1. Deborah Lipstadt, Denying the Holocaust, Macmillan, 1993, p. 158 2. Michael Hoffman II, The great holocaust trial, 1985, p. 72, cité dans Daniel Keren & Ken McVay (traduction Gilles Karmasyn), « Une réponse à la "Q&A" 62 par Nizkor », 66 Questions et réponses négationnistes réfutées par Nizkor, 3. Patrice Chairoff, Dossier néo-nazisme, Éditions Ramsay, 1977, p. 361 et 386. Georges Dietz travaillait étroitement avec Gerhard Lauck, fondateur, en 1974, du NSDAP-AO, parti nazi international (Patrice Chairoff, op. cit., p. 386). Avec ces personnages nous cotoyons véritablement le cloaque du néo-nazisme pur et dur. 4. Aurel Braun, Stephen Scheinberg (ed.), The extreme right : freedom and security at risk, Westview Press, 1997, p. 50. Sur Zündel en général et ses procès en particulier, voir Manuel Prutschi, « The Zündel Affair », dans Alan Davies (ed), Antisemitism in Canada: History & Interpretation, Waterloo, Ontario: wilfried Laurier University Press, 1992, p. 249-277. Voir également, Leonidas E. Hill, « The Trial of Ernst Zündel: Revisionism and the Law in Canada », Simon Wiesenthal Annual 6, 1990 5. Patrice Chairoff, Dossier néo-nazisme, op. cit., p. 359 6. Deborah, Lipstadt, op. cit., p. 158 7. Deborah Lipstadt, op. cit., 159 8. Voir Manuel Prutschi, « The Zündel Affair », op. cit. Voir aussi note 4 9. Michael Schmidt, Néo-nazis, la terrible enquête, J.-C. Lattès, 1993, p. 330-332 10. Peter Grosz, « Révision », dans Rapport 1996. Panorama des actes racistes et de l'extrémisme de droite en Europe, CRIDA, 1996, p. 194 11. Sur Leuchter et son frauduleux « rapport », tissu d'inepties scientifiques habillant de vieilles lubies faurissonienness, voir Ken McVay, Le rapport Leuchteur, un FAQ, traduction et adaptation Gilles Karmasyn. Voir aussi Shelly Shapiro (sous la direction de), Truth Prevails, Demolishing Holocaust Denial: the end of « The Leuchter report », The Beate Klarsfeld Foundation, New York, 1990 12. La version allemande du « rapport Leuchter », distribuée par un associé munichois de Zündel, est la publication négationniste la plus diffusée en Allemagne (Aurel Braun, Stephen Scheinberg, op. cit., p. 116) 13. Robert Faurisson, « Le révisionnisme au Canada », AHR, n° 5 été-automne 1988, cité dans Écrits révisionnistes, édition privée hors commerce, 1999, tome II, p. 763. Ce « travail » n'a pas empêché Zündel d'être condamné deux fois... 14. Robert Faurisson, « Mon ami Ernst Zündel », cité dans Écrits révisionnistes, op. cit., tome III, p. 938 15. Ernst Zündel, Another Voice of Freedom, cassette n° 345. 16. voir notamment Valérie Igounet, Histoire du négationnisme en France, Seuil, 1999, p. 587. Michael Schmidt rapporte qu'à une réunion de néo-nazis et de négationnistes en 1989, Zündel avait lancé « Et pourquoi nous, Allemands honnêtes, devrions nous nous vautrer dans cette boue, dans cette porcherie? Ces mensonges diaboliquement grossiers sur notre peuple, ces mensonges répandus par cette juiverie, j'en ai plein les bottes ». Faurisson avait accueilli son « très cher ami Ernst Zündel » en regrettant de ne pas lui avoir apporté de cadeau (Michael Schmidt, Néo-nazis, op. cit., p 384-385)

Les amis de Faurisson

Ernst Zündel


Ernst Zündel, est un nazi auto-proclamé et un grand ami de Faurisson. Il est le co-auteur, avec Georges Dietz, un ancien Banhführer de la Hitlerjugend, d'un ouvrage intitulé The Hitler We Loved and Why (publié par White Power Publications...), sous le pseudonyme de Friedrich Christhof1. C'est un autre négationniste, Michael Hoffman II, qui rapporte que Dietz a rédigé une bonne partie de The Hitler we loved and why, généralement attribué au seul Friedrich Christof (ou Christhof), c'est-à-dire à Ernst Zündel2. Zündel a utilisé le pseudonyme de Friedrich Christhof pour plusieurs parutions, dont un pamphlet organisant la « recherche des bases d'OVNI de Hitler dans l'Antarctique ». Les ovnis nazis, une autre lubie de Zündel... Zündel fait partie, avec Georges Dietz des fondateurs du « White Power movement », un groupe raciste et nazi américain3.

