1. Serge Thion, Vérité historique ou vérité politique, La Vieille Taupe, 1980. 2. Serge Thion, Vérité historique ou vérité politique, La Vieille Taupe, 1980, p. 314. 3. Serge Thion, Vérité historique ou vérité politique, La Vieille Taupe, 1980, p. 317. 4. Faurisson n’est pas aussi bon chercheur qu’il aimerait le faire croire: il se trompe d’une année sur la date l’adjonction de cloisons à la morgue du crématoire I. Celle-ci eut lieu en 1944. Voir notre page sur l’histoire du crématoire I. 5. Serge Thion, Vérité historique ou vérité politique, La Vieille Taupe, 1980, p. 316. 6.  In Wilhelm Stäglich, Le Mythe d'Auschwitz. Etude critique, La Vieille Taupe, 1986, p. 485-510. 7. Ibid., p. 504. Reproduit dans Robert Faurisson, «Le mythe d’Auschwitz en images Une extermination improbable, invraisemblable, impossible, fictive», dans Écrits révisionnistes, tome II, édition privée hors commerce, 1999, p. 8. (cité comme ERTI par la suite, ERTII, ERTIII, ERTIV pour les tomes II, III et IV). 8. Robert Faurisson, «Auschwitz: Technique and Operation of the Gas Chambers ou bricolage et “gazouillages» à Auschwitz et à Birkenau selon J.-C. Pressac», Revue d’Histoire Révisionniste, n° 3, novembre-décembre 1990-janvier 1991, p. 65-154, reproduit dans ERTIII. 9. Robert Faurisson, «Les chambres à gaz des pénitenciers américains», 1994, reproduit dans ERTIV. 10. Robert Faurisson, «Réponse à Me Jean-Serge Lorach, page par page, alinéa par alinéa», 1994, reproduit dans ERTIV. 11. Paul-Éric Blanrue a longtemps évolué aux marges de médias, dont il espérait, un peu comme Alain Soral, gloire et revenus. N’ayant obtenu, au delà du proverbial quart d’heure warholien, ni l’une ni les autres, Paul-Éric Blanrue est retourné à un marché de niche, ses premières marottes politiques, le royalisme et au moins une nouvelle (nouvelle publiquement), l’antisémitisme: en 2003 il se faisait par exemple le relais d’une fabrication antisémite made in Hamas, «le contrôle juif de l’Amérique». Le sérieux de Blanrue se mesure à l’aune d’une affirmation pro-négationniste dont il se gargarise. Il n’a, affirme-t-il, «depuis bientôt vingt ans que je le fréquente […] jamais surpris Faurisson en flagrant délit de fraude ou de mensonge» («Questions à Paul-Éric Blanrue, réalisateur du documentaire “Un Homme”», par Rachid Guedjal pour Algérienetwork, 8 octobre 2011). On aurait presque de la peine pour lui tant un tel «aveu» en dit long sur le manque total de discernement de son auteur et sur son incompétence radicale dans le domaine précis où il se promeut en paragon de rigueur critique: l’histoire. Paul-Éric Blanrue, sur un blog (Le Clan des Vénitiens, qu’il fait passer subtilement pour une émanation d’«amis de Paul-Éric Blanrue», ce qui n’est qu’un artifice pour se protéger d’un point de vue légal) où il s’est beaucoup répandu, écrivait qu’il avait rencontré Faurisson pour la première fois en 1994, chez ce dernier à Vichy, photo à l’appui. Paul-Éric Blanrue a longtemps annoncé un «travail» sur Faurisson mais n’a finalement sorti en 2011 qu’un «documentaire», en fait, un simple montage video d’une heure où il se contente de tendre un micro servile à un Faurisson plus histrion que jamais. De «travail», évidemment, pas la moindre trace. La complaisance voire la complicité foisonnante de Paul-Éric Blanrue avec les cercles négationnistes et antisémites (Dieudonné, Soral, Bricmont, Reynouard, etc.) pendant les années 2010-2015 s’est très largement étalée sur son blog où furent publiés près de trois mille articles (dont cependant un nombre important à sa propre gloire). Il semble avoir tardivement pris conscience de la nature révélatrice (ou du moins nuisible à son business) de la plus grande partie de sa logorrhée narcissique: il a commencé à faire un grand ménage sur son blog à l’automne 2016 en effaçant ses propos les plus affligeants, dont beaucoup crypto-négationnistes, (soutien à Faurisson, au nazi négationniste Vincent Reynouard, publication de l’antisémite hystérique Gilad Atzmon, reprise de diverses inepties négationnistes), ou seulement pathétiques comme sa déploration de l’éloignement de la doctrine officielle de l’Église de l’accusation de déicide (Blanrue pense qu’il est établi, notamment par Saint Pierre, que «les Juifs sont désignés comme instigateurs directs» de la crucifixion. C’est ce qu’il écrivait dans un texte qu’il a effacé de son blog, «Une question aux nouveaux théologiens sur la crucifixion du Christ», Le Clan des Vénitiens, vendredi 14 juin 2013). Sur les 2944 articles publiés sur son blog entre 2010 et 2015, Paul-Éric Blanrue en a finalement effacé 2590, près de 88%. Paul-Éric Blanrue n’aura finalement pas été plus doté en courage qu’il ne l’avait été en discernement. 12. Paul-Éric Blanrue, Un homme: Robert Faurisson répond aux questions de Paul-Éric Blanrue, diffusé sur internet à partir de fin septembre 2011, 28e minute.

