allogènes. (...) La société multiraciale est le terreau du racisme [car créatrice de ghettos et de citoyens de seconde zone].71
Un mois après la chute du Mur, Identité, la revue théorique du Front National, publie un vaste dossier exposant que le combat se situe désormais entre nationalistes et mondialistes, que pour le FN le temps de la lutte contre le cosmopolitisme et le mondialisme est arrivé, réorientation effectuée sous l'égide du néo-droitier Bruno Mégret.
L'alignement néolibéral de l'offre politique, les logomachies sur la fin de l'Histoire, la fin des idéologies, l'avènement exaltant de la République du Centre, le Traité de Maastricht, mais surtout la guerre du Golfe (perçue par toutes les extrêmes droites comme oeuvre du « lobby sioniste ») et la proclamation par Georges Bush de l'édification d'un nouvel ordre mondial radicalisent les extrêmes droites qui croient voir se réaliser le gouvernement juif mondial promis par Les Protocoles des Sages de Sion.
La propagande populiste et la dénonciation de ce totalitarisme larvé s'entrecroisent parfaitement, le guide du militant FN précisant : Il faut progressivement installer dans l'opinion l'idée que l'adversaire est antinational, qu'il est le parti de l'étranger ou des étrangers, et qu'il poursuit un projet totalitaire. (...) De ce point de vue, la peur doit changer de camp et la condamnation morale doit tomber maintenant du côté de nos adversaires. Bruno Mégret installe militants NR et néo-nazis dans l'appareil frontiste et multiplie les clins d'oeil envers ces mouvances. Le nouveau programme frontiste présente une photographie d'une publicité Mac Donald's légendée : Un libre-échangisme sans frein détruit les économies nationales au seul profit de l'idéologie cosmopolite. Il ne s'agit pas de protester contre la mondialisation ultralibérale mais d'affirmer qu'elle constitue un complot de destruction des nations et du patrimoine génétique de leurs peuples.72
C'est également ce que pense la nébuleuse NR. Un de ses titres prétend que Les transferts massifs de population qui caractérisent notre époque peuvent être assimilés à une véritable déportation. (...) Si on laissait faire ce crime contre notre humanité, dans la France multiculturelle et multiraciale de leur désir, la souche européenne française ne subsisterait bientôt plus qu'à l'état de résidu. TV n'a plus de raison de se nommer ainsi et devient Nouvelle Résistance. Sous l'impulsion de Christian Bouchet, s'opère un retour en force des idées de Thiriart ainsi qu'un virage national-bolchevique. L'un des premiers tracts proclame que l'occupation allemande n'a cessé en 1944 que pour laisser place à l'occupation américaine.73 Un retour aux jeux propagandistes nazi-maoïstes est amorcé : l'organe est baptisé Lutte du Peuple, à l'instar de celui de l'OLP, la charte idéologique Pour la Cause du Peuple, le sigle représente les lettres NR à l'intérieur d'une étoile qui a tout de bolchevique. L'ennemi désigné est désormais le nouvel ordre mondial américano-sioniste. La stratégie des secteurs périphériques, chère à la LCR, est reprise et de nombreux groupes formés : Comité Anti-Mcdo, Résistance Ouvrière, etc.74
Le retournement des symboles est opéré avec une très nette reprise de l'éristique maoïste. La Gauche Prolétarienne avait dépassé la formulation du PCF et en appelait à une Nouvelle Résistance populaire (désignation de sa structure « militaire »), elle s'était dotée d'un hymne baptisé Chant des nouveaux partisans, dénonçait le système comme le nouveau fascisme doté de ses nouveaux collabos et tendait à confondre antisionisme et antisémitisme « anticapitaliste », tout en assimilant son combat à celui du Fatah. D'un autre côté existait déjà une amorce de renversement symbolique lorsque l'OAS-Métro, en même temps qu'elle effectuait une campagne antisémite et se saisissait de symboles de la Résistance dans ses appellations, arguait que la politique de l'Etat à son encontre montrait que Le Régime gaulliste, comme celui d'Adolf Hitler, a trouvé ses Juifs et que de Gaulle se rendait coupable de génocide envers ses compatriotes. Durant le conflit algérien, quelques tracts avaient dénoncé l'occupation juive censée faire suite à l'occupation allemande.75 Dans les années soixante-dix, les membres des GAJ, qui allaient former le MNR avec des ex-GNR, revendiquèrent une série d'attentats anti-américains et anti-soviétiques sous le nom de « Résistance solidariste ».
