Le Rapport Leuchter:
une FAQ (Foire aux Questions)


Avant propos à la version française

Traduction de “The Leuchter Report faq” référencé comme: McVay, Kenneth N. (1998) “HOLOCAUST FAQ: The Leuchter Report”

Fred Leuchter est un individu qui se présente comme un «ingénieur», et est présenté comme tel par les négationnistes, spécialiste en appareillages d’exécutions capitales. Il a été contacté par Ernst Zündel (authentique nazi et authentique négationniste allemand «réfugié» au Canada) et Faurisson (trop célèbre négationniste français). Ce dernier déclarait qu’après avoir passé deux jours avec Leuchter, celui-ci était convaincu qu’il était chimiquement et physiquement impossible aux allemands d’avoir effectué des gazages. Notons que c’est avant de procéder à une quelconque «expertise» que Leuchter avait acquis cette conviction! C’est Faurisson lui-même qui rapporte (dans les Annales d’Histoire Révisionniste [sic] no 5, p. 45-46) comment il a littéralement intoxiqué Leuchter avant même que celui-ci ne mène quelque “étude” que ce soit. Ensuite, c’est payé par Ernst Zündel qu’il allait mener à bien une expédition en pologne en vue «d’expertiser» les chambres à gaz.

Convaincu de la validité des «thèses» que son «sponsor» soutenait, Leuchter partait faire un travail «scientifique» dont les résultats seraient, ô! divine surprise, la confirmation de ces thèses, celles de ses commanditaires! Il en fit un rapport sur lequel, aujourd’hui encore, les négationnistes du monde entier s’appuient, dont Roger Garaudy, qui en a repris les “arguments”, bien que ce rapport, ainsi que cela va être démontré ici, ait été discrédité depuis longtemps.

Que Leuchter fut un imposteur, dont le seul diplôme obtenu le fût en histoire en 1964, que Leuchter ait vu ses compétences disqualifiées devant une cour de justice, que Leuchter se soit avéré un escroc, que son «rapport» et ses «conclusions» soient aussi fantaisistes que son titre, auto-décernée, d’«ingénieur», voilà ce que le présent document expose.

Tous les extraits et citations d’ouvrages ont été traduits. Par défaut, la langue originale des sources est l’anglais. On a choisi de ne pas traduire, la plupart du temps, le terme “Holocauste”. L’usage francophone aurait voulu qu’on lui préfère “Génocide” ou “Shoah”. Ce document fait partie d’une série appartenant au projet 'Nizkor' dont le but est de mettre a disposition du public, sur l’Internet, un certain nombre de points d’entrée concernant l’histoire de l’Holocauste. http://www.nizkor.org/

La version originale de ce fichier a longtemps été disponible par ftp sur ftp.nizkor.org dans le répertoire /pub/nizkor/people/l/leuchter.fred en deux parties: leuchter.faq1 et leuchter.faq2 Les fichiers référencés dans le présent document sont situés sur ce site ftp, ou sur ses miroirs (voir plus bas).

Version html: http://www.nizkor.org/faqs/leuchter/index.html

Le document original doit être cité comme:
McVay, Kenneth N. (1998) “HOLOCAUST FAQ: The Leuchter Report”

Les liens vers certains fichiers ont pu changer depuis la dernière version (anglaise). Dans la mesure où cette traduction se veut la plus fidèle possible on a conservé la référence à ces liens, en précisant toutefois qu’ils étaient obsolètes.

Chaque intitulé des sous paragraphes du paragraphe 2.00 (du §2.01 jusqu’au §2.18) est un pseudo “argument” soutenu par les négateurs sur la base sur “rapport Leuchter”. A la suite de ce “titre”, le contenu du paragraphe permet d’exposer à chaque fois l’escroquerie intellectuelle qu’il y a de la part des négationnistes à soutenir de tels “arguments”.

Cette traduction a été effectuée par Gilles Karmasyn pour PHDN. Les auteurs du document original, Daniel Keren et Ken McVay, ne sont donc pas responsables des erreurs qui auraient pu se glisser dans cette traduction, malgré le soin que nous y avons apporté. Lorsque PHDN a complété le texte initial, cela a été clairement signalé. En dehors de ces ajouts, les affirmations présentées sont, à l’exception des erreurs de traduction toujours possibles, celles des auteurs originaux. Des négationnistes incapables de distinguer entre auteurs et traducteurs émettent des critiques (voir ci-dessous la nature de ces critiques) contre le présent document en en imputant la responsabilité à PHDN, qui ne fait que fournir la traduction de l’œuvre originale. Il s’agit évidemment d’une bonne illustration de la confusion qui imprègne leurs arguties.

Il ne s’agit pas d’affirmer que tous les negationnistes soutiennent les arguments ici réfutés (initialement ceux de Leuchter), mais qu’un nombre significatif d’entre eux le font ou l’ont fait. Des négationnistes prétextent de cette hétérogéinité bien connue (il est notoire que les négationnistes soutiennent souvent des thèses contradictoires) pour critiquer le présent document en sélectionnant tel ou tel contre-exemple. Par ailleurs, la première version du présent document date de 1993 (et les critiques qu’il consolide avaient été émises sur les forums usenet encore avant) aussi le monde négationniste a essayé de “raffiner” ses falsifications en les présentant de manière moins caricaturale. La production post-leuchter a donc parfois pris en compte les réfutations qui figurent ci-après en évitant de réitérer les contre-vérités les plus grossières. Les présentes réfutations s’appliquant avant tout au rapport Leuchter, elles n’en sont pas moins valables. Quelques énervés négationnistes arguent de ces “révisions” post-leuchter pour critiquer le présent document. Il s’agit évidemment d’un procédé extrêmement malhonnête puisque ces “corrections” ont une dette évidente envers ledit document…

Le rapport Leuchter :
un guide à l’attention du profane.
Négation de l’Holocauste & Mensonges


1.00 Introduction & Notes éditoriales.
1.10   Copyright.
1.20   Présentation.
2.00 Argumentation, Contre-Argumentation - Réponses aux négationnistes
2.01    Différences dans les niveaux des composés de cyanure d’hydrogène.
2.02    Caractère explosif du Zyklon B & proximité des crématoires.
2.03    Des Chambres à Gaz n’auraient pas pu être ouvertes en toute sécurité après 20 à 30 minutes.
2.04    Les chambres d’extermination étaient en fait des morgues.
2.05    Il est impossible qu’on aie tué 6 millions de personnes à Auschwitz.
2.06    Les portes des Chambres à Gaz n’étaient pas assez solides pour empêcher les évasions.
2.07    On n’aurait pas employé du Zyklon B pour les gazages.
2.08    Les chambres à gaz ne furent jamais étanches, ou…
2.09    Le gaz aurait tué tout le monde à l’extérieur au moment de leur ventilation.
2.10    Ou se trouvent toutes les cendres issues des crémations?
2.11    Les personnes qui introduisaient le gaz dans la chambre à gaz auraient été tuées par le gaz.
2.12    Les listes de décès d’Auschwitz ne montrent pas que tous ces gens furent tués.
2.13    Pourquoi y aurait-il eu une piscine dans un camps d’extermination.
2.14    Le haut niveau des eaux souterraines rendait impossible l’incinération des corps dans des fosses.
2.15    Comment des témoins des gazages ont-ils survécu?
2.16    La toxicité des fumées d’échappement des moteurs diesel.
2.17    Il n’y avait pas assez de juifs en Europe pour justifier le chiffre de six millions de victimes.
2.18    Le “mythe” de l’holocauste à été créé uniquement pour le bénéfice financier d’Israël.
3.00 La crédibilité de Leuchter.
3.10    Le parjure de Leuchter devant une cour canadienne.
3.20    La crédibilité de Leuchter dans les administrations américaines.
4.00 Sources et Appendices.
4.10    Lectures recommandées.
4.20    Abréviations utilisées dans les citations.
4.30    Glossaire
4.40    Travaux cités.

 

«Les tentatives de justifier des atrocités peuvent avoir des conséquences tout aussi graves que les atrocités elles-mêmes. La justification des crimes passés est la souche qui doit donner naissance aux crimes futurs. En effet la répétition d’un crime fait parfois partie d’un principe de justification; on récidive encore et encore de façon à se prouver, et aux autres, que c’est une chose ordinaire et non une énormité.»
(Eric Hoffer, The Passionate State of Mind, New York, Harper & Brothers, 1954)

«Le groupe a passé trois jours à Auschwitz-Birkenau et un à Maïdanek, à collecter clandestinement et en toute illégalité des fragments de briques et de ciment — que Leuchter a baptisés “échantillon médicolégaux” — sur un certain nombre de bâtiments, notamment ceux qui ont servi au processus d’assassinats.»
(Deborah Lipstadt, Denying The Holocaust, New York Macmillan, 1993, p.192-163)

1.00

Introduction & Notes éditoriales

Ce document expose un ensemble de faits réfutant des points fréquemment soutenus par ceux qui nient que quiconque fut jamais gazé dans les camps d’extermination d’Auschwitz-Birkenau et de Treblinka lors de la Seconde Guerre Mondiale; qui nient en fait que les chambres à gaz aient jamais existé. Alors qu’au moins un million de personnes ont été exterminées sans pitié à Auschwitz et au moins sept cent mille de plus à Treblinka, les pires des camps d’extermination nazis si l’on se réfère au nombre de victimes assassinées.

La source d’informations la plus fiable et la plus prestigieuse, en Allemagne, concernant les crimes des Nazis durant la Seconde Guerre Mondiale, est l’Institut d’Histoire Contemporaine de Munich. Il a “résumé” ces événements dans une récente publication. (voir: https://phdn.org/histgen/bilan-gazages.html)

Treblinka (dans le district de Varsovie du Gouvernement Général) abrita à partir de la fin de juillet 1942 trois chambres à gaz, et dix de plus, plus grandes, à partir de début septembre 1942. Jusqu’à la fermeture du camp en novembre 1943, 700 000 (sept cent mille) juifs y furent tués au moyen de monoxyde de carbone.

En ce qui concerne Auschwitz-Birkenau (dans une région qui avait fait partie de la Pologne, mais avait été annexée au “Reich”, au nord est de la Silésie, au sud est de Kattowitz): le camp d’extermination de Birkenau, établi dans la seconde moitié de 1941, a été adjoint au camp d’Auschwitz, qui existait depuis mai 1940. A partir de janvier 1942, il y eut cinq chambres à gaz, puis à partir de la fin juin 1943, s’y ajoutèrent quatre grandes chambres à gaz utilisant du Zyklon B. Ce furent plus d’un million de juifs et au moins 4000 gitans qui y furent assassinés par le gaz jusqu’en novembre 1944. (voir http://www.nizkor.org/faqs/auschwitz)

(Remarquons que ces chiffres ne prennent en compte que ceux qui furent anéantis par gaz. Nombreux furent ceux assassinés par des moyens plus “conventionnels”)

Ce document ne saurait remplacer les recherches sérieuses, mais il permet de dénoncer et de confondre les escroqueries “classiques” des négationnistes, comme le “Rapport Leuchter”. Il donne également une liste de sources d’informations plus complètes.

Ce document à été préparé [dans sa version anglaise] par Danny Keren et Jamie McCarthy, puis mis en forme par Ken McVay [et traduit en français par Gilles Karmasyn]. Commentaires, corrections et compléments sont les bienvenus.

1.10

Copyright

Ce document, en tant qu’ensemble d’informations, est Copyright 1993-1998 par Ken McVay et Danny Keren à titre d’œuvre littéraire. La distribution à but non commercial par des moyens électroniques est autorisée, pourvu que le document ne soit modifié en aucune façon. La permission de le distribuer sous forme imprimée doit être obtenue par écrit auprès des auteurs. Il est interdit de retirer ce Copyright de toute reproduction.

1.20

Présentation

«Son opinion sur ce rapport est qu’il n’y eut jamais aucun gazage ou qu’il n’y eut jamais aucune extermination menée à bien dans ces installations. En ce qui me concerne, d’après ce que j’ai entendu, il n’est pas en mesure de donner une telle opinion… Il n’est pas en position de dire, ainsi qu’il l’affirma avec un peu trop de précipitation dans son rapport, ce qui n’a pas pu avoir lieu dans ces installations.» Ainsi le juge écarta le rapport de Fred Leuchter comme étant “ridicule” et “absurde” lors du procès canadien d’Ernst Zündel. Qu’il n’y ait pas de malentendu à propos de la conclusion de la Cour: «sur la question du fonctionnement du crématoire… la décision du juge est sans ambiguïté. Il [Fred Leuchter] n’était pas en mesure de témoigner sur le sujet pour une simple raison:

Il n’a aucune qualification d’expert.»

