Cliquez pour suivre le lien. 1. Roni Stauber, From Revisionism to Holocaust Denial - David Irving as a Case Study, The Stephen Roth Institute for the study of anti-semitism and racism, 2000. 2. Robert Harris, Selling Hitler, the Story of the Hitler diaries, Faber and Faber limited, Londres, 1986. Compte rendu en ligne… 3. Roni Stauber, From Revisionism to Holocaust Denial, op. cit., n. 43. 4. Deborah Lipstadt, Denying The Holocaust, New York, Macmillan, 1993, p. 161. 5. David Irving, Hitler’s War, Londres, 1977. 6. Martin Broszat, «Hitler und die Genesis der “Endlösung”. Aus Anlaß der Thesen von David Irving», Vierteljahrshefte für Zeitgeschichte, vol. 25, no 4, oktober 1977, p. 737-775 (en ligne); trad. angl.: «Hitler and the Genesis of the “Final Solution”. An Assessment of David Irving’s Theses», Yad Vashem Studies, XIII, 1979, p. 73-125 (en ligne). Voir également Gerald Fleming, Hitler et la solution finale, Juillard, 1988, notamment p. 83-85. 7. Martin Broszat, «Hitler und die Genesis...». G. Sereny et L. Cherster, Sunday Times du 10 juillet 1977, cité par Pierre Vidal-Naquet, Pierre Vidal-Naquet, «Thèses sur le révisionnisme», Les assassins de la mémoire, Points Seuil, 1995, p. 209 n. 56 (voir note 75). Voir aussi les deux essais écrits par Eberhard Jäckel en 1977 et 1978 réunis en une brochure: Eberhard Jäckel, David Irving’s Hitler. A Faulty History Dissected, Ben-Simon Publications, 1993. Lucy S. Dawidowicz, The Holocaust and the historians, Harvard University Press, 1981, p. 35-38. 8. Voir Roni Stauber, From Revisionism to Holocaust Denial, op. cit.. Pour une étude spécifiquement dédiée aux falsifications et aux manipulations de David Irving, voir le Rapport Evans, rapport d’expertise produit à l’occasion du procès Irving-Lipstadt. Une version très allégée et plus lisible en est présentée, ainsi qu’un récit de certaines phases du procès Irving-Lipstadt en sont présentés dans Richard Evans, Lying About Hitler: History, the Holocaust and the David Irving Trial, Basic Books, 2001. 9. Sur les rapports d’Irving avec l’extrême droite la plus radicale, voir Roni Stauber, From Revisionism to Holocaust Denial, op. cit, et surtout Hajo Funke, David irving, holocaust denial, and his connections to right-wing extremists and neo-national socialism (neo-nazism) in germany, 2000. 10. On peut le voir en photo avec le gratin du négationnisme mondial (Faurisson, Graf, Mattoggno, Weber, Ball, Granata, Zündel...) sur la couverture du numéro de novembre-décembre 1995 du JHR. (Michael Shermer, Why People Believe Weird Things, W. H. Freeman and Company, New York, 1997, p. 192) 11. Sur la «conversion» d’Irving, Roni Stauber, From Revisionism to Holocaust Denial, op. cit. Robert Frank a tort, en 1991, lorsqu’il écrit que David Irving «n’est en aucune manière négationniste». Robert Frank est tout simplement en retard sur l’évolution d’Irving. Voir Robert Frank, «Les négationnistes britanniques», dans Relations Internationales, n° 65, printemps 1991, p. 45. L’article est en ligne. 12. Robert Faurisson, écrits révisionnistes (1974-1998), édition privée hors commerce, 1999, tome I, p. 455-466. 13. Voir, Philip Rubinstein, «“The Leuchter Report” in the United Kingdom», dans Shelly Shapiro (sous la direction de), Truth Prevails, Demolishing Holocaust Denial: the end of “The Leuchter report”, The Beate Klarsfeld Foundation, New York, 1990. PHDN propose une réfutation du «rapport Leuchter». 14. Valérie Igounet, Histoire du négationnisme en France, Seuil, 2000, p. 587-588. Voir aussi Michael Schmidt, Néo-nazis. La terrible enquête, J.-C. Lattès, 1993, p. 382-383. Selon Schmidt la réunion s’est tenue les 10 et 11 novembre. Il donne la liste des invités: Faurisson, Ernst Zündel, Amaudruz, Arthur Butz, Wilhelm Stäglich, Udo Walendy, des néo-nazis danois et allemands... 15. Michael Schmidt, op. cit., p. 318-325. 16. Michael Shermer & Alex Grobman, Denying History, Who says the Holocaust never happened and why do they say it?, University of California Press, 2000, p. 49. 17. Michael Shermer & Alex Grobman, Denying History, op. cit., p. 50. 18. Cité dans Instauration, vol. 22, no. 6, may 1997, p. 30. 19. Michael Shermer & Alex Grobman, Denying History, op. cit., p. 51. 20. Voir le Rapport Evans. 21. Voir le jugement, notamment la section XIII, et plus particulièrement les sous-paragraphes 13.92 et 13.100. 22. Le jugement rejetant la demande d’appel de David Irving se trouve ici. La conclusion, les section 97 et suivantes, stipule clairement que le jugement du juge Gray était parfaitement fondé. 23. Sandra Laville, «Irving ’sang racist pœm to daughter in her pram’», The Electronic Telegraph, n° 1714, 3 février 2000. Photo dans Michael Schmidt, Heute gehört uns die Straße... Der Inside-Report aus der Neonazi-Szene (Today the Streets are Ours: The Inside Report from the Neo-Nazi Scene), 1994, p. 16.