Né en Allemagne en 1939, Ernst Christof Friedrich Zündel émigre au Canada en 1958, où il est rapidement pris en main par le fasciste québécois Adrien Arcand après quoi il évolue dans les milieux néo-nazis canadiens. Il commence son entreprise de publication de matériel nazi et négationniste en 19764. Adrien Arcand était un authentique national-socialiste, un antisémite fanatique qui dirigeait un parti nazi canadien fondé en 1934 et diffusait le faux antisémite tsariste, les Protocoles des sages de Sion5...

A partir de 1976, Ernst Zündel inonde la planète, et notamment l'Allemagne, de publications négationnistes et faisant l'apologie d'Hitler et du IIIe Reich. Dès 1981 il est l'un des principaux fournisseurs de propagande néo-nazie en Allemagne. Il vend des cassettes de discours d'Hitler, des films nazis, multiplie les tracts faisant l'éloge du nazisme6. Lorsqu'on pénétrait dans son magasin de retouche de photos (son métier), on découvrait une énorme croix gammée et des murs couverts de photographies de dirigeants nazis7.

Les tentatives de poursuites contre lui ne furent finalement pas couronnées de succès. Zündel fut condamné en 1985 pour la diffusion de matériel négationniste, en vertu d'une loi canadienne contre la propagation de fausses nouvelles, mais le jugement fut annulé pour des raisons de procédure. Zündel fut de nouveau jugé et condamné en 1988. Ce verdict fut cependant annulé, la cour suprême canadienne déclarant que la loi en vertu de laquelle Zündel avait été poursuivi était anticonstitutionnelle8... En 1991, Zündel est l'organisateur d'un congrès néo-nazi en Allemagne. Outre les négationnistes du monde entier, Zündel est, comme depuis le début de sa « carrière », en contact avec les franges les plus extrémistes du néo-nazisme9. Il a apporté une aide financière déterminante au mouvement néo-nazi allemand10.

Faurisson et Zündel sont de vieux amis. Ils assistaient déjà ensemble en 1979 au premier « congrès » de l'IHR. Dès 1985 Faurisson était témoin de la défense en faveur de Zündel. C'est Faurisson qui, à l'occasion du second procès de son ami, en 1988, fait financer par Zündel le rapport pseudo-scientifique de l'escroc américain Fred Leuchter11, dont les négationnistes ont longtemps fait des gorges chaudes12. Faurisson prétend avoir consacré des milliers d'heures à la préparation de la défense de Zündel13. En 1990, Faurisson produisait un texte intitulé « Mon ami Ernst Zündel », où il multiplie les déclarations d'affection envers le nazi Zündel14.

Entre 1993 et 1995, Zündel distribuait un programme radiophonique et télévisuel hebdomadaire intitulé « Another Voice For freedom », à des stations à travers tous les Etats-Unis. Yvonne Schleiter, la soeur de Faurisson, y a, avec son mari René, donné une interview à Zündel « sur l'état du révisionnisme en France »15. Zündel poursuit aujourd'hui sa propagande raciste, antisémite, nazie et négationniste sur l'Internet, toujours aussi proche de Faurisson. Bien évidement, On n'a jamais vu Faurisson réagir aux innombrables déclarations antisémites de son ami nazi Ernst Zündel16.


Conspiracy Watch a consacré un excellent article à Ernst Zündel à l'occasion de la mort de celui-ci en août 2017:
http://www.conspiracywatch.info/ce-que-vous-ne-saviez-pas-sur-le-negationniste-ernst-zundel.html

Nizkor consacre un ensemble de documents et de nombreux extraits de presse ainsi que des rapports sur l'extrême droite dans sa section consacrée à Ernst Zündel:
http://www.nizkor.org/hweb/people/z/zundel-ernst/

                               

Notes.