(traduit de Deborah Lipstadt, Denying The Holocaust, New York Macmillan, 1993, p. 166)

Fred Leuchter est un individu sans aucune formation ni en chimie, ni en toxicologie. Il est seulement titulaire d’un diplôme (Bachelor of Art) d’histoire obtenu en 1964. Pourtant il prétend exercer la profession d’ingénieur — une affirmation qui l’a mise en situation délicate dans son Etat d’origine [voir plus bas]. En 1988, à la demande du canadien Ernst Zündel, Leuchter s’est rendu en Pologne et, intégralement financé par Zündel, a visité le site du camp de concentration d’Auschwitz; le résultat de ce voyage fut le “Rapport Leuchter”. Voici ce que M. Leuchter avait à déclarer à propos de ses “investigations”:

«Le but (de cette investigation et du présent rapport) n’inclut pas la détermination du nombre, quel qu’il soit, des personnes qui moururent ou furent tuées par des moyens autres que le gaz, ni le point de savoir si un Holocauste a réellement eu lieu. De plus, il n’est pas dans l’intention de l’auteur de redéfinir l’Holocauste en termes historiques, mais simplement de fournir des preuves et des informations scientifiques obtenues sur les sites eux-mêmes et de parvenir à une opinion basée sur toutes les données scientifiques, techniques et quantitatives disponibles, quant au but et à l’utilisation des prétendues chambres à gaz et des prétendues installations de crémation qui se trouvent sur les lieux de l’enquête.»

(traduit de Foner, Samuel P. “Major Historical Fact Uncovered” Spotlight Vol. XIX, Number 2, January 11, 1993) [N.d.T.: Spotlight est l’organe du «Liberty Lobby», principal parti néo-nazi et antisémite des Etats-Unis]

On remarquera, ainsi qu’on le démontrera en utilisant le propre témoignage (sous serment) de M. Leuchter, que M. Leuchter ne fait preuve d’aucune considération pour la vérité, même sous serment.

[N.d.T.: En fait, l’une des preuves les plus évidentes du manque de souci pour une quelconque objectivité scientifique, de Leuchter, réside peut-être dans le fait qu’il n’a fourni aucune indication au chimiste, Jim Roth, qui s’est chargé de l’analyse des matériaux subtilisés à Auschwitz quant à l’origine de ceux-ci, ou à la façon dont ils avaient été recueillis. Leuchter, par exemple, a prétendu que les échantillons provenaient d’un accident industriel et n’a pas été spécifique sur la recherche que devait effectuer le chimiste chargé des mesures. Le Dr. Jim Roth, diplômé en chimie de l’université de Cornell, le souligne dans le documentaire de Errol Moris consacré à Leuchter, Dr Death: cela signifie qu’il était tout à fait impossible d’obtenir des données précises car «Leuchter a extrait de gros morceaux des murs et des sols, mais n’a pas précisé au laborantin qu’il désirait que la surface extérieure fut analysée. Cela a eu pour résultat l’analyse d’échantillons pulvérisés où toute trace d’acide cyanhydrique qui aurait pu être décelée — si tant est que M. Leuchter ait effectué les prélèvements aux bons endroits — aurait été diluée plus de 10 000 fois» («Errol Morris and the Tricky Art of Refuting Holocaust Denial» by Ron Rosenbaum. The New York Observer, Sept. 13, 1999, p. 27).

Jean-Claude Pressac a établi dès 1988 que Fred Leuchter a sciemment menti dans son rapport sur la provenance des plans consultés et cités. Il a prétendu qu’il les avait obtenus auprès du musée d’Auschwitz, mais en fait, toute la documentation consultée lui a été fournie par Faurisson (Jean-Claude Pressac, «Les carences et incohérences du “Rapport Leuchter”», Jour J, 12 décembre 1988, p. V)]

Lors de son témoignage, au procès de Ernst Zündel au Canada, Leuchter a fourni de fausses preuves concernant ses relations professionnelles avec les administrations de deux prisons américaines, à propos de chambres à gaz, et s’est révélé peu au fait des données les plus élémentaires sur le gaz mortel qu’est le cyanure d’hydrogène, notamment sur son inflammabilité ainsi que sur les concentrations requises pour l’épouillage.

Le “Rapport Leuchter” prétend “démontrer scientifiquement” que personne ne fut tué par du Zyklon B à Auschwitz. Ce “rapport” est principalement constitué d’arguments éculés qui sont, depuis longtemps, ceux du négationniste français Faurisson. Il présente également quelques points “inédits”. Nombre d’entre eux sont repris dans un pamphlet de l’Institute for Historical Review (la revue négationniste nord-américaine), intitulé “66 questions et réponses sur l’Holocauste”, (voir ici pour une réfutations de ces falsifications) ainsi que dans les argumentations d’autres négationnistes.


Zyklon-B

Le Zyklon B est un puissant insecticide. Il libère de l’HCN, un gaz: l’acide cyanhydrique ou cyanure d’hydrogène. Le Zyklon B est le composé transporteur du gaz, un matériau poreux imbibé par d’acide cyanhydrique à l’état liquide. Il se présente en général sous la forme de disques de petites tailles, de granulés. C’est l’HCN qui provoque la mort. Lorsqu’il entre en contact avec le fer ou le béton, il se crée des complexes, des “composés cyanhydrique”. Leuchter admet que de tels composés ont été retrouvés dans les ruines des chambres à gaz à Auschwitz (ainsi que l’ont prouvé les conclusions de l’institut du gouvernement polonais, qui rejette complètement les conclusions de Leuchter - cf. §2.01)

Le gaz HCN est extrêmement toxique pour les êtres humains. Il est utilisé pour les exécutions dans des chambres à gaz, aux Etats-Unis; dont la première fut construite en Arizona en 1920. Il est absurde de prétendre (ainsi que les négationnistes le font), que l’Allemagne de 1940 ne pouvait pas surmonter les “difficultés techniques” de la manipulation du HCN pour la mise à mort. Des difficultés qui avaient été facilement surmontées dès 1920. De plus, les allemands avaient acquis une grande expérience du gaz HCN puisque celui-ci était utilisé à grande échelle pour l’élimination des poux (pour une description plus détaillée de l’utilisation du Zyklon B, get /camps/auschwitz/auschwitz.faq1)

Il y avait deux sortes de chambres à gaz à Auschwitz: celles utilisées pour l’épouillage des vêtements («les chambres à gaz d’épouillage») et celles utilisées pour les meurtres de masse d’êtres humains <«>>les chambres à gaz d’extermination»). Les chambres à gaz d’épouillage étaient un équipement ordinaire et furent laissées intactes par les SS (contrairement aux chambres à gaz d’extermination qui furent dynamitées afin de dissimuler leur activité criminelle à l’armée soviétique approchant à grands pas). Les négationnistes essaient de jeter le trouble en confondant les deux types de chambres à gaz. C’est ainsi qu’ils montrent des photos de portes de chambres à gaz d’épouillage, et remarquent qu’elles sont trop faibles pour résister à l’effort de personnes essayant de s’échapper. Bien sûr, les portes des chambres à gaz d’extermination sont tout à fait différentes, mais ce fait est passé sous silence par les négationnistes (cf. §2.06).

2.00

Argumentation, Contre-Argumentation

La négation de l’Holocauste fait souvent appel aux mêmes affirmations, répétées à n’en plus finir, sans jamais tenir compte des réfutations. Nous en présentons ici un certain nombre, ainsi que leurs réfutations.

Les photographies auxquelles nous nous référons peuvent être trouvées dans l’ouvrage de Pressac (Jean-Claude Pressac, Auschwitz: Technique and Operation of the Gas Chambers, New York, Beate Klarsfeld Foundation, 1989; voir aussi Jean-Claude Pressac, Les crématoires d’Auschwitz - la machinerie du meurtre de masse, Paris, CNRS Editions, 1993) et beaucoup se trouvent au format GIF sur Nizkor.


2.01

Différences dans les niveaux des composés de cyanure d’hydrogène

Les négationnistes prétendent souvent que, dans la mesure où des quantités plus importantes de composés de cyanure d’hydrogène ont étés trouvés dans les chambres d’épouillage que dans les ruines des “prétendues” [dans leur vocabulaire] chambres d’extermination d’Auschwitz, alors que cela «devrait» être le contraire si des gens y avaient effectivement été gazés, il serait clair qu’aucun gazage n’a eu lieu.

Ce qu’ils ne disent pas, c’est que l’HCN est beaucoup plus, et beaucoup plus rapidement, efficace sur des animaux à sang chaud (êtres humains inclus) que sur les insectes; que la durée d’exposition à l’HCN pour l’épouillage de vêtements est donc bien plus longue que celle nécessaire aux gazages pour les meurtres de masse d’êtres humains; que la concentration requise pour tuer des êtres humains est bien plus faible que celle nécessaire pour tuer des insectes.

[N.d.T.: ajoutons, que les chambres à gaz d’épouillage, intactes, n’ont pas subi l’outrage du temps et des intempéries, alors que les ruines des chambres à gaz d’extermination ont été exposées aux intempéries pendant plus de quarante ans.]

Une concentration pouvant aller jusqu’à 16 000 (seize mille) ppm (parties par million, ou encore mg/m3) est parfois utilisée, avec une durée d’exposition allant jusqu’à 72 heures, pour tuer les insectes, mais il suffit de seulement 300 (trois cents) ppm pour causer la mort d’êtres humains en quelques minutes.

Breitman fournit des informations sur la genèse de l’utilisation du Zyklon B en tant que moyen de mise à mort, et fournit la preuve évidente que les nazis ont déterminé la concentration de Zyklon B efficace en procédant par expériences et approximations successives. (get /camps/auschwitz/auschwitz.faq1)

Lorsque la différence de concentration de gaz requis pour tuer des insectes ou des êtres humains fut mentionnée pendant le contre-interrogatoire de Fred Leuchter lors du procès Zündel, Leuchter répondit: «Je n’ai jamais tué de cafard. Je, vous savez, je ne sais pas. Je n’ai fait aucun calcul concernant l’élimination des coléoptères.» Ce n’est certainement pas la réponse qu’on serait en droit d’attendre d’un “expert” sur le sujet…

En raison de la concentration relativement faible de gaz requise pour tuer des êtres humains, par rapport à celle, très élevée, nécessaire pour éliminer les poux, et de par la durée d’exposition au gaz, beaucoup plus courte pour les meurtres de masse, le gaz HCN utilisé dans les chambres à gaz destinées à tuer des êtres humains avait à peine le temps de former des résidus chimiques sur les murs. [N.d.T.: ce, d’autant moins qu’après chaque gazage, les murs et les sols étaient systématiquement lavés afin d’éliminer les «traces» qu’avaient pu laisser les victimes… Evidemment ces nettoyages systématiques n’étaient pas de mise dans les chambres à gaz d’épouillage.]

Les chambres à gaz n’étaient pas très grandes (celles des Kremas II et III faisaient environ 210 mètres carrés), et le Zyklon B était introduit par des ouvertures pratiquées dans le toit, puis le gaz se répandait rapidement. Ces ouvertures sont encore visibles dans les ruines des chambres à gaz, et de rares clichés, pris lorsque le camp fonctionnait, en existent, dont des copies peuvent être trouvées (Brugioni, Dino A., and Robert G. Poirier. The Holocaust Revisited: A Retrospective Analysis of the Auschwitz-Birkenau Extermination Complex, Central Intelligence Agency, Washington, D.C. February 1979.) dans les sources référencées au §6.1. Puisque la concentration utilisée était supérieure à la dose mortelle, la mort était rapide. (get /holocaust/gifs/krema4.gif) - le Krema IV était au dessus du niveau du sol, et le Zyklon B était introduit par des interstices clairement identifiables dans les murs. Voir aussi ~/gifs/c_krema4.gif, qui fournit un gros plan de ces ouvertures murales.)

Les données de Leuchter sont d’autre part sujettes à caution dans la mesure où les chambres à gaz d’épouillage dans lesquelles les prélèvements ont été effectués furent laissées intactes par les SS, alors que les chambres à gaz d’extermination furent détruites. Il est clair que les murs de ces dernières ont été exposées aux éléments pendant quarante-cinq ans, ce qui ne peut qu’avoir affecté la validité des mesures d’échantillons effectuées dans ces ruines. (Les ruines du Krema II sont recouvertes d’environ un mètre d’eau durant certaines périodes de l’année, et les résidus d’HCN sont susceptibles de se dissoudre dans de telles conditions. Et pourtant, tant de gazages ont eu lieu en ces endroits qu’on y trouve encore des résidus de HCN).