Les mensonges de Faurisson

La «porte vitrée» de la chambre à gaz d’Auschwitz I


Robert Faurisson se targue d’avoir travaillé sur les archives, de s’être rendu à Auschwitz, d’y avoir constaté de visu l’impossibilité des assassinats d’être humains par gazages. L’un de ses arguments répété au fil des années est relatif à la chambre à gaz du Krema I d’Auschwitz I. Il dénonce en effet l’impossibilité que des gazages y aient été pratiqués parce que cette pièce serait munie d’une «porte vitrée». Il énonce ce qui deviendrait un topos négationniste pour la première fois en 1980. Dans un ouvrage négationniste du négationniste Serge Thion1, se trouvent reproduits des documents et commentaires émanant de Faurisson. Parmi eux deux photos de la chambre à gaz du Krema I d’Auschwitz I, accompagnées du texte suivant:

«La prétendue “chambre à gaz” d’Auschwitz-1 […] De toute façon, un minimum de bon sens nous révèle que cette pièce ne peut avoir été une “chambre à gaz”. Notez l’absence totale d’herméticité, la porte vitrée (une vitre se brise) […] Notez la trace d’anciennes cloisons […] En réalité, on avait là une série de petites pièces inoffensives dont les Polono-communistes ont abattu les cloisons pour nous donner l’impression d’une seule et même grande pièce2.»

Il suffit de prendre connaissance de l’histoire de la chambre à gaz du Krema I pour comprendre que le prétendu argument de Faurisson est grotesque puisque la porte en question n’a jamais fait partie de la chambre à gaz du crématoire I d’Auschwitz I (initialement la morgue du krema I). Cette porte sépare une salle d’exposition des corps (5) d’une salle de lavage (6) — voir pièces légendées 5 et 6 sur le schéma du Krema I, 1941-1942 sur cette page. Cette salle de lavage était adjacente à la chambre à gaz mais n’en faisait pas partie. La porte dont il est question n’est pas celle la séparant de la chambre à gaz. En 1944 la chambre à gaz a été aménagée en abri anti-aérien par les Allemands et séparée en quatre pièces par l’adjonction de trois murs. Les Polonais, après la guerre, ont abattu ces murs afin de remettre le bâtiment dans son état au moment des gazages de 1941-1942. panneau chambre a gaz Auschiwtz I Mais ils ont abattu un mur de trop, entre la chambre à gaz et la salle de lavage (6) (voir historique du Krema I). La pièce résultante comprend donc bien l’ancienne chambre à gaz, mais la porte vitrée n’en faisait pas partie. Ainsi ses caractéristiques ne sauraient être invoquées pour jeter le doute sur la réalité des assassinats par gazages. La méconnaissance et une forme de désintérêt des autorités polonaises leur ont longtemps fait négliger d’informer les visiteurs de ces éléments (ce n’est plus le cas depuis longtemps). Faurisson a-t-il été abusé par l’erreur polonaise et relève-t-il le «problème» de la porte de bonne foi?

