La Négation du Génocide Arménien sur Internet
Par Gilles Karmasyn
Revue d’histoire de la Shoah, no 177-178, janvier-août 2003
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III. Comment lutter
Comment lutter contre la négation du génocide des Arméniens ?
A. La question du droit.
Rappelons que la loi Gayssot ne sanctionne pas la négation du génocide des Arméniens155. Le cas de Bernard Lewis, condamné mais pas au titre de la loi Gayssot, a démontré qu’une condamnation était possible mais demeurait délicate à obtenir. Qu’il faille réformer la loi Gayssot pour l’étendre au cas du génocide des Arméniens ne fait aucun doute à nos yeux. La complaisance, pour le moins, dont bénéficie le négationnisme turc et affilié sur l’Internet francophone mais aussi dans la société civile, rend une telle extension socialement et moralement indispensable. Cette extension permettrait sans doute de supprimer l’expression de la négation du génocide des Arméniens sur les quelques sites francophones « officiels ». Cependant, l’expérience de la négation de la Shoah montre que la sanction légale du discours négationniste est, en définitive, quasiment inefficace sur l’Internet tant que les pouvoirs publics n’imposeront pas le filtrage des sites négationnistes156. Dans le cas de l’Internet, les réponses au négationnisme ne se trouveront pas seulement du coté de la loi.
B. La technique
Que les sites Web négationnistes existent ne signifie pas qu’on puisse forcément y accéder. Les principaux sites négationnistes ont leur propre nom de domaine. Effectuer un filtrage, en amont de l’utilisateur final de ces sites, est techniquement possible. Il ne s’agit, en définitive, que de volonté politique, en l’occurrence d’absence de volonté politique. Nous ne doutons pas que si quelque site Web pédophile existait, qu’on ne puisse interrompre à la source, les autorités publiques et les acteurs de l’Internet français sauraient en interdire l’accès... Cela dit, aucune solution technique n’est parfaite, - aucun dispositif ne l’est jamais, même en matière de législation sur la presse écrite. N’importe quelle solution éliminant les principaux sites serait suffisante. De telles solutions existent. Certes, aucun dispositif ne permet d’empêcher complètement que la drogue n’entre en France. Ce n’est cependant pas une raison pour renoncer à mettre en place les moyens qui rendent cette arrivée beaucoup plus difficile. La difficulté est ici double : l’absence de législation sanctionnant explicitement la négation du génocide des Arméniens hypothèque lourdement toute tentative d’imposer un filtrage technique aux fournisseurs d’accès. Deuxièmement, l’existence d’une telle législation ne serait absolument pas une garantie que les fournisseurs d’accès mettent en place un tel filtrage, comme le prouve le cas de la négation de la Shoah : les grands sites négationnistes, tout illégaux qu’ils soient, demeurent accessibles quel que soit le fournisseur Internet. Le chemin à parcourir est encore très long.
Hors l’interruption de la diffusion et de la transmission, on peut encore mettre en place des dispositifs de filtrage à l’arrivée. Il existe plusieurs produits qui permettent de ne pas afficher certains sites Web lorsqu’on tente d’y accéder. Généralement, de tels outils sont destinés à protéger les enfants de la pornographie157. Mais ils peuvent tout à fait servir à éviter d’accéder aux sites de propagande de haine. La mise en place de tels dispositifs chez les particuliers relève d’une volonté individuelle qu’il faut encourager, donc d’une information à grande échelle. En revanche, étant donné la volonté politique de faire utiliser l’Internet par les élèves des lycées et collèges, il est indispensable que l’État mette ce genre d’outil en place dans les établissements d’enseignement scolaire. Reste à savoir si les sites niant le génocide des Arméniens seraient également filtrés.