En résumé, les murs des chambres à gaz d’extermination étaient en contact avec le gaz HCN pendant des périodes bien plus courtes (quelques minutes), et à des concentration moins élevées, que ceux des chambres à gaz d’épouillage (quelques heures), ils étaient systématiquement rincés après chaque gazage contrairement aux murs des chambres d’épouillage, et pendant les quarante cinq années qui suivirent, les murs des chambres à gaz d’extermination furent exposés à un environnement propice à la dissolution des résidus de HCN, alors que les chambres d’épouillage étaient intactes et protégées de telles conditions. Ainsi, il est évident qu’on ne peut trouver dans les premières qu’une quantité moindre de résidus de HCN. Voilà qui disqualifie la “découverte incroyable” du rapport Leuchter, qui rétrospectivement n’a plus rien d’ “incroyable” du tout.

Ce fait - que tous les, ou la majeure partie des résidus d’HCN disparaîtraient en quarante-cinq ans d’exposition aux éléments - est clairement explicitée dans le rapport rédigé par les experts de l’Institut de recherche médico-légal de Cracovie:


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INSTITUT DE RECHERCHE MEDICOLEGAL
au nom du Prof. Dr. Jan Sehn, Cracovie
Division de toxicologie médicolégale

  Cracovie, 24 Sept. 1990
Westerplatte 9 / Code 31-033
Tel. 505-44, 592-24, 287-50
Telex 0325213 eksad …

L’acide cyanhydrique (HCN) qui se dégage d’une préparation Zyklon B est un liquide dont la température d’ébullition est d’environ 27 degrés Celsius. Il a un caractère acide et forme donc des complexes avec les sels métalliques, qui sont connus sous le nom de cyanures. Les sels de métaux alcalins (comme le sodium et le potassium) sont solubles dans l’eau.

L’acide cyanhydrique est un acide très faible, aussi ses sels se dissolvent-ils aisément dans des acides plus forts. Même l’acide carbonique, qui se forme à la suite d’une réaction du dioxyde de carbone avec l’eau, dissoudra du cyanure de fer.

Des acides plus forts, tels l’acide sulfurique, dissolvent facilement les cyanures. Les résidus de complexe d’ions cyanure avec des métaux lourds perdurent plus longtemps. Cela inclut le bleu de Prusse, déjà cité, bien qu’il puisse également être lentement dissous dans un environnement acide.

Aussi est-il extrêmement douteux que des traces de complexes cyanures puissent encore être trouvées dans des matériaux de construction (plâtre, brique) après 45 ans d’exposition aux éléments (pluie, oxydants, acides notamment sulfuriques et oxydes d’azote). Plus fiable serait une analyse d’échantillons de murs de plâtre provenant de chambres fermées qui ne furent pas soumises aux caprices de la météo (dont les pluies acides).

La découverte de résidus de complexes d’acide cyanhydrique dans des échantillons de matériaux exposés aux intempéries ne peut être que marginale.
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[N.d.T.: Une étude poussée a été menée à bien en 1994. Le rapport de cette étude est disponible en français.]

Les négationnistes affirment souvent que, dans la mesure où la chambre à gaz du Krema I fut laissée intacte, ses murs ne furent pas exposés aux intempéries. Curieusement, ils insistent aussi beaucoup sur le fait que le Krema I a été converti en abri antiaérien, puis reconstruit par l’armée soviétique, après la libération du camp, afin de reproduire son agencement original, ce qui permet aux négationnistes d’affirmer que cette reconstruction a été utilisée pour tromper le public, auquel on a dit que des gazages y avaient eu lieu. (La logique qui leur permet, lorsque cela les sert, de soutenir ces deux affirmations contradictoires - Le Krema I est resté intact ET le Krema I est une reconstruction trompeuse - vous échappera peut-être, mais la logique n’est certainement pas le point fort des négateurs de l’Holocauste. cf. §3.00)

Les modifications pratiquées sur la chambre à gaz du Krema I ont essentiellement consisté en la destruction de certains des murs de séparation à l’intérieur de la chambre à gaz, murs qui avaient été ajoutés comme moyen de renforcement du lieu en tant qu’abri antiaérien. Cependant, c’est bien la pièce dans laquelle des êtres humains furent gazés; il y a encore des traces de cyanure sur ses murs, ainsi que Leuchter l’admet (dans 6 des 7 échantillons). [N.d.T.: on se rappellera que les négationnistes prétendent qu’il s’agit ici d’une reconstruction à but de propagande. Ce dont on déduit facilement qu’il ne devrait pas s’y trouver la moindre trace d’acide cyanhydrique…]

Il faut rappeler que la chambre à gaz du Krema I ne fut utilisée que pendant une durée assez brève, avant sa conversion. D’autre part, “seulement” dix mille personnes environ y furent assassinées, chiffre à comparer aux trois cent cinquante mille et quatre cent mille des Krema II et III. Ceci explique le fait que seule une faible quantité de résidus cyanurés demeure. Les autres Krema furent détruits par les SS avant la libération du camp par les soviétiques. [N.d.T.: Si le Krema I ne fut pas détruit c’est bien parce qu’au moment de la fuite des SS il n’était, depuis longtemps, plus utilisé comme lieu d’assassinats de masse, contrairement aux autres complexes crématoires-chambres à gaz qui furent, eux, détruits. Les négationnistes sont bien sûr incapables de trouver une explication valable à cette différence de traitement entre les différents bâtiments…]

Pour finir, des composés de cyanure ont été trouvés sur les grilles de ventilation des chambres d’extermination, prouvant sans doute possible que des gazages y ont eu lieu.

[N.d.T.: il convient en outre de signaler que la méthode d’échantillonage de Leuchter est particulièrement fautive. Leuchter mesure un type de résidu cyanuré qu’il est sûr de trouver dans les chambres à gaz d’épouillage, mais il s’agit d’un type de résidu dont il n’a pas été prouvé qu’il devait, ni même pouvait se former dans les installations d’assassinat de masse, où les conditions d’utilisation de l’acide cyanhydrique différaient radicalement de celle des chambres à gaz d’épouillage. Sur ce sujet, voir l’étude du chimiste diplômé (vraiment) Richard J. Green, Leuchter, Rudolf, et les cyanures bleus, en ligne sur PHDN.]

2.02

Caractère explosif du Zyklon B & proximité des crématoires

La négation de l’Holocauste consiste souvent à affirmer que le Zyklon B n’aurait pas pu être utilisé pour tuer dans des chambres à gaz, parce qu’il serait un composé explosif et qu’il y avait des fourneaux à proximité.

C’est oublier, ou passer sous silence, le fait que la concentration de HCN nécessaire pour causer la mort est presque 200 fois inférieure à celle requise pour causer une explosion. Bien que les SS aient utilisé une concentration supérieure à la concentration mortelle, elle était de loin inférieure à celle à partir de laquelle le HCN acquiert son caractère explosif.

Pour référence, on pourra se reporter à "The Merck Index“ (The Merck Index, an encyclopedia of chemicals, drugs and biological, twelfth edition, Merck & Co., Inc., Whitehouse Station, NJ, 1996) et au ”CRC handbook of Chemistry and Physics", ou consulter n’importe quel manuel décrivant la toxicité et l’inflammabilité des produits chimiques. Pour l’HCN, une concentration de 300 ppm (parties par million) tue un être humain en quelques minutes (Merck, p. 822, entrée 4836), alors que la concentration minimale qui peut entraîner une explosion est de 56 000 ppm.

Frank Deis fournit les informations suivantes tirées du Merck, [N.d.T.: le traducteur s’est permis de se référer à l’édition la plus récente du Merck Index] avec des commentaires éditoriaux entre crochets ([]):

«Cyanure d’hydrogène. Acide cyanhydrique - Blausäre (en allemand); acide prussique CHN; mol wt 27,03 … HCN. Préparée à grande échelle par oxydation catalytique d’un mélange amoniaque-méthane [références omises]. Peut également être obtenue par décomposition de formamide. Souvent préparée en laboratoire par acidification de NaCN ou de K4[Fe(CN)6]. [note de l’éditeur: cette formule est assez semblable à celle de du bleu de Prusse, autre sujet majeur traité dans le rapport Leuchter. Le bleu de Prusse est un ferrocyanure ferrique, c’est à dire de l’hexacyanoferrate ferrique (II). La formule en est Fe4[Fe(CN)6]3. Le sel =ferrique= de ferrocyanure est insoluble dans l’eau. D’autres sels, comme le sel =potassium= de ferrocyanure, sont relativement solubles dans l’eau] [références omises]

«Gaz ou liquide incolore; odeur caractéristique; très faiblement acide (ne réduit pas le tournesol); brûle dans l’air avec des flammes bleues; extrêmement toxique, même mélangé à l’air. d(gaz) 0,941 (air = 1) [note de l’éditeur: remarquez bien que le gaz est plus léger que l’air]; d(liq) 0,687. point de congélation: -13,4 °C. point d’ébulition: 25,6 °C [les derniers arguments de Leuchter faisaient grand cas du fait que le gaz devrait se condenser sur des murs froids. Ce qui pourrait effectivement se produire dans une certaine mesure dans des pièces froides. Dans le cas de pièces intégralement remplies par des gens, le gaz demeure au dessus de sa température de condensation] Miscible avec l’eau, l’alcool; légèrement soluble dans l’éther.

«LC50 [concentration mortelle pour 50% des animaux testés; remarquez bien que cela dépend à la fois de la concentration et de la durée d’exposition!] pour les rats, souris et chiens: 544 ppm (5 min), 169 ppm (30 min), 300 ppm (3 min) par inhalation. [références omises].

«[Toxixité humaine] Attention: une forte concentration entraîne tachypnée [respiration accélérée] (qui entraîne une absorption accrue de cyanure), puis dyspnée (difficulté à respirer), paralysie, inconscience, convulsions et arrêt respiratoire. Des maux de tête, des vertiges, des nausées et des vomissements peuvent survenir après une exposition de quelques minutes à des concentrations plus faibles. L’exposition chronique et prolongée peut provoquer fatigue et faiblesses. Une exposition à 150 ppm pendant 1/2h a 1h peut mettre la vie en danger. La mort peut survenir en quelques minutes d’exposition à 300 ppm. La dose fatale par ingestion est de 50 à 60 mg. Antidote: nitrite de sodium et thiosulfate de sodium.

«Utilisation. Le gaz comprimé est utilisé pour exterminer les rongeurs et les insectes ainsi que pour tuer les insectes sur les arbres, etc. =Doit être manipulé par des experts spécialement entraînés.=»

[fin de l’article du Merck Index] [c’est le texte de Frank Deis qui continue ici]

Le cyanure est une petite molécule. Elle est principalement toxique parce qu’elle ressemble à la molécule d’oxygène. L’oxygène O2 (ou OO) et le HCN sont vus de la même façon par les sites de liaison des mitochondries et probablement par les groupes hématiques dans l’hémoglobine et la myoglobine. Si le cyanure prend (la) place [de l’oxygène] sur le complexe cytochrome oxydase a/a3, [N.d.T.: enzyme qui permet aux cellules d’utiliser l’oxygène apportée par le sang,] au bout de la chaîne de respiration mitochondriale, alors l’oxygène que vous inhalez ne vous est plus d’aucune utilité. Vous ne pouvez plus l’utiliser comme un véhicule pour les électrons à haute énergie, vous ne pouvez plus fabriquer d’ATP par la méthode habituelle de phosphorylation oxydante. Votre corps vous fait tout d’abord respirer plus fort, dans une tentative de compenser l’asphyxie, [N.d.T.: mais ne fait que l’accélérer en augmentant l’absorption de HCN], et les cellules commencent à mourir par manque d’oxygène et d’énergie ATP. [N.d.T.: Les cellules nerveuses et notamment celles du centre respiratoire sont particulièrement sensibles à l’acide cyanhydrique.]

En général, les arguments de nature chimique donnés dans la défense du rapport Leuchter par Paul Grubach (JHR, V12, #4) semblent valides. Cependant les prémisses qui les sous-tendent sont soit douteuses soit mensongères. Si de hautes concentrations de cyanure entraînent la formation de bleu de Prusse sur des briques froides et humides qui contiennent beaucoup d’ions fer, encore faut il prouver que les briques des murs étaient froides et humides! L’air était-il suffisamment froid pour que le gaz HCN se condense? Est-ce que de semblables “hautes concentrations” ont été utilisées, étant donné la faiblesse des concentrations requises pour tuer des êtres humains contrairement à celle requise pour tuer des insectes?