Face à la superpuissance américaine, à la violence économique néolibérale, cette rhétorique est talentueuse. Une frange de l'appareil du PCF s'intéresse même au GRECE, et Alain de Benoist peut publier son texte de clôture du colloque gréciste, Us go home Contre les USA et leurs Kollabos, dans la presse proche du parti.76 Nouvelle Résistance et UR en appellent à une Périphérie planétaire, soutenant l'Afghanistan des Talibans, Cuba, la Corée du Nord, l'Iran, l'Irak, la Lybie, entretenant des liens avec les nationaux-soviétiques russes (dont le symbole est un marteau et une faucille noirs dans un cercle blanc inclus dans un carré rouge...). Ils ne cessent plus de se lever contre le lobby sioniste international, contre l'entité sioniste qu'est Israël appuyé sur l'impérialisme américain et visant à détruire les identités racialo-culturelles par son ordre mondial.77 Les NR clament lors des défilés FN du premier mai des slogans tels que A Paris comme à Gaza : Intifada !, L'Abbé Pierre avec nous ! Intifada partout !, les étudiants frontistes NR criant Deauville Sentier : Territoires occupés !.
L'anti-américanisme est devenu un marqueur idéologique qui est censé représenter la dimension sociale de son émetteur. Le fameux virage social du FN n'a rien changé à son ultralibéralisme, il n'est essentiellement que diatribes anti-américaines. C'est là aussi un mode de substitution à l'incapacité de théoriser la troisième voie économique : il s'agit d'un déplacement spatial à la question politique -de même que les extrêmes droites ont su se présenter comme garantes de la liberté puisque partisanes du « monde libre » contre le bloc de l'Est, il suffit aujourd'hui de clamer son anti-américanisme pour pouvoir éviter l'analyse économique et politique critique, censée être englobée par la diatribe. Le déplacement spatial est une forme d'a-argumentation comparable au déplacement temporel, plus classique (« tel énoncé est juste car il correspond à la tradition »). Partant de faits qui ne manquent pas de vérité (la volonté hégémonique américaine) la vision s'est popularisée d'un complot américain, du GATT à l'OMC, selon lequel les USA tenteraient de coloniser culturellement, économiquement, de vassaliser, politiquement et militairement, le reste du monde, et pour cela l'Europe en premier chef. A travers l'actualité (par exemple la guerre du Kosovo), ce sont Les Protocoles des sages de Sion qui sont réécrits et diffusés par des émetteurs provenant de la totalité du champ politique, mais cette réécriture passe massivement par la dénonciation d'un nouveau fascisme technocratique (voir M. Pasqua, tentant de séduire à gauche, et dénonçant le nouveau Reich lors du sommet de Seattle).
Sous l'impulsion de M. Mégret, le FN s'engouffre dans la brèche : l'affiche Le Pen La Résistance et l'édifiant colloque D'une Résistance à l'autre en 1993 sont les deux premiers pas de cette nouvelle définition.78 Après 1995, M. Le Pen entame sa dénonciation de la dictature mondialiste ourdie par la fortune anonyme et vagabonde -expression de Maurras, de Brasillach, d'Henry Coston, pour désigner le « capitalisme juif ». Durant les BBR de 1996, il entonne avec la foule le Chant des partisans, tandis que des spectateurs traitent des journalistes de youpins. A cette date, le FN achève sa mutation néo-droitière, MM. Blot, Le Gallou, Mégret et Vial ayant imposé leur thématique du sang et de la race. Tableau est dressé d'une France racialement pure depuis le néolithique (!) et dont le substrat biologique est détruit en même temps que ses frontières et son identité par le lobby mondialiste, i.e. l'ordre américano-sioniste, i.e. le complot juif mondial. Plus rien ne sépare ce FN mégrétisé des nationalistes. Le FNJ a récupéré le vieux slogan fasciste Ni Droite Ni Gauche, repris par le parti lui-même. M. Vial, néo-nazi, adepte de la Commune de Paris et de la Périphérie, prophète de la guerre raciale, règne sur les étudiants frontistes. La revue de ceux-ci, autoproclamés nouveaux rebelles, titre Du Che à Le Pen Les Résistants au nouvel ordre mondial, en publiant dans le même numéro un grand article pro-négationniste et un dossier sur les crimes des USA79.
Nouvelle Résistance tire les conséquences du putsch idéologique mégretiste et décide en 1996 de devenir l'aile NR du parti, « une division indépendante » comme eût dit Trotsky, et participe aux listes électorales FN.