La première indication comme quoi la réponse est catégoriquement négative réside dans la citation ci-dessus où Faurisson relève bien que les Polonais «ont abattu les cloisons». Faurisson sait que cet endroit a subi des transformations. Sait-il qu’une cloison de trop a été abattue? La réponse est — en doutait-on? — affirmative. Dans le même texte, Faurisson reproduit (voir ci-dessous) en effet deux plans originaux du Krema I3. Il s’en gargarise d’ailleurs amplement. Il convient de citer la glose de Faurisson sur ces deux plans (l’italique est de nous):

plans du Krema I reproduits par Faurisson
«Deux photos des plans originaux qui montrent les deux états successifs réels de la prétendue “chambre à gaz” d’Auschwitz-1: La prétendue “chambre à gaz” était une chambre froide pour les morts (Leichenhalle): Cette chambre froide est devenue en juin 1943 un ensemble constitué de pièces attenantes à une salle d’opérations chirurgicales de secours en cas de bombardement. Explication: ces deux photos proviennent des archives du musée d’Auschwitz. […] Elles montrent les deux états successifs des lieux : d’abord du début de 1941 à l’été de 1943, puis de l’été de 19434 jusqu’à la fin, c’est-à-dire jusqu’à janvier 1945. Ce que l’on visite aujourd’hui n’a qu’un lointain rapport avec ce qu’il y avait en réalité autrefois. Limitons-nous à l’espace abusivement qualifié aujourd’hui de “chambre à gaz”. Nous pouvons voir que cet espace [qualifié aujourd’hui de chambre à gaz] était occupé, de droite à gauche, d’abord par une chambre froide (Leichenhalle) (I) où l’on mettait les cadavres à brûler, puis par une salle avec lavabo (Waschraum) (II) ; tout à fait à gauche se trouvait le dépositoire (Aufbahrungsraum). […] Prenons la seconde photo. [Les Allemands] ont bâti une série de cloisons. Ce sont des cloisons des pièces II, III, IV, V et VI que les Polono-communistes ont abattues pour faire croire qu’il existait une grande pièce qu’ils ont baptisée “chambre à gaz”5.»

Le premier plan est connu ainsi que le second. Faurisson a parfaitement compris la séquence des événements. Il écrit explicitement que la pièce censée avoir été utilisée comme chambre à gaz était la morgue du Krema I («La prétendue “chambre à gaz” était une chambre froide pour les morts (Leichenhalle)», qu’il traduit improprement par «chambre froide»), pièce qu’il désigne par (I) sur le premier plan. Faurisson est donc parfaitement conscient que la salle de lavage (qu’il désigne par (II) sur le premier plan) ne faisait pas partie de la «supposée» chambre à gaz. Il confirme sa connaissance des transformations de la topographie des lieux et de leurs évolutions en écrivant que la pièce aujourd’hui présentée comme chambre à gaz, inclut les deux pièces précédentes, qu’entre temps des cloisons avaient été élevées par les nazis, et il dresse la liste des cloisons abattues ensuite par les Polonais, dont clairement une de trop.

Les Polonais n’ont pas abattu les cloisons «pour faire croire» qu’il avait existé une grande pièce qui avait servi de chambre à gaz. Cette grande pièce avait bien existé comme Faurisson lui-même l’explique: c’était la morgue que Faurisson identifie bien comme la pièce dont les témoins ont assuré qu’elle avait servi de chambre à gaz. Les polonais souhaitaient remettre les lieux dans leur état original au moment des gazages. Ils n’ont pas inventé l’existence de la morgue/chambre à gaz initiale. Ils ont certes commis des erreurs, mais elle n’obéissent évidemment à aucune volonté de manipulation.