De toute façon, j’espère que ces informations seront utiles. J’enseigne la biochimie à l’université de Rutgers, et c’est de là que mes informations sur la toxicité du cyanure proviennent. L’index Merck est un ouvrage standard de référence, que probablement toutes les bibliothèques [scientifiques] possèdent. Frank Deis (DEIS@PISCES.RUTGERS.EDU)


[N.d.T.: ces renseignements sur l’acide cyanhydrique se trouvent également dans l’Encyclopédie Universalis, aux différents renvois de l’entrée «cyanure d’hydrogène» du thésaurus. Voir également F. Baud, Réanimation des intoxications aigües, Masson, 1995, pp. 204-209]


2.03

Des Chambres à Gaz n’auraient pas pu être ouvertes en toute sécurité après 20 à 30 minutes.

On a souvent entendu l’affirmation selon laquelle il faut 20 heures pour aérer une pièce qui a été désinfectée au Zyklon B, et que les témoignages oculaires donnant une attente de 20 à 30 minutes après le début du gazage, avant la phase d’extraction des cadavres, sont des impossibilités parce les gens qui sortaient les corps de la chambre à gaz seraient morts.

Il est vrai que lorsque l’on désinfecte une construction lors d’une démarche classique, il faut attendre environ 20 heures avant d’y pénétrer de nouveau. Cette donnée, cependant, n’a plus aucun sens a propos des chambres à gaz d’extermination, qui étaient dotées d’un système de ventilation forcée. Quinze minutes étaient bien suffisantes pour renouveler complètement et plusieurs fois l’air après un gazage. Lorsque la ventilation n’était pas utilisée, le Sonderkommando (des prisonniers utilisés comme esclaves dans pour extraire les cadavres des chambres à gaz, arracher les dents en or, brûler les corps, etc.) qui retiraient les corps étaient munis de masques à gaz. Les allemands avaient une longue expérience avec le gaz, notamment avec le HCN, utilisé à grande échelle pour l’épouillage. Ils savaient comment le manipuler en toute sécurité. Il est absurde d’utiliser ce chiffre de 20 heures dans ce contexte, car c’est ignorer l’intense ventilation [et la moindre concentration dans le cas d’un gazage homicide] et faire intervenir un facteur de sécurité très important. Les SS ne se souciaient guère de la sécurité du Sonderkommando qui devait pénétrer dans les chambres à gaz pour en extraire les corps. Dans certains cas, ces gens ont souffert des effets du gaz restant. (voir Jean-Claude Pressac, Auschwitz: Technique and Operation of the Gas Chambers, New York, Beate Klarsfeld Foundation, 1989, p. 473)

De plus, ce qui rend le renouvellement de l’air long et difficile, dans le cas d’une désinfection d’immeuble, c’est la présence de couvertures, de meubles, de rideaux, etc. Faut-il préciser que tout cela était absent des chambres à gaz? C’était de simples pièces de béton nu, ce qui rendait leur ventilation extrêmement rapide et efficace.

Si la “période de ventilation de 20 heures” était nécessaire, cela signifierait que les corps des condamnés à mort exécutés au cyanure d’hydrogène dans les prisons américaines devraient rester attachés à leur chaise pendant 20 heures après qu’ils eussent étés tués… Un non-sens évident, que Fred Leuchter, qui se dit expert en chambres à gaz, ne peut ignorer.

2.04

Les chambres d’extermination étaient en fait des morgues.

Les négateurs de l’Holocauste, parlant des “prétendues” chambres à gaz d’extermination, prétendent souvent qu’il s’agissait de morgues et que le Zyklon B y était utilisé comme désinfectant.

Cette affirmation provient du fait que des résidus de complexes hydrocyanure ont été retrouvés sur les grilles de ventilation des chambres à gaz des Krema II et III (l’analyse chimique menée à bien par le Dr. Jan Robel du Cracow Forensic Institute en décembre 1945 fit partie des preuves lors du procès du commandant d’Auschwitz Hoess). Cela prouve que des gazages eurent bien lieu dans ces pièces - mais puisque cela entre en contradiction avec les affirmations des négationnistes comme quoi il s’agissait de morgues souterraines, ils décrétèrent que «une morgue est désinfectée avec du Zyklon B.»

Malheureusement pour ceux qui présentent cela comme une vérité, le Zyklon B n’est d’aucune utilité pour la désinfection des cadavres, et il n’élimine pas les bactéries anaérobies. Il élimine seulement les organismes aérobies.

Enfin, la «morgue» est explicitement désignée comme une «cave de gazage» dans une lettre du département de construction d’Auschwitz au Général SS Kammler, du 29 janvier 1943. Pourquoi appeler une morgue une «cave de gazage»? Et pourquoi, une autre chambre souterraine est-elle appelée «cave de déshabillage»? (voir Jean-Claude Pressac, Auschwitz: Technique and Operation of the Gas Chambers, New York: Beate Klarsfeld Foundation, 1989, p. 221; et aussi G. Reitlinger, The Final Solution: The Attempt to Exterminate the Jews of Europe, 1939-1945, South Brunswick, T. Yosellof, 1968, p. 158. Ces documents sont reproduits dans la section “AUSCHWITZ” du fichier “Original Nazi Documents”, ainsi que d’autres documents traitant du processus de gazage à Auschwitz).

L’échange épistolaire qui suit, entre un officier SS et la compagnie qui fabriquait les crématoires [Topf & Söhne], démontre que les caves souterraines dans les Kremas II et III devaient être préchauffées. Il va sans dire que cela prouve sans le moindre doute qu’elles n’étaient aucunement destinées à servir de morgue. Il est tout à fait absurde de chauffer une morgue. Mais il est logique de chauffer une chambre à gaz d’extermination, afin de faciliter le dégagement d’acide cyanhydrique (son évaporation à partir de l’état liquide dans lequel il est stocké sous forme de Zyklon B).

«Auschwitz, le 6 mars 1943

«Sujet: KL Auschwitz Krematorien II and III

«En accord avec votre suggestion, le service est d’accord avec le fait que la cave I devait être préchauffée avec l’air provenant des pièces des 3 installations de tirage [N.d.T.: au sens de cheminée] forcé. La fourniture et l’installation des conduites et des ventilateurs nécessaires pour cela doivent être effectuées le plus tôt possible. Ainsi que vous le soulignez dans votre lettre susmentionnée, la mise en œuvre doit commencer cette semaine. Nous vous prions de nous envoyer en triple exemplaire un devis détaillé pour les fournitures et l’installation.

«Par la même occasion, nous vous prions de nous envoyer un devis supplémentaire pour la modification du système d’extraction d’air dans la chambre de déshabillage.»

(Jean-Claude Pressac, Auschwitz: Technique and Operation of the Gas Chambers, New York: Beate Klarsfeld Foundation, 1989, p. 221)

[N.d.T.: s’il est établi que les Kremas II et III ont abrité des chambres à gaz dès leur entrée en fonction, les historiens ont longtemps débattu de savoir si les projets initiaux avaient prévu cette fin pour ces pièces où si initialement, à l’étape de la première conception, il s’agissait de morgues. Ce débat peut être considéré comme clos grâce aux travaux de l’historien Michael Thad Allen qui a démontré que, dès leur planification, les Kremas II et III ont bien été pensés pour abriter des chambres à gaz destinées au meurtre de masse. Lire de cet auteur «The Devil in the Details: The Gas Chambers of Birkenau, October 1941», Holocaust and Genocide Studies, Volume 16, Issue 2, Fall 2002. Ainsi que «Not Just a Dating Game: Witness Testimony of the Origins of the Holocaust at Auschwitz», German History, Vol. 25, No. 2, 2007.]

2.05

Il est impossible qu’on ait tué 6 millions de personnes à Auschwitz

«A en juger par la quantité et la surface des chambres à gaz, et le nombre de Kremas, il était impossible de tuer 6 millions de personnes pendant la durée d’existence du camps.» soutient le rapport Leuchter.

Personne ne prétend que 6 millions ont péri à Auschwitz. Nombreux furent ceux à mourir dans les autres camps, dans les ghettos, dans les territoires soviétiques occupés [N.d.T.: assassinés par les Einsatzgruppen]. Les estimations [plus récentes] du nombre de gens qui furent gazés à Auschwitz varient entre 900 000 et 1 600 000 [N.d.T.: voir notre page sur l’historiographie du bilan d’Auschwitz]. Il est évident que les installations d’extermination et de crémation d’Auschwitz ont permis d’atteindre ces chiffres.

Il suffit d’examiner les photographies des fours du Krema II (Jean-Claude Pressac, Auschwitz: Technique and Operation of the Gas Chambers, New York: Beate Klarsfeld Foundation, 1989, p. 367; get ~/gifs/furnaces.gif). Il y avait cinq Kremas à Auschwitz. Le numéro II, par exemple, possédait 15 fours énormes, spécialement mis au point pour consumer efficacement et avec rapidité. Chacun pouvait consumer 3 à 4 corps simultanément (rappelez vous qu’il y avait beaucoup d’enfants, et [de] nombreux [adultes] étaient très amaigris), et ceci en un maximum de 45 minutes. Les SS expérimentèrent différentes combinaisons de types de corps et de coke afin de déterminer laquelle fournirait les résultats les plus économiques! (Filip Müller, Trois ans dans une chambre à gaz d’Auschwitz, Pygmalion, 1980, cité par Feig comme par Hilberg. Museum w Oswiecimu, KL Auschwitz seen by the SS Hoess, Broad, Kremer, 2nd. ed., 1978, p. 60-61; Serge Klarsfeld, The Holocaust and Neo-Nazi Mythomania, The Beate Klarsfeld Foundation, cité par Feig., p. 99-100; voir ftp.cgi/camps/auschwitz/crematoria/krema-1.001)

Les chiffres que Leuchter fournit comme nombre maximum de personnes qui auraient pu être exécutées en une semaine - 1 693 - sont absurdes, ainsi qu’on le démontre pour un seul Krema, le numéro II, par le calcul suivant:

Une chambre à gaz, d’environ 210 mètres carrés [ou 236,78 m2, selon les sources] de surface pouvaient facilement contenir quelques centaines de personnes, qui y étaient introduites jusqu’aux limites de sa contenance. (voir §2.16)

Quinze fourneaux, chacun capable d’incinérer au moins 3 corps simultanément en 45 minutes, pouvaient facilement se débarrasser de 720 corps en une journée de 12 heures.

En une seule année, le seul Krema II pouvait incinérer plus d’un quart de million de corps. Ajoutez y les capacités des Krema III, IV, et V, et vous commencez à avoir une image précise de la réalité. De plus, les corps étaient également massivement brûlés dans de grandes fosses. Deux photographies grossières de ces charniers, prises en secret à Auschwitz-Birkenau nous sont parvenues. Elles sont d’une qualité raisonnable et montrent des hommes debout au sein d’un empilement de corps nus, avec les fosses fumantes devant eux. Des corps sont traînés dans la fosse. Ces photos sont reproduites dans Pressac, p. 422 (Jean-Claude Pressac, Auschwitz: Technique and Operation of the Gas Chambers, New York, Beate Klarsfeld Foundation, 1989), et sont également disponibles au format GIF (get camps/auschwitz/images/burning-pit.jpg)

Comme document de référence, on pourra se reporter à une lettre datée du 28 juin 1943, envoyée [N.d.T: par le SS-Sturmbannführer Karl Bischoff] au SS-Generalmajor Kammler à Berlin, citant le nombre de corps qu’on pouvait incinérer en 24 heures de travail comme étant de 4 756. Une reproduction de la lettre ainsi que sa référence dans les archives allemandes apparaissent dans Pressac, p. 247 (Jean-Claude Pressac, Auschwitz: Technique and Operation of the Gas Chambers, New York, Beate Klarsfeld Foundation, 1989). Ce nombre est inférieur à 5 x 1440 = 7200, car certains des Kremas avaient moins de fourneaux que les numéros II et III. Le décompte exact, spécifié dans la lettre de Jährling [N.d.T: en fait par Karl Bischoff] à Kammler, est de 340 corps pour le Krema I, 768 corps pour chacun des Krema IV et V, et 1 440 pour chacun des Kremas II et III. Cette lettre [notamment une bonne reproduction de l'original] est disponible sur le présent site.

Il est au mieux naïf, et plutôt particulièrement malhonnête, de prétendre qu’un tel nombre de crématoriums fut construit pour quoique ce soit d’autre que le «traitement» des corps issus des meurtres de masses de victimes impuissantes.