1. Deborah Lipstadt, Denying the Holocaust, Macmillan, 1993, p. 158

2. Michael Hoffman II, The great holocaust trial, 1985, p. 72, cité dans Daniel Keren & Ken McVay (traduction Gilles Karmasyn), « Une réponse à la "Q&A" 62 par Nizkor », 66 Questions et réponses négationnistes réfutées par Nizkor, http://www.phdn.org/negation/66QER/qer62.html

3. Patrice Chairoff, Dossier néo-nazisme, Éditions Ramsay, 1977, p. 361 et 386. Georges Dietz travaillait étroitement avec Gerhard Lauck, fondateur, en 1974, du NSDAP-AO, parti nazi international (Patrice Chairoff, op. cit., p. 386). Avec ces personnages nous sommes véritablement dans le cloaque du néo-nazisme pur et dur.

4. Aurel Braun, Stephen Scheinberg (ed.), The extreme right : freedom and security at risk, Westview Press, 1997, p. 50. Sur Zündel en général et ses procès en particulier, voir Manuel Prutschi, « The Zündel Affair », dans Alan Davies (ed), Antisemitism in Canada: History & Interpretation, Waterloo, Ontario: wilfried Laurier University Press, 1992, p. 249-277. Disponible sur le web:
http://www.nizkor.org/hweb/people/p/prutschi-manuel/zundel-affair/za-01.html. Voir également , Leonidas E. Hill, « The Trial of Ernst Zündel: Revisionism and the Law in Canada », Simon Wiesenthal Annual, vol. 6, 1990; sur le web: http://motlc.wiesenthal.com/resources/books/annual6/chap07.html (désormais http://motlc.wiesenthal.com/site/pp.asp?c=gvKVLcMVIuG&b=395157).

5. Patrice Chairoff, Dossier néo-nazisme, op. cit., p. 359

6. Deborah, Lipstadt, op. cit., p. 158

7. Deborah Lipstadt, op. cit., 159

8. Voir Manuel Prutschi, op. cit. et sur le web: http://www.nizkor.org/hweb/people/p/prutschi-manuel/zundel-affair/za-02.html Voir aussi note 4

9. Michael Schmidt, Néo-nazis, la terrible enquête, J.C. Lattès, 1993, p. 330-332

10. Peter Grosz, « Révision », dans Rapport 1996. Panorama des actes racistes et de l'extrémisme de droite en Europe, CRIDA, 1996, p. 194

11. Sur Leuchter et son frauduleux « rapport », tissu d'inepties scientifiques habillant de vieilles lubies faurissonienness, voir Ken McVay, Le rapport Leuchteur, un FAQ, traduction et adaptation Gilles Karmasyn, http://www.phdn.org/negation/leuchfaq.html. Voir aussi Shelly Shapiro (sous la direction de), Truth Prevails, Demolishing Holocaust Denial: the end of « The Leuchter report », The Beate Klarsfeld Foundation, New York, 1990

12. La version allemande du « rapport Leuchter », distribuée par un associé munichois de Zündel, est la publication négationniste la plus diffusée en Allemagne (Aurel Braun, Stephen Scheinberg, op. cit., p. 116)

13. Robert Faurisson, « Le révisionnisme au Canada », AHR, n° 5 été-automne 1988, cité dans Écrits révisionnistes, édition privée hors commerce, 1999, tome II, p. 763. Ce « travail » n'a pas empêché Zündel d'être condamné deux fois...

14. Robert Faurisson, « Mon ami Ernst Zündel », cité dans Écrits révisionnistes, op. cit., tome III, p. 938

15. Ernst Zündel, Another Voice of Freedom, cassette n° 345

16. voir notamment Valérie Igounet, Histoire du négationnisme en France, Seuil, 1999, p. 587. Michael Schmidt rapporte qu'à une réunion de néo-nazis et de négationnistes en 1989, Zündel avait lancé « Et pourquoi nous, Allemands honnêtes, devrions nous nous vautrer dans cette boue, dans cette porcherie? Ces mensonges diaboliquement grossiers sur notre peuple, ces mensonges répandus par cette juiverie, j'en ai plein les bottes ». Faurisson avait accueilli son « très cher ami Ernst Zündel » en regrettant de ne pas lui avoir apporté de cadeau (Michael Schmidt, Néo-nazis, op. cit., p 384-385)
 

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