Lors de l'ouverture du procès Papon, National Hebdo présente sur sa couverture une étoile juive surtitrée JUDAPO et explique que Juifs et francs-maçons ont poussé la France dans la guerre (...) avant que les racistes juifs et leurs amis ne gagnent la paix grâce à leur puissance politique et à leur science de la propagande. Quant à M. Le Pen, il se lance lors du congrès de Strasbourg, à propos de la massive manifestation anti-frontiste, dans une diatribe d'une violence inouïe, contemptrice [des] adulateurs hier et aujourd'hui des régimes totalitaires, concluant que le totalitarisme pointe son mufle hideux.80
Nouvelle Résistance tente un regroupement des groupuscules nationalistes en se transformant en UR en 1998. Le tract annonçant la chose est largement distribué dans le défilé du premier mai. Il est provocateur et aura droit aux honneurs de nombreux journaux, assurant ainsi le lancement prochain :
Le Front National représente 15% des suffrages au niveau national, 25 à 30% dans certaines régions. Son combat électoral, juste et nécessaire, exige un certain recul, voire un silence de bon aloi, sur certains sujets historiques, anthropologiques ou, tout simplement, politiques. Cette réserve de discours n'est pas critiquable. A l'heure de la Grande inquisition, tout ne peut pas être dit, à commencer par les vérités, tout ne peut pas être fait, et notamment ce qui permettrait d'en finir. L'ennemi, qu'on l'appelle ZOG81, Big Brother82, le Système83 ou le Mondialisme, veille avec ses chiens, ses laquais, ses juges et ses journalistes. C'est pour cette raison que beaucoup de sympathisants du Front National ressentent la nécessité de s'organiser en parallèle à celui-ci afin de militer autrement et de mener un combat radical sans ruiner une chance historique d'arriver au pouvoir. Dans les facs, les groupes gauchistes (SCALP, CNT, Ras l'>Front, LCR, etc.) jouent les rebelles à 3 francs 6 sous. Kollabos de l'invasion, vociférateurs d'amphis, délateurs haineux, ils méritent une bonne claque dans la gueule. Pour leur fermer le clapet, il faut être organisé et en première ligne, c'est pour cela que combat le GUD dans les universités françaises. Dans les lycées, les LEP, les Centre d'apprentissage, etc., les enseignants marxistes, véritable secte de l'Ordre du Temple Scolaire, imposent le totalitarisme idéologique (...) c'est pour cela que combat Jeune Résistance dans les lycées et parmi les jeunes travailleurs. Pour militer radicalement dans sa ville, pour ne plus être isolé, pour participer à un mouvement politique et culturel, français et européen, pour agir pour l'unité des nationalistes, des révolutionnaires et des radicaux, il faut être organisé, c'est pour cela que combattent les cercles Résistance. Pour créer un pôle radical au sein du mouvement national qui soit contre le système, contre la pensée unique, contre le politiquement correct, rejoignez-nous! 84
UR dispose de deux titres de presse judicieusement nommés Résistance ! et Jeune Résistance !. S'ils sont largement ouverts à l'antisionisme, clairement néo-fascistes, ils présentent en couverture une guillotine accompagnée d'une reprise du Chant des partisans : Demain l'ennemi connaîtra le prix du sang et des larmes85. Le combat pour la liberté est défini sans ambages par l'éditorial d'août 2000 du site internet d'UR : Que nos lecteurs réfléchissent bien à une chose : la démocratie est une valeur aryenne (le thing des premiers germains), alors que la dictature a toujours été une valeur sémite (consultez certains textes de l'Ancien Testament...). Notre combat doit donc être clairement un combat pour la démocratie, mais pour une véritable démocratie, c'est-à-dire pour le pouvoir du peuple pas pour celui d'une minorité de privilégiés.
Notes.68. Jeune Nation Solidariste, juin 1984 (JNS); Libération, 11 novembre 1985. Evolution d'importance puisque Duprat refusait et de mettre en cause le cadre de l'Etat-Nation et le principe d'homogénéité raciale. Sa conception internationale, adoptée par ON, exigeait une union mondiale des mouvements nationalistes préparant la co-existence mondiale des régimes nationalistes. On notera que ce refus de l'expansionnisme se place dans la lignée des fascistes parisiens, ce désir d'entente cordiale dans celle du co-nationalisme prêché par Szálasi, le leader des Croix fléchées hongroises (cf. François Duprat, article non signé, « Un Programme de politique étrangère : nationalisme et Occident », in ON, op cit., pp. 226-261 ; François Duprat, sous le pseudonyme de Robert Cazenave, « Naissance et développement du fascisme hongrois », La Revue d'Histoire du fascisme, septembre-octobre 1972).
69. Guillaume Faye, GRECE, interview in JNS, octobre 1984 -M. Faye a eu une influence théorique sur les NR.
71. Le Monde, 17 avril 1984, faisant le compte rendu des deux derniers numéros d'Eléments (n° 48 et 49).
72. Identité, novembre-décembre 1989 ; IFN, Militer au Front, op cit., p. 46 ; FN, 300 Mesures pour la renaissance de la France, dir. Bruno Mégret, Editions Nationales, 1993, p. 127.