Faurisson qui a lu (ou prétend avoir lu) la plupart des récits sur la chambre à gaz du Krema I sait que les témoins se réfèrent tous explicitement à l’ancienne morgue, entre fin 1941 et fin 1942, à commencer évidemment par le commandant d’Auschwitz Rudolf Höss. C’est aussi le cas, par exemple, du survivant des Sonderkommandos Alter Fajnzylberg (Feinsilber) qui témoigne le 15 mai 1945 des exécutions qui avaient lieu dans le crématoire d’Auschwitz I, dont des assassinats par gazages. Faurisson sait donc parfaitement que la «porte vitrée» qu’il invoque pour dénoncer l’impossibilité de gazages ne faisait pas partie de la pièce désignée comme chambre à gaz par l’ensemble des témoins. Il a parfaitement conscience de l’erreur de reconstitution des Polonais mais fait comme si la porte avait réellement fait partie de la chambre à gaz originale (qu’il sait correspondre à l’ancienne morgue). Faurisson pouvait relever l’erreur de reconstitution des Polonais mais pas prétendre invoquer les caractéristiques physiques d’une porte qu’il sait n’avoir jamais fait partie de la chambre à gaz dont parlent tous les témoins pour arguer d’une «impossibilité technique» concernant les gazages.

C’est avec la plus parfaite mauvaise foi que Faurisson invoque la question de la «porte vitrée». Il ment et sait qu’il ment. Cette mauvaise foi de Faurisson est confirmée par son usage répété de cet «argument» au fil des années pour ironiser sur les gazages à Auschwitz I.

Dans une très longue vidéo de 1986 («Le problème des chambres à gaz»), Robert Faurisson déclare (à 24 minutes 56 secondes):

«Vous remarquerez un détail qui est tout de même très curieux pour une chambre à gaz. C’est que dans le fond se trouve une porte vitrée. Or si on gazait des gens là-dedans il serait très facile de briser la vitre, et le gaz s’en irait ailleurs.»

Toujours en 1986, Faurisson ajoute à l’édition française d’un ouvrage négationniste de Wilhelm Stäglich une section qu’il intitule «Illustrations. Le mythe d'Auschwitz en images»6. Il y écrit:

«C’est dans cette pièce qu’on aurait gazé des dizaines de milliers de victimes par groupes de huit cents. Or, on notera l’absence totale d’herméticité. La vitre de la petite porte du fond aurait été facilement brisée, sinon la porte elle-même, et le gaz cyanhydrique se serait répandu par là7.»

En 1990, suite à la publication d’un important ouvrage documentaire de Jean-Claude Pressac — un ancien proche de Faurisson qui a changé d’avis après avoir été confronté aux documents contemporains — Faurisson publie une longue plainte où il a recourt à ses falsifications habituelles. A propos de la chambre à gaz, du crématoire I d’Auschwitz I, alors que Pressac décrit très clairement l’évolution de la topographie des lieux, le fait que la chambre à gaz était l’ancienne morgue et qu’un mur de trop a été abattu par les Polonais, Faurisson persiste à écrire dans une section «questions esquivées»:

«Krema-I: […] Comment la prétendue chambre à gaz pouvait-elle comporter une fragile porte vitrée sans verrou qui, s’ouvrant vers l’intérieur, aurait buté sur des monceaux de cadavres8?»

Faurisson sait que la porte en question n’a jamais fait partie de la chambre à gaz. Cela ne l’empêche pas de répéter une fois de plus le même argument trompeur et mensonger. Il continuera.

De nouveau en 1994, Faurisson décline une comparaison oiseuse avec les installations d’exécutions capitales par gazage aux État-Unis et remet la «porte vitrée» sur la table. À l’occasion d’un récit de l’aide qu’il a apportée au nazi et négationniste germano-canadien Ernst Zündel, Faurisson écrit:

«Sur mes conseils, E. Zündel a juxtaposé […] la porte de la chambre à gaz de ce pénitencier et une porte de la prétendue chambre à gaz d'Auschwitz-I: une misérable petite porte vitrée. La juxtaposition des deux photographies est parlante9.»