Leuchter parvient à ses chiffres en posant que, pour remplir complètement une chambre à gaz, les gens ne pouvaient occuper l’espace qu’à raison d’au plus une par près d’un mètre carré (0,85 m2). Mais aussi qu’il faudrait une semaine (!!) pour ventiler les chambres à gaz avant qu’elles ne puissent être utilisées pour une autre exécution de masse. Ces hypothèses sont absurdes.

Enfin, deux autres installations de gazage existaient à Auschwitz, dénommées «Bunker I» et «Bunker II». Elles furent également détruites par les SS en fuite.

2.06

Les portes des Chambres à Gaz n’étaient pas assez solides pour empêcher les évasions

les négationnistes soutiennent que les portes des «prétendues» chambres à gaz étaient bien trop peu solides pour pouvoir résister à la pression d’une foule essayant d’échapper à la mort.

Puisqu’aucun des Kremas n’est demeuré dans son état original (Les Bunkers I & II, ainsi que les Kremas II, III, IV et V furent détruits et le Krema I modifié), il n’y a pas de preuve physique concernant l’aspect des portes des chambres à gaz. Cependant, une porte qui a probablement été celle d’une chambre à gaz a été découverte dans le dépôt de matériel du camp; elle est massive et renforcée de barreaux en fer. De plus, le judas est protégé depuis l’intérieur par une forte grille de métal, probablement installée afin que les victimes ne puissent briser le verre du judas.

Ceux qui arguent de la faiblesse des portes présentent des photos des portes des chambres d’épouillage qui n’étaient pas renforcées, pensant probablement que le public est trop stupide pour ne pas remarquer la substitution. Pour une photographie d’une porte probablement utilisée dans une chambre à gaz d’extermination, voir Pressac, p. 486 (Jean-Claude Pressac, Auschwitz: Technique and Operation of the Gas Chambers, New York, Beate Klarsfeld Foundation, 1989). (get camps/auschwitz/images/Door.jpg)

2.07

On n’aurait pas employé du Zyklon B pour les gazages.

Les négationnistes affirment souvent que si les nazis avaient eu l’intention de tuer des gens par gazage mortel, ils auraient employé autre chose que le Zyklon B.

Le Zyklon B était utilisé à Auschwitz comme agent d’épouillage, et ainsi, était déjà facilement disponible. Les nazis avaient aussi de l’expérience avec son utilisation en toute sécurité, ce qui le rendait encore plus intéressant.

«D’autre part, le Zyklon B était facile à transporter et à stocker, ce qui le rendait encore plus attrayant pour des SS qui en commandaient en quantité suffisante pour, ainsi que Höss le soulignait dans son témoignage, tuer des millions de personnes. Yitzhak Arad cite le rejet de l’utilisation du Zyklon B par Christian Wirth, fondé sur l’expérience qu’il avait acquise dans le programme d’euthanasie. C’est ainsi qu’à Belzec il décida d’utiliser pour la chambre à gaz fixe du gaz produit par le moteur à combustion d’un camion. [Il] rejeta le Zyklon B qui fut utilisé plus tard à Auschwitz. Ce gaz était produit par des compagnies privées et son utilisation extensive à Belzec aurait provoqué des soupçons et entraîné des problèmes d’approvisionnement. Aussi préféra-t-il un système d’extermination fondé sur du fuel et du gasoil ordinaires et universellement disponibles.» (YVS XVI. Yad Vashem Studies, XVI. “Operation Reinhard”: Extermination Camps of Belzec, Sobibor and Treblinka. Jerusalem: Yad Vashem, 1984, p. 211)

Dans une lettre demandant qu’un camion amène du Zyklon B à Auschwitz, le terme standard de camouflage «réinstallation des juifs» est utilisé en référence à l’extermination. [N.d.T: parmi les nombreux exemples où ce terme est explicitement «décodé» par les nazis eux-mêmes, voir les propres paroles d’Himmler]. Un autre document de même nature demande du «matériel pour traitement spécial», un autre terme utilisé pour déguiser l’extermination. (get camps/auschwitz/images/Resttl1.jpg). Voir Pressac, p. 557 (Jean-Claude Pressac, Auschwitz: Technique and Operation of the Gas Chambers, New York, Beate Klarsfeld Foundation, 1989). Pour plus d’exemples de termes de camouflage on pourra se reporter aux documents nazis originaux.

Message radio 13, Station radio de la garnison SS d’Auschwitz (Origine: WVHA [Bureau de la direction de l’administration économique SS]) Reçu le 2 octobre 1942 à la Kommandantur du camp de concentration d’Auschwitz

«L’autorisation de mouvement pour l’un camion de cinq tonnes avec remorque vers Dessau et son retour afin de prendre de matériel pour la réinstallation des juifs, est, par la présente, accordée.

«L’autorisation est à donner au conducteur.

«  Liebehenschel
    SS Lieutenant Colonel
    Représentant permanent de la direction du service
    avec rang de Lieutenant Général Waffen SS

«A classer

«Le Directeur de la station radio »

Lorsque l’adjudant R. Mulka fut interrogé par le juge Hofmeyer à propos de la signification de «matériel pour la réinstallation des juifs», il répondit «Hé bien, le Zyklon B» (Le procès Auschwitz à Francfort, 11 septembre 1964).

2.08

Les chambres à gaz ne furent jamais étanches… ou il n’y avait pas de dispositions pour en évacuer le gaz… ou il n’y avait pas de moyen pour les gardes d’y lâcher les granulés, etc.

Ainsi que souligné plus tôt, les chambres à gaz d’extermination furent dynamitées par les SS lorqu’ils désertèrent le camp. Il n’y a donc pas de preuve directe concernant leur aspect au moment où elles fonctionnaient, autres que quelques photographies prises par les Alliés et les SS pendant la guerre (voir l’article de Brugioni, référencé au §4.40, get camps/auschwitz/images/Krema3.jpg pour une vue aérienne du Krema III prise pendant la guerre). Les plans de construction incluent effectivement des systèmes d’extraction d’air, ainsi qu’on peut le voir facilement (cf. krema3.gif et d’autres), et le système d’extraction d’air est mentionné dans de nombreux documents. Certains des orifices de ventilations sont encore visibles dans les ruines des chambres à gaz. Les plans incluent même les pommeaux de douches qui étaient placés dans les chambres à gaz afin de tromper les victimes (get ~/gifs/auplan.gif: lien obsolète).

C’est une triste constatation sur l’intégrité de Leuchter et sur sa capacité à utiliser la logique que de voir qu’il admet que les Kremas furent détruits, tout en continuant pourtant à prétendre qu’il peut déduire de leur état actuel quel était leur aspect en 1944, avant qu’ils ne furent dynamités! Ce qui suit est un extrait, mot pour mot, de son contre-interrogatoire par M. Pearson, lors du procès Zündel:

«Q.  Le Crématorium III a été détruit.
 
R.  Hum, il y a encore des parties du Crématorium III là-bas; mais, pour la plus grande partie, le toit des prétendues chambres à gaz s’est effondré et est éparpillé en morceaux au niveau du sous-sol de ce qui aurait été une prétendue chambre à gaz.
 
Q.  Ainsi, elle n’est plus sous terre?
 
R.  C’est exact. Il y a un trou dans le sol.
 
Q.  En ce qui concerne les Crématorium IV et V, ceux qui furent totalement détruits.
 
R.  A l’exception des fondations, oui.
 
Q.  Donc, tout ce qui vous restait à examiner n’était que les fondations du bâtiment. Est-ce exact?
 
R.  C’est exact. »


Leuchter admet que le toit de la chambre à gaz du Krema III était totalement en pièces et effondré; que les Krema IV et V ont disparu excepté les fondations! Pour ce qui est du Krema II, son témoignage est également intriguant:

«Q.  Donc, les installations de la chambre à gaz elle-même sont actuellement sous terre
 
R.  Certaines parties le sont, d’autres non.
 
Q.  Bien. Et quant aux parties qui sont qui sont sous terre, j’imagine que le toit n’est plus entier. Est-ce exact?
 
R.  Il est brisé en plusieurs morceaux, mais, en gros, il est entier.
 
Q.  Il est brisé en plusieurs morceaux, mais, en gros, il est entier?
 
R.  Je veux dire qu’il n’est pas fragmenté.
 
Q.  Combien de morceaux?
 
R.  Trois, je crois. Je dis cela seulement pour indiquer qu’il n’est pas fragmenté. Il y a de larges plaques du toit.
 
Q.  Bien.  Et il est effondré.
 
R.  Il a chuté de plusieurs mètres. Il est partiellement effondré.
 
Q.  Y a-t-il de la poussière par dessus? Est-il souterrain?
 
R.  A certains endroits il est recouvert de poussière, et à d’autres il n’y a pas de poussière.
 
Q.  Et ceci à propos du Crématorium II?
 
R.  C’est exact. »


Encore plus incroyable est le contenu du rapport de Leuchter:

«La preuve concernant la fonction du Krema est non existante puisque le four du Krema I a été complètement reconstruit, les Kremas II et III sont partiellement détruits avec des éléments qui manquent et les Kremas IV et V ont disparu.»

«Ont disparu»! Pourtant, il peut encore faire des conjectures sur la façon dont ils fonctionnaient avant leur destruction….

Les photos des chambres à gaz dans leur état actuel sont visibles dans Pressac. Elles sont totalement démolies et une personne raisonnable ne saurait prétendre pouvoir conclure [de leur état actuel] quoi que ce soit sur leur fonctionnement avant leur destruction.

Leuchter se ridiculise encore davantage en déclarant que les chambres à gaz ne furent jamais closes et que l’utilisation de gaz cyanure en leur sein aurait été dangereuse. Pourtant il admet que le gaz y était utilisé (mais comme agent d’épouillage, ainsi qu’il le prétend). C’est de toute évidence absurde [et contradictoire]; si elles n’avaient pas été étanches, y introduire le gaz eut été dangereux quel qu’en ait été le but. Cette contradiction évidente à elle seule est une raison suffisante pour rejeter le «rapport Leuchter».

2.09

Le gaz aurait tué tout le monde à l’extérieur au moment de la ventilation

Inepte; Ceci n’est qu’une question de concentration. Une fois que le gaz est relâché dans l’atmosphère, sa concentration chute et il n’est plus dangereux. D’autre part, l’HCN se dissipe rapidement, et ce d’autant plus qu’il est plus léger que l’air. Les chambres à gaz d’exécution dans les prisons américaines sont également ventilées directement dans l’atmosphère. De plus, si cet argument valait pour les chambres à gaz d’extermination, il vaudrait aussi pour les chambres à gaz d’épouillage, et l’on devrait en déduire [selon la «logique» des négationnistes] que les chambres à gaz d’épouillage n’ont pas existé!

2.10

Si tant de gens furent effectivement tués et incinérées, où se trouvent toutes les cendres produites par les crémations?

Après une incinération, il reste assez peu de cendres. Elles remplissent à peine une petite urne, ou une boîte. Cela signifie que les cendres de milliers de gens remplissent un seul camion. Les cendres étaient soit répandues alentour dans les champs, soit enterrées, soit, comme dans le cas d’Auschwitz, jetées dans une rivière.

2.11

Les personnes qui introduisaient le gaz dans la chambre à gaz auraient été tuées par le gaz

Absurdité absolue. Comme ceux qui utilisaient le Zyklon B dans les chambres d’épouillage, les SS qui étaient chargés du gazage utilisaient des masques à gaz. L’esprit renacle à réaliser qu’un «expert en chambre à gaz» n’ait pu réaliser cela. [N.d.T.: il renacle également à comprendre pourquoi ce qui était possible pour l’épouillage, devient, aux yeux des négationnistes, impossible dès qu’il s’agit de gazages homicides.]

2.12

Les listes de décès d’Auschwitz ne montrent pas que tous ces gens furent tués.

Ceci est dû au simple fait que ces listes, lorsqu’elles existent, ne se réfèrent qu’à ceux qui reçurent un numéro d’enregistrement. La majorité des personnes transférées au camp étaient classées comme «inaptes au travail» et gazées immédiatement. Ce fait est noté, par exemple, dans un rapport écrit par l’officier commandant SS Franke-Gricksch pour Himmler (get camps/auschwitz/gricksch.rpt; & ~/auschwitz.faq1, qui décrit le processus d’«enregistrement»). Ces gens n’étaient enregistrés nulle part, et personne n’a enregistré leurs noms. (Témoignage du prisonnier polonais Aloïs Oskar Kleta, Shelly, p. 284; Fertig, p. 12; Fleming, p. 189. Voir également le témoignage de Henryk Tauber dans Pressac, p. 488, sur la façon dont les SS brûlaient régulièrement les documents concernant le nombre de leurs victimes).