C. L’éducation
L’enseignement de l’histoire du génocide des Arméniens devrait constituer la première protection contre le négationnisme. Il ne nous appartient pas de développer une problématique d’autant plus complexe que le génocide des Arméniens n’est pas explicitement au programme d’histoire des collèges et lycées. La contenu même des manuels scolaires est d’une indigence scandaleuse158. De fait, l’histoire du génocide est, au mieux, effleurée, si l’enseignant fait le choix de l’évoquer159. Aujourd’hui, l’institution scolaire n’offre donc pas de vaccin préventif contre le négationnisme.
Il demeure que les lycées et les collèges peuvent préparer utilement les élèves à discerner la qualité et à la nature de ce qu’ils trouvent sur l’Internet. On ne pourra qu’encourager une présentation aux lycéens et collégiens des dangers auxquels ils s’exposent en utilisant sans discernement l’Internet. On aura soin de leur indiquer les moteurs de recherche spécialisés. De tels moteurs n’indexent pas tout le contenu du Web, mais seulement une liste, parfois importante, de sites Web traitant un domaine donné160. Encore reste-t-il à développer et promouvoir de tels moteurs, lesquels se doivent de disposer d’une matière suffisamment importante pour être utile... Il va de soi qu’une telle politique de préparation des élèves à l’Internet doit être élaborée à un niveau national. Le cas du génocide des Arméniens présente une difficulté supplémentaire : le négationnisme turc est un discours officiel qui se pare des oripeaux d’une forme savante et institutionnelle et s’exprime sur des sites en apparence respectables. Le choix et le rôle des enseignants seront ici déterminants.
D. L’Histoire du génocide des Arméniens sur l’Internet
Le principal antidote contre l’anti-histoire161 négationniste, c’est l’histoire elle-même. La situation de l’Internet anglophone pourrait dans un premier temps, paraître assez satisfaisante. On trouve en effet de très nombreuses pages Web consacrées au génocide. Cependant, un examen plus poussé démontre que le contenu est souvent superficiel et semblable d’un site à l’autre, notamment sur les sites associatifs et culturels. De plus, en volume, il semble bien que le matériel négationniste soit plus abondant. Le foisonnement apparent de pages sur le génocide peut, par ailleurs, rendre difficile l’accès aux sources pertinentes. À coté de nombreuses pages personnelles modestes qui traitent du génocide162 sur un mode souvent répétitif, il existe quelques sites Web - dont certains sont de qualité - consacrés à l’histoire du génocide des Arméniens, principalement des sites institutionnels.
Il existe plusieurs pages de liens renvoyant vers les principaux sites sur le génocide. Nous proposons une telle série de liens163. Pour ce qui est des sites en anglais, un excellent point d’entrée sera la page consacrée aux ressources Internet sur le génocide des Arméniens de l’Armenian National Committee164. Une page complémentaire, mais indispensable, de liens est proposée sur le même site165. Il existe bien d’autres pages de liens que nous ne pouvons citer ici166. Quelques sites sortent du lot qu’il nous faut mentionner :
- L’Armenian National Institute167 propose une encyclopédie en ligne, de nombreux articles sur le génocide, ainsi que des reproductions de documents contemporains des archives britanniques et américaines. C’est le site anglophone de référence.
- Armenocide168, site en allemand et en anglais, absolument incontournable. L’historien Wolfgang Gust y propose une édition non expurgée des documents diplomatiques allemands initialement publiés en 1919 par Johannes Lepsius, qui avait supprimé les références mettant en cause l’Allemagne dans le génocide des Arméniens169. Wolfgang Gust propose par ailleurs le chargement intégral de son ouvrage de 1993 sur le génocide des Arméniens170.
- Le site Cilicia propose une section importante sur le génocide171, dont une série d’articles de presse contemporains du génocide172. Le même site propose plusieurs ouvrages intégraux173, dont les mémoires de l’ambassadeur américain Henry Morgenthau174 et les documents réunis et publiés par Lord Bryce en 1916 sur le traitement des Arméniens175.