73. Nationalisme et République, été 1990, et tract cités in Eric Rossi, Jeunesse Française des années 80-90 : la tentation néo-fasciste, préface de Hugues Portelli, L.G.D.J., 1995, p. 73 -l'auteur est à cette date un cadre NR. Nationalisme et République cherchait à ancrer le FN vers une ligne NR, son responsable fut nazi-maoïste, élu sur une liste d'union de la gauche, conseiller de Jacques Chirac. Le nom vise bien sûr à « adoucir » le sigle NR. Parmi les rédacteurs se trouvaient de futurs responsables de Nouvelle Résistance et UR.
74. Ce qui avait été préconisé mais non réalisé par Duprat (François Duprat, La Construction du parti révolutionnaire. Principes et méthodes, Dossiers Nationalistes, supplément aux Cahiers Européens-Notre Europe, juillet 1975).
75. Dépêches France Presse Action (i .e OAS-Métro) n° 26, 17 août 1962 et n°41, 7 novembre 1962 (A.N. 79AJ30) ; tracts conservés aux archives du siège national du MRAP. OAS fait référence à la branche de la Résistance nommée Armée Secrète, elle jouit d'un CNR présidé par Bidault, l'ex président du CNR de la Résistance. L'un des principaux autocollants de Nouvelle Résistance reprend l'illustration d'une affiche maoïste du PCMLF.
76. In L'Idiot international, 28 décembre 1991, cf. Didier Daeninckx, « L'Obscène alliance des contraires », in Négationnistes : Les Chiffonniers de l'Histoire, Golias, Syllepse, 1997, pp. 145-164.
77. Cf. Jean-Yves Camus, « Une Avant-garde populiste : peuple et nation dans le discours de Nouvelle Résistance », Mots, juin 1998, pp. 128-138.
78. Cf. illustrations. Le titre de ce colloque est-il une allusion à l'ouvrage de Céline D'un château l'autre (1957) ? L'écrivain y décrivait la fuite à Sigmaringen des ultras de la collaboration... Parmi les intervenants du colloque on notera M. Figueras. Celui-ci publie en 1997 un ouvrage dont National-Hebdo assura la publicité, mettant en avant le qualité de « vieux » résistant de M. Figueras, dont la brochure présente une Amérique complice de la Shoah, une épuration ethnique à seule fin de réserver à quelques élus la domination mondiale. Selon l'auteur les Juifs américains auraient manipulé le IIIe Reich afin d'éliminer les ashkénazes racialement dégénérés et d'obtenir cette domination. Après avoir fait main basse sur le Moyen-Orient, les USA et l'URSS, ils s'attaqueraient à l'Europe, via le Traité de Maastricht, successeur des Protocoles des sages de Sion, traité destiné à organiser ce pouvoir mondialiste auquel ceux qui escomptaient l'établir aspiraient héréditairement depuis des millénaires. (Vigilance républicaine, mars-avril 1997 ; postérité des thèses soviétiques d'union entre nazis et sionistes ?).
80. National-Hebdo, 09 octobre 1997 ; Dépêche AFP FRS FRA / AFP-RR22 (0224) ; l'expression n'est pas sans rappeler celle de l'hommage funèbre à Duprat. M. Holeindre profère à propos de ces contre-manifestants que demain nous les mettrons au pas si nous sommes au pouvoir. Ils pleureront des larmes de sang ! Lors de la convention frontiste de 1998, durant laquelle les militants de l'oeuvre Française (à cette date satellisé par le FN) firent pleuvoir sur la contre-manifestation des tracts Dreyfus était coupable, Romain Marie lança à ceux qui brandissent des banderoles « No pasaran », une fois de plus, nous passerons ! (Renaud Dély, Histoire secrète du Front National, Grasset, 1999, p. 107 et p. 153 ; témoignage personnel).
81. I.e : Zionist Occupation Governement, terme skinhead, inventé par les néo-nazis américains et repris par tous leurs homologues. Sa présence ici se justifie par la volonté d'attirer ces militants, UR étant résolument NR et non néo-nazi. A UR, le Juif n'est pas stigmatisé pour cause « raciale » mais en tant que type et propagateur du capitalisme et du cosmopolitisme.
82. Terme le plus souvent utilisé par les frontistes et les royalistes mais sans exclusive.
83. Terme utilisé par les NR, dont Nouvelle Résistance.
84. Reproduit in Ras l'Front, mai 1998.
85. Couverture de Résistance !, mai-juin 1998.
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05/01/2002