2.13

Il y avait une piscine à Auschwitz, aussi ce ne pouvait être un camp d’extermination

En effet, un réservoir d’eau à Auschwitz I (le camp principal) fut converti en piscine et utilisée par le personnel du camp. D’autres moyens de distraction existaient; un orchestre composé de prisonniers, ainsi qu’un bordel. En quoi cela prouverait qu’Auschwitz n’était pas un camp d’extermination, cela dépasse l’auteur de ce texte [et son traducteur].

2.14

Une grande partie d’Auschwitz résidait au dessus de nappes d’eau peu profondes, aussi les corps n’auraient pu être brûlés dans des fosses.

Il y a des photos de ces fosses avec des corps en train de brûler dedans. Pendant la période de fonctionnement d’Auschwitz, les SS avaient fait assécher la région; ainsi qu’on peut le constater aujourd’hui, le drainage n’a pas été renouvelé depuis 1945, le niveau des eaux est remonté et l’état de la région s’est détérioré. D’autre part, les fosses n’étaient pas utilisées tout le temps, mais seulement lorsque le nombre de fourneaux était insuffisant pour incinérer toutes les victimes, ou lors de l’extermination des juifs hongrois, lorsque le nombres de personnes assassinés quotidiennement était si élevé que les fourneaux ne pouvaient suffire à se débarasser de tous les corps. De plus, on sait des «fosses d’incinérations» qu’elles furent en opération en octobre et novembre 1942 et pendant l’été 1944, c’est à dire pendant des périodes où il n’y a pas de problème de fonte des neige ou d’élévation des niveaux des eaux. En fait, l’étude de la géologie d’Auschwitz montre que les problèmes de marais ne sont pas du tout dus au niveau de la nappe phréatique.


2.15

Comment se fait-il que des témoins des gazages aient survécu? Pourquoi les nazis ne les ont-ils pas tués?

La réponse à cette question est simple: les SS les ont presque tous tués. Après la guerre, il y avait environ 70 survivants sortis de Treblinka (qui fit plus de 700 000 victimes, voir la présentation de l’Opération Reinhard, avec des extraits d’arrêts de cours allemandes). Ces survivants se sont échappés du camp, principalement lors de la rébellion qui y eut lieu. La même chose vaut pour Auschwitz: presque tous les membres des «Commandos Spéciaux» qui assistaient aux gazages et devaient extraire les victimes des chambres à gaz, les amener aux fours et les y incinérer, furent tués par les SS. Un petit nombre d’entre eux réussit à s’échapper à l’occasion de la rébellion d’octobre 1944. Un autre facteur de survie provient du chaos absolu qui régnait à Auschwitz à la fin de la guerre: les soviétiques s’approchaient rapidement, et ils bombardaient même le camp. Ainsi, il n’y eut pas le temps d’en tuer tous les occupants, et certains furent même transférés dans des camps en Allemagne. La plupart d’entre eux moururent lors de ces transferts qui étaient en fait des marches forcées, de véritables marches de la mort.

2.16

Les fumées d’échappement des moteurs diesel ne sont pas assez toxiques pour tuer les gens.

[N.d.T.: Les historiens ont longtemps hésité sur la nature des moteurs utilisés à Treblinka, Sobibor, Belzec et Chelmno, diesel ou essence. La méthode pour tuer est connue: les gens étaient entassés dans les chambres à gaz, et les gaz d’échappement de moteurs puissants y étaient dirigés. Pendant quelques années, l’historiographie a semblé privilégier l’hypothèse de moteurs diesel. Les négationnistes ont produit une masse de textes tentant de démontrer que cela était impossible, en raison notamment d’un dégagement en monoxyde de carbone inférieur aux moteurs à essence. Le présent paragraphe démontre que même avec des moteurs diesel, l’assassinat est possible. Cependant, on a récemment établi que l’hypothèse des moteurs diesel était erronée pour les camps de l’opération Reinhard et que des moteurs à essence y avaient été utilisés. En conséquence de quoi, l’argumentaire négationniste tombe de lui-même, puisqu’avec les échappements des moteurs à essence il est très aisé d’assassiner des êtres humains. Nous laissons néanmoins le présent paragraphe en place puisqu’il fait partie du document original et que l’argumentaire négationniste déployé est particulièrement grostesque. On reste pantois devant les énormités proférées par Leuchter sur un sujet qui n’appartient même plus à son prétendu domaine d’expertise. Il est probable qu’il a ici écrit sous la dictée de Faurisson, comme à bien d’autres endroits de son «rapport» qui ne font que reprendre de vieilles faurissonneries en les enrobant d’un jargon scientifique destiné à impressionner le candide]

Une fois de plus, cette affirmation est une contre vérité absolue. Dans une pièce close les gaz d’échappement d’un moteur diesel tuent. En fait, il y a eu une étude sur le sujet, dont les résultats sont consignés dans «The Toxicity of Fumes from a Diesel Engine Under Four Different Running Conditions», Pattle et al., British Journal of Industrial Medicine, 1957, Vol 14, p. 47-55. («La toxicité des fumées d’un moteur diesel dans quatre conditions de fonctionnement différentes»). Ces chercheurs firent un certain nombre d’expériences durant lesquelles des animaux d’espèces différentes furent exposés aux fumées de moteur diesel, et ils en étudièrent les résultats.

Lors des expériences, le tuyau d’échappement d’un petit moteur diesel (568 cc, 6 BHP) était relié à une chambre de 10 mètres cube de volume dans laquelle les animaux étaient introduits. Dans tous les cas les animaux sont morts. La mort était plus rapide lorsque l’arrivée d’air du moteur était diminuée, ce qui entraîne un accroissement du monoxyde de carbone (CO) émis. (voir Diesel Engine Reference Book, Lilly, 1985, p. 18/8, où il est écrit que pour un rapport air/fuel élevé la concentration de CO n’est que de quelques parties par million, mais que pour des rapports air/fuel inférieurs (25 pour 1) la concentration de CO peut s’élever jusqu’à 3000 ppm. Il est très aisé de restreindre l’arrivée d’air; les chercheurs britanniques y sont parvenus simplement en obstruant partiellement l’ouverture avec une pièce métallique.)

Même dans les cas où la production de CO était basse, les animaux sont morts, tués notamment par d’autres composés toxiques, surtout des irritants et du dioxyde d’azote.

En fait, les moteurs diesel utilisés à Treblinka étaient bien plus gros. C’était ceux de tanks T-34 capturés à l’armée soviétique. Ces tanks pesaient de 26 à 31 tonnes selon le modèle et avaient des moteur de 500 BHP (à comparer aux 6 BHP du moteur des expériences britanniques).

Le volume des chambres d’extermination de Treblinka entre bien sûr en ligne de compte. Ce volume était de 60 mètres cube, soit 6 fois celui des expériences britanniques, mais la différence de taille entre les moteurs est bien plus élevée qu’un facteur 6.

Il est nécessaire de garder en mémoire que ce qui importe dans l’empoisonnement au CO n’est pas la concentration en CO, mais le rapport CO/Oxygène. Dans une pièce de faibles dimensions, remplie du maximum de gens, le niveau d’oxygène diminue rapidement, rendant ainsi la mort par empoisonnement au CO plus rapide. Comme noté plus haut, d’autres composants toxiques interviennent et accélèrent encore la mort.

Les SS étaient conscients du fait qu’entasser le plus de gens possible dans la chambre à gaz, diminuant ainsi l’espace libre [et la quantité d’oxygène] s’y trouvant, [accélérant par là la consommation d’oxygène et sa raréfaction], accélérait la mort de ses occupants. Cela apparaît clairement dans une lettre concernant les "fourgons de gazage" (utilisés au camp d’extermination de Chelmno et dans d’autres lieux) envoyée au SS-Obersturmbannführer Walter Rauff le 5 juin 1942. La lettre est assez longue mais en voici l’extrait significatif (Nazism: A History in Documents and Eye Witness Accounts, Vol.2, document 913. Voir également, en français, Kogon, Langbein, Rückerl, Les chambres à gaz secret d’état, Seuil, Points Histoire, p. 75-76)

«La capacité normale des voitures est de neuf à dix au mètre carré. Mais les grands camions spéciaux Saurer ne peuvent être utilisés à une telle capacité. Ce n’est pas une question de surcharge, mais leur mobilité tous terrains est alors très diminuée. Il apparaît donc nécessaire de réduire la surface de chargement. On peut y parvenir en raccourcissant d’un mètre la superstructure. On ne saurait en effet remédier à la difficulté signalée par une simple diminution du nombre des sujets traités, comme on le faisait jusqu’ici, car, dans ce cas, le fonctionnement exige plus de temps, puisqu’il faut bien que les espaces dégagés soient, eux aussi, remplis de CO. Au contraire, une surface de charge plus petite, mais complètement occupée, l’opération dure sensiblement moins longtemps, puisqu’il n’y a pas d’espace libre.»

Un autre témoignage macabre sur la «science du gazage» développée par les SS est la lettre du Dr. August Becker au SS-Obersturmbannführer Rauff du 16 mai 1942 (Nazi Conspiracy and Aggression, Vol. III. Washington, D.C.: U.S. Government Printing Office, 1946, p. 418)

«Le gazage n’est pas effectuée correctement. Dans l’intention d’en finir aussi rapidement que possible, le conducteur appuie à fond sur l’accélérateur. Ce faisant, les gens à exécuter meurent par suffocation et non par perte de conscience comme il était prévu. Mes instructions ont à présent prouvé que, par un ajustement correct des manettes, la mort survient rapidement et les prisonniers s’endorment calmement. Visages déformés et excréments ne surviennent plus, comme c’était le cas auparavant.»

Des informations complémentaires furent publiées sur Usenet en novembre 1993. smullins@ecn.purdue.edu cite Holtz (voir le § sur les lectures conseillées) et Elliot. Un balayage rapide des informations montre clairement les différences entre les niveaux d’oxygène et de monoxyde de carbone trouvées dans les gaz d’échappement des moteurs diesel dans différentes conditions de mélange fuel-air:

«Composition des gaz d’échappement d’un moteur diesel fonctionnant à un rapport (en % par volume) fuel-air normal:

            O2:   1,5%
           CO2:  13,5%
           CO :   0,5%

Composition des gaz d’échappement d’un moteur diesel fonctionnant à un rapport (en % par volume) fuel-air de 0,094:

            O2:   0,3%
           CO2:  10,2%
           CO :   6,0% »

Ces chiffres démontrent clairement qu’en réduisant simplement l’arrivée d’air de n’importe quel moteur diesel, celui-ci produira suffisamment de CO pour être rapidement et sans ambiguïté mortel (6% de CO représentent environ 60 000 ppm). Ces données (Holtz & Elliot) sont apparues dans Transactions of the ASME, au début de 1941, et étaient probablement connues des nazis.

M. Mullins a également publié un article sur Usenet qui traite de [l’article négationniste] "chambres à gaz diesel: un mythe dans un mythe" de Berg (get orgs/american/ihr/jhr/jhr.v05n1). Il y démontre non seulement que les moteurs diesel peuvent produire rapidement de grandes quantités de gaz toxique, mais il le fait en utilisant les propres chiffres de Berg. (get orgs/american/ihr/diesel.001 pour l’article dans son intégralité.)