- Le projet « Der Völkermord an den Armeniern und die Shoah » de l’historien Hans-Lukas Kieser de l’Université de Zurich176.
- Le Zoryan Institute177 propose des textes importants sur le génocide178 ainsi qu’une liste imposante de publications qu’il est possible de commander179.
- L’université du Minnesota est dotée d’un Center for Holocaust and Genocide Studies qui dispose d’un site remarquable, avec un ensemble de pages très pertinentes sur le génocide des Arméniens180.
- L’Armenian Research Center de l’Université du Michigan181 propose un ensemble de textes sur le génocide des Arméniens.
On trouve de nombreux sites fournissant peu de pages au contenu intéressant ou relatifs à d’autres sujets. Y sont parfois mis en ligne des textes intégraux d’articles ou d’ouvrages fondamentaux sur le génocide des Arméniens. Nous en citons ici quelques uns :
- Un article important de Ara Sarafian sur les Archives Ottomanes182.
- Un ouvrage complet de Rouben Paul Adalian sur le génocide183.
- Un article de Vahakn N. Dadrian sur les procès des auteurs du génocide184.
- Un article de Dennis R. Papazian sur l’émergence de l’idéologie génocidaire au sein de l’État turc185.
- L’ouvrage de A. P. Hacobian, paru en 1918, sur le sort des Arméniens de Turquie186.
- L’association arméno-turque, propose sur son site187, un long article du Professeur Otto Luchterhandt188.
En ce qui concerne les ressources francophones sur l’histoire du génocide, la situation n’est guère brillante. S’il existe plusieurs sites communautaires et culturels de bonne facture189, très peu proposent un matériel historique de qualité. Certes, des rappels systématiques, souvent minimaux, sur le génocide existent bien190 ainsi que les pages d’information et de militantisme en faveur de la reconnaissance officielle du génocide191, mais on trouve peu ou pas d’articles d’historiens sur le génocide et peu ou pas de pages complètes sur le sujet. La liste qui suit ne fera qu’énumérer quelques exceptions.
La mise en ligne par le Centre d’Orientation Pour Etudiants Arméniens de leur Cahiers d’Études 1999192 et 2000193 permet à l’internaute francophone d’accéder à un corpus d’études de bon niveau sur le génocide des Arméniens et sa reconnaissance. C’est hélas, à notre connaissance, l’un des seuls corpus de textes de cette nature et de ce volume disponible sur le Web.
On signalera toutefois la page très complète consacrée à l’histoire de l’Arménie sur le site du Comité de Défense de la Cause Arménienne194. L’ensemble des résumés des interventions du colloque de 1998 est fourni sur le même site, mais hélas aucun article complet195.
Le site Netarmenie propose l’habituelle page de rappels historiques sur le génocide196 ainsi qu’une page de témoignages197 avec les Mémoires de Henry Morgenthau (en anglais), et deux sections (sur 150...), en français, de la documentation de Lord Bryce198 ainsi qu’un passage de l’ouvrage de Leslie A. Davis199. Le même site propose un ensemble intéressant d’articles relatifs au problème de la « Structure génocidaire »200.
Le site du Centre de Recherche sur la Diaspora Arménienne livre une section de textes et de liens sur le génocide et les stratégies négationnistes avec un contenu original201.
Signalons enfin qu’un dossier sur le génocide, publié par le Monde en janvier 2001, est disponible sur le site Web de ce dernier202 et que quelques textes sur le génocide sont disponibles sur le site du Comité de Défense de la Cause Arménienne Marseille Provence203.
Il manque en français, la mise en ligne de masses d’articles et d’ouvrages intégraux sur l’histoire et l’historiographie, qui permettraient non seulement de fournir au grand public un accès aisé à l’historiographie récente et aux documents principaux sur le génocide des Arméniens, mais également de contrebalancer le volume énorme de la prose négationniste, qui s’impose aux internautes via les moteurs de recherche. Il reste à créer un corpus couvrant tout le spectre des lectorats potentiels (du lycéen à l’universitaire). Son absence manque cruellement face aux sites négationnistes.