David Irving

Négationniste pour l’amour d’Hitler


David Irving en 1986 à Munich, avec les néonazis de la Deutsche Volksunion (DVU) de Gerhard Frey
 
Don Black

L’écrivain négationniste britannique David Irving n’a pas toujours été négationniste et, s’il n’a jamais été historien, n’en n’a pas moins été longtemps considéré, comme un spécialiste des archives du IIIe Reich et de son histoire militaire. Le parti pris d’Irving dans ses écrits des années 1960, très favorable à l’Allemagne, à Hitler pour ne pas dire au nazisme, lui a ouvert bien des portes d’anciens nazis, SS, ou collaborateurs des sphères dirigeantes nazies. On lui a ouvert moult archives privées et accordé bien des entretiens, ce qui a contribué à enrichir son fond documentaire. Irving a d’ailleurs tendance à prendre pour argent comptant tout ce que les anciens nazis lui racontent1. L’honnêteté et la «compétence» d’Irving peuvent être mesurées à l’aune du rôle versatile et peu glorieux qu’il joua, en Allemagne, à l’occasion de l’affaire des faux carnets d’Hitler2.

Ses thèses extrêmement — au sens propre — iconoclastes le placent depuis ses débuts en marge de l’historiographie de la Seconde Guerre mondiale: toute la production d’Irving vise à charger les Alliés et à disculper d’abord Hitler, puis la hiérarchie nazie des crimes du IIIe Reich. Cela n’a rien de surprenant. Irving se décrivait en 1959 comme un «fasciste modéré» dans un article où s’étalaient racisme et antisémitisme3. Au début des années 1980, il a même essayé de fonder son propre parti néo-fasciste4.

Dès 1977 il soutenait qu’Hitler n’avait pas été au courant de la Solution Finale5. Que cela fut absolument contraire à la réalité a été magistralement démontré par Martin Broszat6. D’une façon quelque peu contradictoire, Irving prétendait qu’Hitler avait même essayé d’arrêter la Solution Finale. Cette énormité mensongère a été également maintes fois réfutée, notamment par Martin Broszat, Gita Sereny, Eberhard Jäckel et Lucy Dawidowicz7.

En fait, dès ses premiers ouvrages Irving avait été stigmatisé pour ses manipulations et ses falsifications8.

David Irving et Ernst Zündel
 
Don Black

Irving fréquente depuis longtemps les conférences de l’officine raciste et négationniste californienne, l’IHR (au moins depuis 1983) et les rassemblements et associations de l’extrême-droite9. Il est aussi un contributeur régulier au journal raciste, antisémite et négationniste, le Journal of Historical Review10. Dès 1985 il témoignait en faveur du nazi Ernst Zündel. La «conversion» d’Irving au négationnisme date de 1988, de sa lecture du «rapport Leuchter»11 (une pseudo-expertise financée par le nazi Ernst Zündel prétendant prouver l’impossibilité technique des assassinats par gazages à Auschwitz. Son auteur, Fred Leuchter n’avait ni la formation ni les compétences requises pour effectuer une telle expertise: il s’agit de fait d’une accumulation de contre-vérités et de démonstrations d’incompétence, ce qui fut facilement établi). En réalité, cela faisait longtemps qu’Irving sympathisait avec le milieu négationniste et était courtisé par Faurisson12. En 1989, Irving publie et préface l’édition britannique du «rapport Leuchter»13. Il est devenu depuis un négationniste à part entière. Il énonce devant des parterres néo-nazis des histoire «drôles» et des calembours sur le génocide juif.

© Michael Schmidt*
David Irving à Haguenau en 1989David Irving à Haguenau. Les pancartes traitent les historiens allemands de lâches et de menteurs.