Ce qui est évidemment parlant, c’est la malhonnêteté totale de Faurisson. Il recommence en 1995 dans un texte prétendant répondre à l’argumentaire d’un avocat énoncé à l’occasion d’un procès qui lui était fait. Au terme d’une logorrhée de falsifications, Faurisson, emphatique à mauvais escient, écrit:

«A titre d’information sur l’inévitable complexité d’une exécution par le gaz cyanhydrique, le tribunal voudra bien trouver ci-joint une copie des pages 301-322 de l’ouvrage publié en 1980 par Robert Faurisson et Serge Thion: Vérité historique ou vérité politique? La question des chambres à gaz; ainsi qu’un texte d’une page intitulée “Juger, c’est comparer” et montrant deux photographies dont la simple juxtaposition donne matière à réflexion: la première montre la porte de la chambre à gaz de Baltimore (1954, technologie des années trente et quarante); la seconde montre la petite porte vitrée du crématoire-I d’Auschwitz (elle s’ouvre vers l’espace où, paraît-il, s’entassaient des centaines de cadavres)10.»

Faurisson, pour le moins, ne manque pas d’air de renvoyer ainsi à une publication qui prouve qu’il sait parfaitement que la porte en question ne faisait pas partie de la pièce désignée comme chambre à gaz par tous les témoins.

Nous n’avons sans doute pas relevé toutes les occurrences de cet «argument» aussi stupide que pervers de Faurisson, qu’il n’a sans doute pas manqué de reprendre dans les innombrables interventions vidéo qui désormais encombrent le web. En 2011 par exemple, sous le micro extrêmement complaisant du polygraphe narcissique, le pédant Paul-Éric Blanrue11, Faurisson de nouveau nous sert la porte vitrée. Montrant la fameuse photographie issue de la première publication mentionnée plus haut, Faurisson commente:

«Et puis ici, une petite porte misérable, ça c’est vraiment extraordinaire. La petite porte est de bois et elle est en partie vitrée. Imaginez si vous aviez mis des gens là-dedans, un coup de coude, hein! Et puis vous brisiez la porte12.»

Que Faurisson répétât son mensonge ne surprend pas. Qu’un Blanrue qui se gargarise de sa supériorité intellectuelle avale cette couleuvre sans rechigner dit ce qu’il faut penser de l’esprit «critique» du vidéaste.

Un autre pitre négationniste a recopié en 2005 l’«argument» frauduleux de la porte vitrée, le nazi et hitlérolâtre compulsif Vincent Reynouard. C’est là:
http://phdn.org/negation/bacasable/reynouard-portecagauschwitzI.html

La vidéo de 2011 allait donner l’occasion au bateleur et boutiquier Alain Soral de reprendre en 2012 dans une de ses propres videos, le mensonge de Faurisson sur la «porte vitrée» en lui empruntant même le «coup de coude». Nous avons étudié et démonté l’incompétence hallucinante et les mensonges de Alain Soral dans une autre page:
http://phdn.org/negation/idiotsutiles/soralauschwitz.html  


Notes.

1. Serge Thion, Vérité historique ou vérité politique, La Vieille Taupe, 1980.

2. Serge Thion, op. cit., p. 314.

3. Serge Thion, op. cit., p. 317.

4. Faurisson n’est pas aussi bon chercheur qu’il aimerait le faire croire: il se trompe d’une année sur la date l’adjonction de cloisons à la morgue du crématoire I. Celle-ci eut lieu en 1944. Voir notre page sur l’histoire du crématoire I.

5. Serge Thion, op. cit., p. 316.

6.In Wilhelm Stäglich, Le Mythe d'Auschwitz. Etude critique, La Vieille Taupe, 1986, p. 485-510.

7. Ibid., p. 504. Reproduit dans Robert Faurisson, «Le mythe d’Auschwitz en images Une extermination improbable, invraisemblable, impossible, fictive», dans Écrits révisionnistes, tome II, édition privée hors commerce, 1999, p. 8. (cité comme ERTI par la suite, ERTII, ERTIII, ERTIV pour les tomes II, III et IV).

8. Robert Faurisson, «Auschwitz: Technique and Operation of the Gas Chambers ou bricolage et “gazouillages» à Auschwitz et à Birkenau selon J.-C. Pressac», Revue d’Histoire Révisionniste, n° 3, novembre-décembre 1990-janvier 1991, p. 65-154, reproduit dans ERTIII.