E. Etude et réfutation du négationnisme
Comme dans le cas de la négation de la Shoah, si un débat avec des négationnistes est parfaitement impossible204, le démontage de la méthodologie négationniste et la réfutation des principaux arguments sont, à nos yeux, indispensables.
Il faut cependant reconnaître d’emblée que les conditions sont tout à fait différentes dans les deux cas. En effet, pour ce qui est du génocide des Arméniens, les archives sur lesquelles prétendent se baser les auteurs négationnistes pour avancer tel ou tel argument sont le plus souvent fermées aux chercheurs, ainsi qu’on l’a vu plus haut. Il devient, dans ces conditions très difficile de vérifier la source invoquée, voire impossible de savoir si elle existe vraiment. Dans le cas de la négation de la Shoah, les sources invoquées par les négationnistes sont toujours accessibles au chercheur qui désirerait effectuer une vérification. La dissymétrie qui existe entre les négationnistes du génocide des Arméniens et les historiens qui souhaiteraient démonter certains de leurs textes joue en défaveur de ces derniers. Néanmoins, il convient impérativement d’accompagner le travail d’information purement historique d’une analyse systématique et approfondie des constructions négationnistes.
S’il existe des sites Web spécifiquement dédiés à la lutte contre les falsifications négationnistes de la Shoah, offrant un très large éventail de documents, d’études et de réfutations de l’« argumentaire » négationniste205, tel n’est cependant pas le cas pour la négation du génocide des Arméniens206. En effet, lorsque les sites Web associatifs et culturels accordent une place au négationnisme, c’est principalement pour en faire l’actualité, hélas toujours renouvelée207, et très rarement pour proposer ou reproduire des réfutations. Les réfutations de « l’argumentaire » négationniste existent, mais sont éparpillées. Les principaux ouvrages et articles étudiant le négationnisme turc ne sont pas reproduits sur l’Internet. Il s’agit d’une lacune grave, qui s’explique sans doute par le fait que la lutte contre le négationnisme doit encore, et principalement, être menée hors de l’Internet. Voici cependant quelques articles et sites disponibles sur le sujet, d’abord dans le monde anglophone.
La collaboration de certains universitaires avec le négationnisme demeure l’un de ses aspects majeurs. Le site « The Heath Lowry Affair » y est intégralement consacré, surtout au travers d’articles traitant de l’affaire Lowry, mais pas uniquement208. Il contient notamment l’article paru dans Holocaust and Genocide Studies en 1995 faisant la démonstration de la collusion de Heath Lowry avec les autorités turques209. Des articles disséminés décrivent plus ou moins en détail la mécanique négationniste et la réfutent. Par exemple :
- Une interview de Vahakn Dadrian sur le site de l’Armenian National Institute210. Cette interview est une bonne introduction, en anglais, aux tactiques négationnistes.
- L’article fondamental d’Israel Charny sur les motivations des Universitaires qui pactisent avec les rhétoriques négationnistes211.
- L’article de Denis R. Papazian sur les tentatives récentes de la Turquie de nier la réalité du génocide des Arméniens212.
- Un livret fondamental et indispensable édité par le Zoryan Institute réfutant les principaux mensonges de la négation du génocide des Arméniens213.
- L’étude de George M. Aghjayan comparant la négation de la Shoah et la négation du génocide des Arméniens214.
Des études plus générales sur les mécanismes du négationnisme sont disponibles sur l’Internet. Citons par exemple, de Stanley Cohen, Denial and Acknowledgement: The Impact of Information on Human Rights215. Reste que ce matériel est bien pauvre et que manquent de nombreux textes fondamentaux sur le négationnisme turque et la collaboration d’universitaires américains216.