2.17

Il n’y avait pas assez de juifs en Europe pour justifier le chiffre de six millions de victimes

Cette affirmation est bien entendu ridicule, ainsi que le montrent les statistiques établies à l’époque, notamment les chiffres de populations juives qui apparaissent dans des documents nazis originaux… par exemple:

Extraits des minutes de la conférence de Wannsee, le 20 janvier 1942, concernant la «Solution Finale de la Question Juive» (Trials of War Criminals Before the Nuernberg Military Tribunals - Washington, U.S Govt. Print. Off., 1949-1953., Vol. XIII, p. 210; source pour la version française:document NG 2586 extrait de La persécution des Juifs dans les pays de l’Est présentée à Nuremberg. Recueil de documents publié sous la direction de Henri Monneray. Préface du général Telford Taylor. Introduction de René Cassin, Paris, édition du Centre, 1949, pp. 82-89)
———————————————————————————————-

[…]

«II. Le SS Obergruppenführer Heydrich, Chef de la Police de Sureté et du SD, commença par communiquer à l’Assemblée sa nomination au poste de «Plénipotentiaire pour la préparation de la solution finale du problème des Juifs d’Europe», nomination signée par le Reichsmarschall, [Goering]…


Dans le cadre de cette solution finale du Problème Juif Européen, sont concernés environ 11 millions de juifs. Ils sont répartis entre les différents pays comme suit:

A. Territoire du vieux Reich [Altreich] 131 800
  Autriche 43 700
  Territoires de l’est 420 000
  Gouvernement Général (Pologne occupée par les nazis) 2 284 000
  ..
  ..
  ..
  Hollande 160 000
  ..
  ..
  Roumanie, Bessarabie incluse 342 000
  ..
  ..
  Hongrie 742 800
  URSS 5 000 000
  ..
  ..
  Russie Blanche, Bialystol exclus 446 484
  [nombreuses républiques non citées par souci de brièveté]
 
  TOTAL supérieur à   11 000 000

Sous une autorité adéquate, il faudrait à présent que les Juifs soient, dans le cadre de la Solution Finale, amenés vers l’Est d’une façon qui permette leur utilisation comme force de travail. Dans de grands groupes de travaux, avec séparation des sexes, les Juifs capables de travailler sont amenés sur ces lieux et employés à la construction de routes, tâche au cours de laquelle une grande partie disparaîtra d’une façon naturelle.

Le résidu qui aura finalement été capable de survivre à tout cela, dans la mesure où c’est sans aucun doute le groupe doté de la plus grande résistance, doit être traité en conséquence, puisque ces gens, issus d’une sélection naturelle, sont à considérer comme la graine originelle d’une renaissance juive. (voir les expériences de l’histoire).

Dans le cadre de l’exécution effective de la Solution Finale, l’Europe est ratissée d’Ouest en Est.»

Les affirmations souvent faites par les négationnistes à propos de l’émigration de juifs après la Seconde Guerre Mondiale sont ridicules. Par exemple, il y avait 370 000 juifs en Palestine en 1937 et 600 000 en 1948. Les chiffres provenant du comité anglo-américain pour l’étude du génocide sont les suivants:

(conclusions du comité anglo-américain pour l’étude du génocide infligé par les nazis aux juifs d’Europe, avec le compte exact pays par pays.)

Nombre de juifs disparus (après la guerre - avant la guerre)

Allemagne -         195 000
Autriche -           53 000
Tchécoslovaquie -   255 000
Danemark -            1 500
France -            140 000
Belgique -           57 000
Luxembourg -          3 000
Norvège -             1 000
Hollande -          120 000
Italie -             20 000
Yougoslavie -        64 000
Grèce -              64 000
Bulgarie -            5 000
Roumanie -          530 000
Hongrie -           200 000
Pologne -         3 271 000
URSS -            1 050 000

(moins les réfugiés dispersés: 308 000)

Nombre total de juifs exterminés = 5 721 500
——————————————————————

Certaines estimations sont plus faibles, d’autres plus élevées que la réalité mais ce sont les échelles, les ordres de grandeur, qui importent ici. Le nombre de victimes pour la France est à ramener à 75 000, mais des travaux récents démontrent que le nombre de victimes en ex-URSS a été largement sous-estimé.

D’autre part, environ 6 millions de civils non juifs on été tués par les nazis, principalement en Pologne et en Yougoslavie. [ainsi qu’en ex-URSS]

2.18

Le «mythe» de l’Holocauste a été créé uniquement pour le bénéfice financier d’Israël

Les négateurs de l’Holocauste soutiennent souvent que la seule raison pour laquelle la «supercherie de l’Holocauste» [N.d.T.: selon leur expression…] a été soutenue est que cela a engendré une aubaine financière pour l’état d’Israël. Deborah Lipstadt fournit l’information suivante dans Denying the Holocaust:

«Les officiels israéliens ont fait le détail de leurs revendications contre l’Allemagne dans un communiqué de mars 1951 aux quatre grandes puissances, et ce document est devenu le fondement officiel de l’accord de réparation. Il contenait une explication de la méthode de calcul employée par Israël pour évaluer le montant des réparations demandées. Dans le communiqué, des officiels israéliens expliquaient que les persécutions nazies avaient entraînées «un deuxième exode juif» de près de cinq cent milles personnes. Se basant sur la taille de cet exode, Israël a évalué le montant des réparations qu’il demanderait:

“ Le gouvernement d’Israël n’est pas en position d’obtenir et de présenter un état complet de toutes les propriétés juives prises et pillées par les allemands, et évaluée à plus de 6 milliards de dollars. Il ne peut baser ses demandes que sur les dépenses déjà effectuées et restant à engager sur les processus d’intégration des immigrants juifs venus des pays dominés par les nazis. Le nombre de ces immigrants est estimé à environ 500 000, ce qui représente des dépenses totales de 1,5 milliards de dollars. ”

Il semble ici à peine nécessaire de souligner que puisque l’argent qu’Israël a perçu est basé sur le coût d’installation de survivants, si Israël avait voulu augmenter le montant des réparations obtenues de l’Allemagne, il aurait été dans son intérêt de prétendre que moins de six millions de juifs avaient été exterminés et qu’un plus grand nombre avait réussi à fuir vers Israël.»

(Traduit de Deborah, Lipstadt, Denying The Holocaust New York, Macmillan, 1993, p. 57)

3.00

La crédibilité de Leuchter (ou plutôt son manque de crédibilité)

3.10

Le parjure de Leuchter devant une cour canadienne lors du procès Zündel.

Ce parjure est, comme nous allons le voir, bien réel. Leuchter a également admis qu’il n’est pas un ingénieur (devant une cour américaine), et a été condamné à ne plus publier de «rapports» où il se targuerait d’une quelconque expertise en ingénierie. (Pour un examen détaillé de l’accueil de Leuchter comme «témoin expert» dans une court canadienne, get people/l/lipstadt.deborah/citations/fred.leuchter. Pour l’article du Washington Post discutant du décret de consentement dans lequel Leuchter admit qu’il n’était pas un ingénieur et accepta de cesser de faire circuler des «rapports» où il se prétendrait tel, get people/l/leuchter.fred/press/washington-post.0691.)

Dans son article du 11 janvier (Spotlight, « Major Historical Fact Uncovered», January 11, 1993), Foner parle du procès canadien de Ernst Zündel et nous déclare:

«Zündel est parti à la recherche d’un expert en exécutions, particulièrement en gazage. Il a trouvé Fred Leuchter, qui était spécialisé dans la mise au point et la fabrication de matériels d’exécution utilisés dans des prisons à travers les Etats-Unis.» (Foner, Samuel P. «Major Historical Fact Uncovered», Spotlight, Vol. XIX, Number 2, January 11, 1993, p. 3) [N.d.T.: Spotlight est l’organe du «Liberty Lobby», principal parti néo-nazi et antisémite des Etats-Unis]

Bien que Leuchter fût considéré par des publications néo-nazies et par les négationnistes comme un «expert», le propre témoignage de M. Leuchter lors du procès Zündel démontre de façon claire qu’il n’est ni un «expert» ni un témoin crédible.

Ce qui suit est extrait du témoignage de Leuchter au procès Zündel (les questions sont posées par Douglas Christie, l’avocat de Zündel). A la suite de cet extrait, on trouvera les déclarations officielles de deux prisons américaines faites après le témoignage de Leuchter au procès. Il semble clair que l’on n’aura aucune difficulté à déterminer la valeur, nulle, des références de M. Leuchter après avoir examiné ce témoignage et ces déclarations:

«Q: Et quel est votre lien avec l’exploitation de ces équipements [i.e les chambres à gaz] dans ces Etats [la Californie et la Caroline du Nord]?
 
R: Nous avons conseillé les deux Etats, la Californie principalement pour un système de surveillance cardiaque appelé à remplacer le vieux modèle de stéthoscope à diagramme mécanique alors utilisé. Nous allons bientôt leur livrer et leur installer un nouveau système de surveillance cardiaque pour leur chaise électrique et leur chambre à gaz.
 
Q: Vous êtes consulté par l’Etat, il me semble?
 
R: Oui, Juan Vasquez.
 
Q: Je vois. Et en Caroline du Nord?
 
R: La Caroline du Nord. Mes discussions et mon travail se sont passés avec un nommé Nathan Reise, et il avait fait faire des travaux par leur personnel de maintenance sur leur chambre à gaz il y a deux ans, et ils avaient eu un problème avec le joint sur porte qui fuyait. C’est à ce moment que nous avons discuté avec lui et que nous lui avons recommandé une procédure de remplacement de la chambre à gaz.
 
Q: Et il vous consulte vous pour ces sujets?
 
R: Absolument. »

[N.d.T.:Fred Leuchter ne faisait que répéter ce qu’il avait déjà prétendu dans son rapport, à savoir qu’il avait «été désigné comme consultant pour les Etat […] de la Californie et de la Caroline du Nord.» (Fred Leuchter, AHR, no 5, p. 75). Fred Leuchter avait menti.]

Qu’ont à dire ces deux institutions sur le sujet? D’abord le directeur de Saint Quentin (Californie) répond:

«Je peux vous informer, cependant, que Saint Quentin n’a pas conclu de contrat avec Fred A. Leuchter, Jr. pour l’installation d’un système de surveillance cardiaque, ni pour aucun autre travail.» Signé: DANIEL B. Vasquez, directeur (Californie)

Voici à présent les commentaires des officiels de la prison de la Caroline du Nord:

«J’ai discuté de votre requête avec M. Nathan A. RICE, le précédent directeur, et il m’a déclaré qu’il se rappelle vaguement d’une conversation téléphonique avec une personne prétendant être un expert en chambres à gaz d’exécution. M. Rice déclare de plus que la personne en question l’avait appelé afin de lui vendre un système d’injection mortelle.

«D’autre part, nos archives ne permettent pas de soutenir que M. Leuchter ait jamais été consulté pour quelque service que ce soit… Je peux attester que la planification et les travaux ont été réalisés par le Département de la section d’ingénierie corrective et par notre propre département de maintenance.» Signé: Gary T. Dixon, Directeur (Caroline du Nord).

Nous constatons donc que ni la Californie, ni la Caroline du Nord n’ont consulté Fred Leuchter pour leurs chambres à gaz. Leuchter est même incapable de se rappeler correctement des noms des directeurs et ment de façon éhontée sur ses relations «professionnelles» avec eux!

Le seul autre Etat dans avec lequel Leuchter a prétendument travaillé est le Missouri. Pourtant, même si Leuchter prétend avoir «conçu» une chambre à gaz pour cet Etat, nous sommes obligés de le croire sur parole puisque, en fait, aucune chambre à gaz n’a été construite ou installée, et que jusqu’à aujourd’hui le Missouri ne possède pas de chambre à gaz opérationnelle, bien que Leuchter prétende en avoir conçu une pour cet Etat il y a plus de 4 ans. Il serait intéressant d’avoir des précisions de la part de quiconque aurait contacté les autorités de l’Etat du Missouri sur cette question…

[N.d.T.: quoi qu’il en soit, il était totalement frauduleux de la part de Fred Leuchter de prétendre avoir «étudié et conçu des installations utilisées aux Etats-Unis pour l’exécution de condamnés par voie de gaz cyanhydrique» («Le Rapport Leuchter», Annales d’Histoire Révisionnistes (sic), no 5, 1988, p. 62). On peut constater que Fred Leuchter a menti depuis le début.]

Un article du Washington Post jette une lumière supplémentaire sur les problèmes légaux de Leuchter et sur son statut d’ingénieur:

«Boston, le 17 Juin - Fred A. Leuchter Jr, un expert auto-proclamé des machineries de mort, qui a bâti une seconde carrière de partisan du «révisionnisme» sur sa réputation de constructeur d’équipements de mise à mort, a admis qu’il n’était pas un ingénieur.

Effectuée dans le cadre d’une entente à l’amiable avec une cour du Massachusetts la semaine dernière, son aveu devrait porter un coup au mouvement qui tient pour une supercherie ou une exagération le fait que les nazis aient exterminé 6 millions de juifs ainsi que d’autres pendant la Seconde Guerre Mondiale, selon des experts du sujet.

Leuchter, 48 ans, de la banlieue de Malden, était sur le point de se voir jugé ce mois pour pratique illégale du métier d’ingénieur, sans titre adéquat, en violation avec la loi du Massachusetts. Mais le 11 juin, il a signé un accord avec l’institution qui attribue le titre d’ingénieur.

Dans le cadre de cet accord, Leuchter admet: «je ne suis pas et n’ai jamais été enregistré comme ingénieur professionnel» et qu’il s’était néanmoins présenté comme ingénieur dans ses contacts avec différents Etats utilisant la peine de mort, auxquels il a fournit conseils ou équipements.