9. Robert Faurisson, «Les chambres à gaz des pénitenciers américains», 1994, reproduit dans ERTIV.

10. Robert Faurisson, «Réponse à Me Jean-Serge Lorach, page par page, alinéa par alinéa», 1994, reproduit dans ERTIV.

11. Paul-Éric Blanrue a longtemps évolué aux marges de médias, dont il espérait, un peu comme Alain Soral, gloire et revenus. N’ayant obtenu, au delà du proverbial quart d’heure warholien, ni l’une ni les autres, Paul-Éric Blanrue est retourné à un marché de niche, ses premières marottes politiques, le royalisme et au moins une nouvelle (nouvelle publiquement), l’antisémitisme: en 2003 il se faisait par exemple le relais d’une fabrication antisémite made in Hamas, «le contrôle juif de l’Amérique». Le sérieux de Blanrue se mesure à l’aune d’une affirmation pro-négationniste dont il se gargarise. Il n’a, affirme-t-il, «depuis bientôt vingt ans que je le fréquente […] jamais surpris Faurisson en flagrant délit de fraude ou de mensonge» («Questions à Paul-Éric Blanrue, réalisateur du documentaire “Un Homme”», par Rachid Guedjal pour Algérienetwork, 8 octobre 2011). On aurait presque de la peine pour lui tant un tel «aveu» en dit long sur le manque total de discernement de son auteur et sur son incompétence radicale dans le domaine précis où il se promeut en paragon de rigueur critique: l’histoire. Paul-Éric Blanrue, sur un blog (Le Clan des Vénitiens, qu’il fait passer subtilement pour une émanation d’«amis de Paul-Éric Blanrue», ce qui n’est qu’un artifice pour se protéger d’un point de vue légal) où il s’est beaucoup répandu, écrivait qu’il avait rencontré Faurisson pour la première fois en 1994, chez ce dernier à Vichy, photo à l’appui. Paul-Éric Blanrue a longtemps annoncé un «travail» sur Faurisson mais n’a finalement sorti en 2011 qu’un «documentaire», en fait, un simple montage video d’une heure où il se contente de tendre un micro servile à un Faurisson plus histrion que jamais. De «travail», évidemment, pas la moindre trace. La complaisance voire la complicité foisonnante de Paul-Éric Blanrue avec les cercles négationnistes et antisémites (Dieudonné, Soral, Bricmont, Reynouard, etc.) pendant les années 2010-2015 s’est très largement étalée sur son blog où furent publiés près de trois mille articles (dont cependant un nombre important à sa propre gloire). Il semble avoir tardivement pris conscience de la nature révélatrice (ou du moins nuisible à son buiseness) de la plus grande partie de sa logorrhée narcissique: il a commencé à faire un grand ménage sur son blog à l’automne 2016 en effaçant ses propos les plus affligeants, dont beaucoup crypto-négationnistes, (soutien à Faurisson, au nazi négationniste Vincent Reynouard, publication de l’antisémite hystérique Gilad Atzmon, reprise de diverses inepties négationnistes), ou seulement pathétiques comme sa déploration de l’éloignement de la doctrine officielle de l’Église de l’accusation de déicide (Blanrue pense qu’il est établi, notamment par Saint Pierre, que «les Juifs sont désignés comme instigateurs directs» de la crucifixion. C’est ce qu’il écrivait dans un texte qu’il a effacé de son blog, «Une question aux nouveaux théologiens sur la crucifixion du Christ», Le Clan des Vénitiens, vendredi 14 juin 2013). Sur les 2944 articles publiés sur son blog entre 2010 et 2015, Paul-Éric Blanrue en a finalement effacé 2590, près de 88%. Paul-Éric Blanrue n’aura finalement pas été plus doté en courage qu’il ne l’avait été en discernement.

12. Paul-Éric Blanrue, Un homme: Robert Faurisson répond aux questions de Paul-Éric Blanrue, diffusé sur internet à partir de fin septembre 2011, 28e minute.


 

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