En français, le matériel est également rare. On trouve cependant quelques articles sur le sujet :
- L’article de l’historien turc Taner Ackam sur la genèse de l’histoire officielle turque et les raisons de la négation217.
- L’étude de Thierry Paulin démontant les manipulations démographiques de Justin McCarthy218.
- Sur le site du collectif « Les mots sont importants »219, l’article de Pierre Tévanian sur l’affaire Veinstein220.
- Le numéro 32 de la revue La Cause Arménienne221, paru en 1996, proposait un dossier sur la négation du génocide des Arméniens, dont un récapitulatif de l’affaire Lewis222 et l’article de Yves Ternon paru dans la L’Histoire en 1995223.
- Le texte de la conférence de Catherine Coquio sur la vérité des génocides entre la négation et la preuve224.
Dans ce tableau au final extrêmement pauvre au regard de l’enjeu, il convient de signaler un site Web récent, en français, consacré à la réfutation du négationnisme, une première sur l’Internet : « L’imprescriptible »225. Il s’agit d’une « Initiative collective d’internautes arméniens et de leurs sympathisants, face à la prolifération de sites négationnistes »226. Le site livre, enfin, de nombreux textes et articles, dont des traductions, qui prennent le problème à bras le corps. Signalons notamment l’excellente initiative qui consiste à proposer, en entier, l’ouvrage d’Yves Ternon, Enquête sur la négation d’un génocide227. Mentionnons encore au sein d’une riche série de dossiers228, la traduction en français d’une conférence de Vahakn Dadrian sur la « Signification du génocide arménien à la lumière des démentis turcs »229. Reste qu’en volume sinon en qualité, le matériel de lutte contre le négationnisme, disponible en français sur l’Internet demeure dérisoire face aux quantités de textes mis en ligne par la Turquie et ses thuriféraires.
Conclusion pessimiste
Il est difficile de mesurer l’impact de l’existence, voire de la domination des sites Web négationnistes sur le public. Mais il est certain qu’il est de plus en plus important, à mesure que l’utilisation de l’Internet se répand. La Turquie et les internautes turcophiles, ont élaboré une véritable bibliothèque négationniste multilingue à échelle mondiale. N’importe quel sympathisant peut aller chercher du matériel négationniste et le répandre anonymement sur des forums de discussion, sur Usenet ou sur des sites Web, par courrier électronique, voire en faire des tracts. N’importe quel collégien ou lycéen cherchant, sur l’Internet, des informations sur le génocide des Arméniens tombe nécessairement sur les sites Web négationnistes.
Face aux moyens d’un État comme la Turquie, les individus, sauf à y sacrifier leur vie et leur emploi du temps, n’ont pas les mêmes moyens de lutte. Pourtant, il faut mettre en ligne les monographies « classiques » de l’histoire génocide des Arméniens, les actes des colloques, les articles de Ternon, Dadrian, Sarafian, etc. Il faut également mettre sur le Web des reproductions de documents originaux, le contenu des sources primaires. Par ailleurs, l’Internet offre la possibilité de palier à la relative pauvreté de l’historiographie francophone sur le génocide des Arméniens. La publication de traductions d’études et d’articles classiques en anglais ou en allemand peut se faire à moindre frais sur le Web. La disponibilité de ces textes en français, et sur le Web, serait un outil supplémentaire, non seulement pour les étudiants et les historiens, mais aussi dans l’optique de la lutte contre les négationnistes. Il est indispensable et urgent d’entreprendre ces travaux de traduction et de mise en ligne.
Tout cela demande beaucoup de moyens et de temps. Seules des institutions en ont la capacité. Il est impératif de créer, officiellement, des programmes de mise en ligne des études et des documents. Il le faut afin de mettre à disposition du grand public des instruments de qualité et pour combattre les sites négationnistes par la quantité des textes fournis. Les moyens nécessaires ne deviendront disponibles que par une volonté politique. On peut craindre, étant donné les moyens de pression dont dispose la Turquie, que cette volonté n’émerge pas.
