Les pitreries de Reynouard

La «porte vitrée» de la chambre à gaz d’Auschwitz I


Le nazi et hitlérolâtre compulsif Vincent Reynouard vit pour et par le négationnisme, même s’il ne dédaigne parfois pas de défendre le bien fondé du racisme. Il aura produit des centaines de pages et des centaines d’heures de vidéos négationnistes multipliant les falsifications les plus diverses. Il remâche surtout les productions d’autres négationnistes, sans le dire bien sûr. Pour juger de sa méthode, on pourra se reporter aux critiques qu’il a cru pouvoir adresser à PHDN. Il s’agit à la rigueur de lamentables pitreries, toute mensongères qu’elles puissent être.

Vincent Reynouard fait flèche de tous bois afin de répandre son triste venin. Il a même eu recours à la bande-dessinée. Fin 2005 il crée une série de fichiers intitulés «Le Procès des falsificateurs de l’Histoire» où il égrenne en un peu moins de soixante pages les falsifications négationnistes habituelles sous forme illustrée. Parmi elles figure un classique emprunté à Robert Faurisson: la «porte vitrée» de la chambre à gaz du crématoire I d’Auschwitz I.

Les négationnistes arguent de la nature de cette porte, qu’on peut voir aujourd’hui, pour affirmer que les assassinats par gazages étaient impossibles. C’est un classique aussi pervers que stupide car la porte en question n’a jamais fait partie de la chambre à gaz. Elle se retrouve aujourd’hui dans la pièce présentée au public suite à une erreur des Polonais en 1945. La chambre à gaz du crématoire I d’Auschwitz I qui occupait l’ancienne morgue du crématoire n’a été utilisé que de fin 1941 à fin 1942. En 1944, les nazis l’ont convertie en abri anti-aérien par l’adjonction de trois murs. En 1945 les Polonais ont souhaité rendre à ce lieu la topographie qu’il avait lors de l’utilisation de la chambre à gaz. Au lieu d’abattre trois murs, il en ont abattu quatre, un de trop, par erreur, réunissant ainsi la pièce où se trouvait la fameuse porte avec l’ancienne morgue/chambre à gaz. Mais cette porte n’avait jamais donné sur la chambre à gaz. Cette histoire (nous en conseillons la lecture) est exposée ici:
http://phdn.org/negation/krema-i.html

Robert Faurisson a inauguré le mensonge de la «porte vitrée» en 1980 alors qu’il savait parfaitement que cette porte n’avait jamais fait partie de la chambre gaz. Nous en avons fait la démonstration ici:
http://phdn.org/negation/faurisson/porte-cag-auschwitz-I.html

Dans la bande-dessinée de Vincent Reynouard de 2005, voici ce qu’on peut voir:

On reconnaît sans peine la manipulation tout à fait stupide et perverse que Faurisson a inaugurée en 1980. Inutile de dire qu’en 2005, Vincent Reynouard avait évidemment amplement les moyens de savoir qu’il se rendait coupable d’une vulgaire falsification de la réalité. Notre propre page sur l’histoire du crématoire I date de 2001, mais comme nous le disions plus haut, Faurisson avait publié dès 1980 les documents qui prouvaient que la porte vitrée n’avait jamais fait partie de la morgue chambre à gaz.

Reynouard cependant avait décidé de passer du statut de simple copiste des falsifications de Faurisson à celui de clown pathétique. En effet, deux pages après les montages que nous avons reproduits, voici la page que Reynouard introduisait dans sa bande-dessinée:

On aura reconnu les deux plans produits par Faurisson en 1980 et qui démontrent que la «porte vitrée» invoquée plus haut ne faisait pas partie de la chambre à gaz/morgue, même si Reynouard se garde très hypocritement de fournir l’information relative au fait que les Polonais ont abattu une cloison de trop, ce qui évidemment ruinerait son «argument». Au passage, remarquons que Reynouard insiste également sur une autre porte (pleine) qui, elle non plus ne faisait pas partie de la chambre à gaz puisqu’elle aussi a été ajoutée (avec le «sas» que mentionne Reynouard) par les nazis en 1944. Les Polonais, là encore, se sont trompés en la laissant en place. Là encore, les documents, les témoignages et l’historiographie permettaient de savoir à quoi s’en tenir. Là encore Reynouard ment en toute connaissance de cause.

Bref, Vincent Reynouard est un servile petit copiste de falsifications faurissoniennes qui prend ses lecteurs pour des imbéciles et dont on peut se demander tout de même si lui-même comprend ce qu’il publie: un pitre.

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