L’accord requiert également de Leuchter qu’il cesse de faire circuler des rapports dans lesquels il se présente comme ingénieur, notamment le document connu sous le nom de «rapport Leuchter».

Ce rapport, qui a beaucoup circulé chez les révisionnistes, soutient que les chambres à gaz des camps d’Auschwitz, Birkenau et Majdanek ne pouvaient avoir été utilisées pour des exécutions de masse parce qu’elles n’étaient pas assez grandes, pas assez ventilées ou pas assez fermées. Cette assertion s’appuie largement sur une analyse chimique de résidus prélevés en douce sur des murs de ces chambres par Leuchter lors d’une visite en Pologne en Février 1988.

Sally Greenberg, une avocate qui a contribué, avec la Ligue anti-diffamation du B'nai Brith de Boston, à ce que les autorités du Massachusetts s’intéressent à Leuchter, a accueilli ce règlement favorablement.

«C’est un coup porté au révisionnisme car il était le gourou des révisionnistes, a-t-elle déclaré. A présent, il est allé jusqu’à reconnaître qu’il n’a aucune qualification d’ingénieur pour disserter sur le “mythe” de l’Holocauste. C’est en fait l’aveu qu’il n’est que le charlatan, le simulateur pour lequel nous le tenons depuis toujours.» («Holocaust Revisionist Admits He Is Not Engineer», The Washington Post, people/l/leuchter.fred/press/washington-post.0691 pour le texte intégral.)


3.20

La crédibilité de Leuchter dans les administrations pénitentiaires américaines, ou plutôt son manque de crédibilité auprès de ces administrations.

Voici encore pour les qualité d’«expert», et les qualités d’honnêteté de fred Leuchter:

«Le 20 juillet 1990, l’assistant de l’Attorney Général d’Alabama, Ed Carnes, a envoyé un mémo à tous les Etats pratiquant la peine de mort leur demandant des informations sur les références et la crédibilité de Leuchter. Carnes a déclaré que non seulement les vues de Leuchter sur les processus de gazage en chambre à gaz étaient “non orthodoxes” mais qu’il pratiquait une sorte de chantage. Si un Etat refusait d’utiliser ses services, Leuchter témoignait à la dernière minute pour le condamné, en affirmant que la chambre à gaz de l’Etat était susceptible de ne pas fonctionner correctement. <Memorandum de Ed Carnes, Assistant de l’Attorney Général d’Alabama, adressé à tous les Etats appliquant la peine de mort, 20 Juillet 1990; Shapiro, Truth Prevails, p.  17 et 21; Newsweek, 22 Oct. 1990, p. 64; Swampscott Journal, 1er Nov. 1990.> Selon Carnes, Leuchter s’est fait de l’argent des deux cotés des barreaux de prison. <Associated Press, 24 Octobre 1990>. En décrivant le comportement de Leuchter en Virginie, en Floride et en Alabama, Carnes note qu’en moins de 30 jours Leuchter a témoigné dans trois Etats que leur technologie de chaise électrique était trop vieille et pas assez sûre pour être utilisée. En Floride et en Virginie les cours fédérales ont rejeté le témoignage de Leuchter comme n’étant pas digne de confiance. En Floride la cour a découvert que Leuchter avait déformé en les citant des passages d’une déclaration par écrit sous serment (affidavit), et avait fait des conjectures erronées pour une prémisse capitale pour ses conclusions. <Carnes, op. cit., 2>. En Virginie, Leuchter a fourni à l’avocat d’un condamné à mort sur le point d’être exécuté une déclaration par écrit sous serment comme quoi la chaise électrique ne fonctionnerait pas. La cour de Virginie décida que la crédibilité de la déclaration de Leuchter était limitée, dans la mesure où Leuchter était “Le fournisseur rejeté pour le remplacement des électrodes de la chaise électrique de Virginie <Shapiro, Truth Prevails, 22>.”» (Lipstadt,170)


4.00

Sources et Appendices

Vera Laska a fourni une liste importante de sources pour ceux qui sont intéressés par la recherche sur l’Holocauste, liste incluse dans les FAQs sur Auschwitz. Nous les recommandons comme excellent point de départ pour quiconque souhaite effectuer des recherches sérieuses sur les camps. (get camps/auschwitz/auschwitz.faq2)

D’autre part, vous pouvez obtenir une bibliographie (anglaise) sur l’Holocauste, en 25 parties, sur le site Web Nizkor: http://www.nizkor.org. Dans le répertoire bibliographies: http://www.nizkor.org/ftp.cgi/bibliographies ainsi que http://www.nizkor.org/bibliographies/ où sont fournis des liens vers des revues et les moyens de commander des livres.


4.10

Lectures recommandées

Une version allemande de cette FAQ est disponible à l’URL: http://www.nizkor.org/ftp.cgi/people/l/leuchter.fred/leuchter.faq.de ou sur le serveur ftp ftp.nizkor.org, dans le répertoire /pub/nizkor/people/l/leuchter.fred/, le fichier leuchter.faq.de.

Pour ceux qui souhaitent en savoir plus sur les installations d’extermination d’Auschwitz-Birkenau, nous suggérons de commencer par le guide en deux parties AUSCHWITZ.FAQ1 et AUSCHWITZ.FAQ2 qui contient une liste conséquente de sources. Les FAQs sur Auschwitz sont disponibles sur le World Wide Web à l’URL http://www.nizkor.org/faqs/auschwitz/

Une liste importante de ressources pédagogiques, incluant des cassettes vidéo, des plans de cours, des livres et autres matériels pédagogiques est disponible sur: http://www.nizkor.org/bibliographies/ssss.shtml

«Cyanide Toxicity», Agency for Toxic Substances and Disease Registry, U.S. Dept of Health and Human Services, in American Family Physician, Vol. 48, no 1, July 1993.

Hervey B. Elkins, The Chemistry of Toxicology, New York, John Wiley and Sons Ltd. 2nd (c) 1959

Deux articles parus sur Usenet en Septembre 1995, sur le forum alt.revisionism, fournissent une large documentation sur les falsifications des négateurs. Ces articles de Brian Harmon sont disponibles à l’URL: http://www.nizkor.org/ftp.cgi/camps/auschwitz/cyanide/hcn-spurious-claims

Les articles de M. Harmon fournissent des citations spécifiques tirées des ouvrages de référence sur la toxicologie des cyanides cités plus haut.

Jan Markiewicz et. al., «A Study of the Cyanide Compounds Content in the Walls of the Gas Chambers in the Former Auschwitz and Birkenau Concentration Camps», Cracow: Institute of Forensic Research, 1994. La http://www.nizkor.org/ftp.cgi/orgs/polish/institute-for-forensic-research/post-leuchter.report Version française est disponible à l’adresse suivante: https://phdn.org/negation/markiewicz.html

Johannes C. Meeussen et. al., «Dissolution Behavior of Iron Cyanide (Prussian Blue) in Contaminated Soils», Environmental Science and Technology, 1992, 26, p. 1832-1838

Gerald Reitlinger, The Final Solution: The Attempt to Exterminate the Jews of Europe, 1939-1945; South Brunswick, New Jersey, cà 1961.

Truth Prevails: Demolishing Holocaust Denial, publié par la Beate Klarsfeld foundation and Holocaust Survivors and Friends. ISBN 1-879437-00-7.

Denying the Holocaust,de Deborah Lipstadt, fournit des informations complètes sur le manque d’expertise et de références de Leuchter - cf. Travaux cités.

Les archives sont accessibles par ftp anonyme, sur le serveur ftp ftp.nizkor.org dans le répertoire /pub/nizkor/ et sur le World Wide Web, à l’URL <http://www.nizkor.org> Dans la mesure où il est encore plus aisé de joindre les archives par le Web, c’est ce moyen que l’on préférera.

4.20

Abréviations utilisées dans les citations.

(Pour une liste des abréviations qui auraient pu être utilisées dans ce document, get pub/camps/auschwitz/reference.term: lien obsolète)

4.30

Glossaire

Krema: unité comprenant une chambre à gaz homicide et des fourneaux pour se débarrasser des corps. Auschwitz possédait cinq de ces installations. (get pub/camps/auschwitz/images/krema4.jpg pour une photographie [Pressac] du Krema IV, qui était au dessus du niveau du sol, et ~/gifs/krema3.jpg)

4.40

Travaux cités

Joseph Borkin, The Crime and Punishment of I.G. Farben, London & New York, Collier Macmillan Publishers (London) and The Free Press, a division of Macmillan Publishing, 1978.

Dino A. Brugioni et Robert G. Poirier «The Holocaust Revisited: A Retrospective Analysis of the Auschwitz-Birkenau Extermination Complex», Central Intelligence Agency, Washington, D.C., Février 1979. Traduction française: Dino A. Brugioni et Robert G. Poirier, «Une analyse rétrospective du complexe d’extermination Auschwitz-Birkenau», Le Monde juif, no 97, janvier-mars 1980, p. 1-22.

Cet article contient des photos aériennes du complexe Auschwitz-Birkenau en fonctionnement pendant la Seconde Guerre Mondiale. Un résumé des leurs analyses est inclus dans l’article. Ces photos corroborent les témoignages oculaires et les documents nazis sur le fonctionnement du camp.

On peut obtenir une copie auprès du gouvernement des Etats Unis en passant par une des institutions suivantes:

National Technical Information Service
5285 Port Royal Road
Springfield, VA 22161
ou
Photoduplication Service
Library of Congress
Washington, D.C. 20540.

Il faut utiliser le numéro du rapport (#st 79-10001) et le numéro du document (NTISUBE28002) pour accélérer l’aboutissement de la demande. Le numéro du document est essentiel. [N.d.T.: l’article existe désormais sur le web à l’adresse suivante:
http://www.globalsecurity.org/intell/library/imint/holocaust.htm

Konnilyn G. Feig, Hitler’s Death Camps, LOC D810.J4 F36, 1981

Samuel P. Foner, «Major Historical Fact Uncovered», Spotlight Vol. XIX, number 2, January 11, 1993

Serge Klarsfeld, The Holocaust and Neo-Nazi Mythomania, The Beate Klarsfeld Foundation, New-York 1978.

Shelly, Secretaries of Death, publié et traduit par Lore Shelly, Shengold Publishers INC., NY 1986

Howard Fertig, The History of KL-Auschwitz, New York, 1982

Gerald Fleming, Hitler et la solution finale, Juillard, 1988.

Deborah Lipstadt, Denying The Holocaust, New York, Macmillan, 1993.

The Merck Index, an encyclopedia of chemicals, drugs and biological, twelfth edition, Merck & Co., Inc., Whitehouse Station, NJ, 1996

Filip Müller, Trois ans dans une chambre à gaz d’Auschwitz, Pygmalion, 1980.

Museum w Oswiecimu. KL Auschwitz seen by the SS Hoess, Broad, Kremer, 2ème éd., 1978

Nazi Conspiracy and Aggression, Vol. III. Washington, D.C.: U.S. Government Printing Office, 1946

Nazism: A History in Documents and Eye Witness Accounts, Vol.2

Jean-Claude Pressac, Auschwitz: Technique and Operation of the Gas Chambers, New York, Beate Klarsfeld Foundation, 1989

«Holocaust Revisionist Admits He Is Not Engineer.», The Washington Post, June 18, 1991, Final Edition. Christopher B. Daly

Yad Vashem Studies, XVI. "Operation Reinhard": Extermination Camps of Belzec, Sobibor and Treblinka, Jerusalem, Yad Vashem, 1984. Disponible sur le web à l’adresse suivante: http://www.nizkor.org/hweb/orgs/israeli/yad-vashem/. Sur l’Opération Reinhard, voir également: https://phdn.org/histgen/reinhard.html


The Nizkor Project: An Electronic Holocaust Resource
anonymous ftp: http://www.nizkor.org/ftp.cgi
Europe: ftp://nizkor.iam.uni-bonn.de/pub/nizkor/

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Compléments sur PHDN:

  La toute première analyse et réfutation du «rapport» de Fred Leuchter en 1988, par Jean-Claude Pressac, «Les carences et incohérences du “Rapport Leuchter”», Jour J, 12 décembre 1988. Lire…
  En 1994, une véritable étude scientifique poussée des bâtiments et ruines des chambres à gaz d’Auschwitz-Birkenau a permis de détecter de façon irréfutable des restes de l’acide cyanhydrique utilisé pour assassiner les Juifs. C’est la traduction en français de cette étude que nous vous proposons… Lire…

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