Notes.
155. De par sa lettre, elle ne le peut. Voir http://www.phdn.org/negation/gayssot.html
156. Gilles Karmasyn et alii, « Le négationnisme sur Internet », op. cit., p. 54-55.
157. Il ne s’agit pas tant, pour ces produits, de « deviner » le caractère du contenu des sites Web, que de vérifier que le site Web accédé fait partie ou non d’une liste pré-établie, qui répertorie les sites pornographiques, par exemple.
158. Hélène Strapélias, « Quelle place pour le génocide des Arméniens dans les livres d’enseignement secondaire », in L’actualité du Génocide des Arméniens, op. cit.
159. Notons que certains enseignants font ce choix. Voir, sur le site de l’Académie de Nantes, des conseils pour aborder l’histoire du génocide : http://www.ac-nantes.fr/peda/disc/histgeo/pedago/armenie.htm
160. C’est le cas d’un excellent moteur de recherche consacré aux sciences sociales : http://www.in-extenso.org/index.html
161. Selon l’expression que Bernard Comte utilise pour désigner la négation de la Shoah (Le Génocide nazi et les négationnistes, intervention prononcée par Bernard Comte à Villeurbanne le 30 mai 1990. Sur le Web: http://www.phdn.org/negation/Comte90/)
162. Un site mérite cependant d’être signalé ici pour sa qualité de réalisation et de contenu, sur l’histoire des Arméniens, avec une bonne section sur le génocide qui peut servir d’introduction, « Hye Etch » : http://www.hyeetch.nareg.com.au/intro.html
163. http://www.phdn.org/armenocide/ressources.html
164. http://www.teachgenocide.org/
165. http://www.ancsf.org/armeniangenocide/links.htm
166. Par exemple, http://www.armenian.ch/~gsa/Pages/document.html
167. http://www.armenian-genocide.org/
168. http://www.armenocide.de/ ou http://www.armenocide.net/. Une présentation en français du projet est disponible : http://home.t-online.de/home/wolfgang.gust/fvorwort.htm.
169. Ces documents, dans leur version expurgée, présentant néanmoins des preuves irréfutables du génocide, sont disponibles en français : Archives du génocide des Arméniens : recueillies et présentées par Johannès Lepsius, pref. d’Alfred Grosser, Fayard, 1986. Lepsius avait rédigé et publié un rapport dès 1916, également disponible : Rapport secret sur les massacres d’Arménie, 1915-1916, Préface de Paul Thibaud, Ed. Payot, 1987.
170. Der Völkermord an den Armeniern - Die Tragödie des ältesten Christenvolks der Welt, Carl Hanser, Munich; 1993 : http://home.t-online.de/home/wolfgang.gust/inhalt.htm
171. http://www.cilicia.com/armo10.html
172. http://www.cilicia.com/armo10c.html
173. http://www.cilicia.com/armo10e.html
174. http://www.cilicia.com/morgenthau/MorgenTC.htm
175. http://www.cilicia.com/bryce/a00tc.htm. Une édition française de cette documentation existe : (vicomte) Bryce. Ed., Livre bleu du gouvernement britannique concernant le traitement des Arméniens dans l’Empire ottoman, 1915-1916, Ed. Payot, 1987.
176. http://www.hist.net/kieser/aghet/
178. http://www.zoryaninstitute.org/Table_Of_Contents/genocide_documents.htm
179. http://www.zoryaninstitute.org/Table_Of_Contents/main_publications.shtml
180. http://www.chgs.umn.edu/Histories__Narratives__Documen/The_Armenians/the_armenians.html
181. http://www.umd.umich.edu/dept/armenian/
182. Ara Sarafian, ”The Ottoman Archives Debate and the Armenian Genocide », Armenian Forum vol. 2, no. 1, printemps 1999 : http://www.gomidas.org/forum/af5d.htm. Il s’agit d’une version mise à jour de l’article cité en note 46.
183. Rouben Paul Adalian, Remembering And Understanding The Armenian Genocide, Yerevan, Armenia 1995 : http://www.genocide.am/adalian/content.htm
184. Vahakn N. Dadrian, « The Turkish Military Tribunal’s Prosecution of the Authors of the Armenian Genocide: Four Major Court-Martial Series », Holocaust and Genocide Studies, Volume 11, Number1, Spring 1997 : http://www.genocide.am/dadrian/content.htm
185. Dennis R. Papazian, « Modern Genocide: The Curse of the Nation State and Ideological Political Parties. The Armenian Case », Idea, a journal of social issues, vol. 7, no. 1, janvier 2002 : http://www.umd.umich.edu/dept/armenian/papazian/vienna.html
186. Armenia and the War. An Armenian’s Point of View with an Appeal to Britain and the Coming Peace Conference, New York, 1918 : http://www.lib.byu.edu/~rdh/wwi/comment/Armenia2/ArmeniaTC.htm
187. http://www.deutsch-armenische-gesellschaft.de/
188. « Der türkisch-armenische Konflikt, die Deutschen und Europa », http://www.deutsch-armenische-gesellschaft.de/dag/rgenlu1.pdf
189. Par exemple http://www.cdca.asso.fr/index_2.htm, le site du Comité de Défense de la Cause Arménienne, ou http://www.netarmenie.com/, ou encore http://www.acam-france.org/, site de la très active Association Culturelle Arménienne de Marne La Vallée, qui propose un ensemble de bibliographies, et enfin le site du Centre de Recherche sur la Diaspora Arménienne, http://www.crda-france.org/fr/home.htm
190. Typiquement http://www.veilleedu24avril.com/static.php?op=genocide.txt&npds=1 ou http://www.cdca.asso.fr/cdca/cdca-genocide_des_armeniens.htm
191. Par exemple : http://www.cdca.asso.fr/cdca/cdca-cause_armenienne.htm
192. http://copea.free.fr/CE/CE99.html
193. http://copea.free.fr/CE/CE2000.html
194. http://www.cdca.asso.fr/cdca/cdca-armenie.htm
195. http://www.cdca.asso.fr/cdca/colloque/colloquecdca-table_des_matieres.htm
196. http://www.netarmenie.com/histoire/genocide/
197. http://www.netarmenie.com/histoire/genocide/temoignages/
198. http://www.netarmenie.com/histoire/genocide/temoignages/rap_59.php et http://www.netarmenie.com/histoire/genocide/temoignages/rap_62.php
199. http://www.netarmenie.com/histoire/genocide/temoignages/rap1.php
200. http://www.netarmenie.com/pointsdevue/structure/
201. http://www.armenweb.com/CRDA/fr/9genocide1915/9home.htm
202. http://www.lemonde.fr/dossier/0,5987,3224-3969—,00.html [Maj 2005: lien obsolète : Le Monde ne semble pas avoir jugé utile de maintenir l’accès à ce dossier]
204. Gilles Karmasyn et alii, « Le négationnisme sur Internet », op. cit., p. 60-62.
205. Voir http://www.phdn.org/negation/liens.html et http://www.phdn.org/negation/negainter/refconc.html
206. Le site ironique http://www.armenianallegations.com/ tourne en dérision le négationnisme turc, mais en proposant du matériel historique. [Maj 2005: le site en question a, depuis la parution du présent article, mis dès sa première page, des photos d'atrocités pouvant choquer; aussi nous ne fournissons pas de lien fonctionnel. Au risque et péril du lecteur de s'y rendre malgré tout...]
207. Voir par exemple : http://www.lettre-ugab.com/bas.asp?numero=432&article=1672
208. http://users.ids.net/~gregan/ Un autre site fournit des informations sur le même sujet : http://www.diaspora-net.org/ucla/
209. http://users.ids.net/~gregan/ethics.html
210. http://www.ancsf.org/pressreleases/2002/05022002.htm.
211. http://www.ideajournal.com/charny-denials.html : Israel W. Charny « The Psychological Satisfaction of Denials of the Holocaust or Other Genocides by Non-Extremists or Bigots, and Even by Known Scholars », Idea, a journal of social issues, vol. 6, no. 1, janvier 2001. Une version antérieure, en français existe : « L’intolérable perversion des universitaires négateurs du génocide arménien ou de l’holocauste », Revue du monde arménien moderne et contemporain, tome 3, 1997.
212. http://www.umd.umich.edu/dept/armenian/papazian/misplace.html : Dennis R. Papazian, « “Misplaced Credulity:” Contemporary Turkish Attempts to Refute the Armenian Genocide », Armenian Review 45, no. 1-2/177-178 (Spring-Summer 1992), revised 2001.
213. http://www.zoryan.org/Table_Of_Contents/genocide_docs_keydistortions.htm : Zoryan Institute, The Key Distortions and Falsehoods in the Denial of the Armenian Genocide, 1999.
214. http://www.phdn.org/armenocide/aghjayan/
215. http://help.mscc.huji.ac.il/law/Modaot/law/minerva/oldminerva/public_html/denial.htm
216. Nous pensons notamment aux articles et ouvrages dévastateurs de Speros Vryonis, Jr. Par exemple « Stanford Shaw, History of the Ottoman Empire and Modern Turkey. Volume I. A Critical Analysis », Balkan Studies vol. 24 no. 1, 1983 et The Turkish State and History : Clio Meets the Grey Wolf, Institute for Balkan Studies, Thessalonique, 1991.
217. http://www.monde-diplomatique.fr/2001/07/AKCAM/15341 : Taner Ackam, « Le tabou du génocide arménien hante la société turque », Le Monde Diplomatique, Juillet 2001.
218. http://www.phdn.org/armenocide/paulin.html : Il s’agit d’une version de 1997 d’une étude parue en 2000, Frédéric Paulin, « Négationnisme et théorie des populations stables : le cas du génocide arménien », in Hervé Lebras (dir.), L’Invention des populations. Biologie, Idéologie et politique, Editions Odile Jacob, 2000.
219. http://ornitho.org/lmsi/
220. http://ornitho.org/lmsi/lmsi61.html : Pierre Tévanian, « Le génocide arménien et l’enjeu de sa qualification (réflexions sur l’Affaire “Veinstein”) », Intervention au colloque « L’époque de la disparition », organisé par Alain Brossat et Jean-Louis Déotte, le jeudi 10 mai 2001 à l’Université de Paris-St Denis.
221. http://www.phdn.org/armenocide/lc32/
222. http://www.phdn.org/armenocide/lc32lwis.html
223. http://www.phdn.org/armenocide/lc32tern.html : Yves Ternon, « Il s’agit bien d’un génocide », L’Histoire, no. 187, avril 1995.
224. http://aircrigeweb.free.fr/parutions/generaux/Gen_Coquioverite00.html : Catherine Coquio, « Génocide : une vérité sans autorité », Colloque « Soria, Verita, giustizia. I crimini del XX secol », Université de Sienne mars 2000. On trouve sur le même site, un texte de Catherine Coquio sur l’affaire Veinstein : http://aircrigeweb.free.fr/parutions/Armenie/Gen_Coquio1998.html
225. http://www.imprescriptible.fr/
226. Voir aussi : http://www.armenweb.org/negationnisme/pourquoi.htm
227. http://www.armenweb.org/negationnisme/enquete.htm
228. http://www.armenweb.org/negationnisme/dossiers.htm
229. http://armenweb.alsy.fr/base_documentaire/dadrian_harvard.htm
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14/01/2005