En 1989, David Irving participait à une réunion privée de plusieurs négationnistes, les 11 et 12 décembre, à Haguenau en Alsace. Le soir, on y chanterait «La liberté c’est le feu, c’est la lumière radieuse tant qu’elle brille, le monde n’est pas petit»: une chanson habituellement reprise dans les défilés néonazis en Allemagne. Irving s’y est adressé à un public «jovial» et a raconté comme une histoire «drôle», d’ailleurs interrompue par les gloussements de son public:

«Il y avait la chambre à gaz individuelle que transportaient deux soldats d’infanterie allemande à la recherche de juifs isolés dans la campagne allemande. Cette chambre à gaz individuelle ressemblait un peu, je crois, à une chaise à porteurs mais était déguisée en cabine téléphonique. Alors on a posé la question: “Comment encourageait-on ces pauvres victimes à entrer de leur plein gré dans ces chambres à gaz?” Réponse: “Il y avait sans doute une sonnerie de téléphone à l’intérieur et quand ça sonnait, le soldat disait: je crois que c’est pour vous!”»

Son public se tord de rire14.

David Irving et le nazi et négationniste espagnol Pedro Varela en 1989 à Haguenau
 
Don Black

Le 21 avril 1990, David Irving participait à une immense réunion de néo-nazis à Munich. Il devait y faire son numéro négationniste habituel en compagnie de la «fine fleur» du négationnisme et du néo-nazisme15.

En 1994, Irving qualifie Hitler de «plus grand ami des Juifs», puisque, selon lui, sans Hitler l’état d’Israël n’existerait pas16...

Irving se caractérise par son amour des médias et les déclarations aussi fracassantes que contradictoires qu’il leur fait. En 1994, il prétendait que 600 000 Juifs seulement avaient été tués pendant la Seconde Guerre mondiale, mais en juillet 1995, il avançait le chiffre de 4 millions17 alors que dans une vidéo qu’il vendait en 1995 sur cassettes VHS, il affirmait crânement qu’un maximum de un demi million de Juifs avaient péri, toutes causes confondues, pendant la Seconde Guerre mondiale18. Il a depuis avancé encore d’autres chiffres.

Irving est interdit de séjour au Canada, en Australie, en Nouvelle Zélande, en Italie, en Allemagne, en Afrique du Sud19.

David Irving dispose depuis plusieurs années d’un site web où il permet de télécharger plusieurs de ses ouvrages, où il distille sur des centaines de pages sa défense du IIIe Reich, son antisémitisme et son négationnisme. Ces pages sont particulièrement perverses dans la mesure où Irving paraît maîtriser la «forme» savante des publications historiques, ton modéré, citations, références apparemment précises, notes de bas de page, etc. De plus, le négationnisme d’Irving se concentre uniquement, explicitement sur les chambres à gaz d’Auschwitz, et implicitement sur celles de Chelmno, Sobibor, Treblinka, mais Irving «concède» par «honnêteté», les massacres commis par les Einsatzgruppen, voire ceux commis dans les camions à gaz. Il niera évidemment le caractère systématique, et décidé par la hiérarchie nazie, de ces massacres en employant une rhétorique «révisionniste» classique.

Sa démarche doit tout à l’hypercritique et à des falsifications plus ou moins subtiles20. Il multiplie les photos de dirigeants nazis, les réinterprétations frauduleuses de documents, il y déploie avec compétence tout l’arsenal de la méthodologie négationniste. Cependant ces pages d’apologie du IIIe Reich et de négation sont noyées dans ce qui constitue le principal sujet d’intérêt de Irving: Irving lui-même, sa vie, son œuvre, ses misères.

Irving y glose notamment sur les procès qu’il intente à ses critiques. Le procès qui l’opposait à Deborah Lipstadt, qu’Irving poursuivait pour diffamation, s’est achevé le 11 avril 2000 en Grande Bretagne. Irving y consacre une bonne partie de son site web, s’apitoie sur son sort, demande de l’argent, crie au complot. Dans ses conclusions devant la cour, Irving, qui se représentait seul, s’est enflammé au cours de son allocution, et, au lieu de s’adresser au juge en lui disant «Votre Honneur», il l’a affublé d’un sonore «Mein Führer!».... Le jugement rendu le 11 avril 2000 innocente complètement Deborah Lipstadt des accusations de diffamation. Ce jugement est totalement dévastateur pour Irving qui est officiellement reconnu pour ce qu’il est, un apologiste d’Hitler et du IIIe Reich, un antisémite, un raciste, un falsificateur et un négationniste21. Il nous faut citer un passage du jugement. Le juge Gray a constaté:

«[Irving est] un négationniste actif; c’est un antisémite et un raciste; il s’associe avec des extrémistes de droite qui font la promotion du néo-nazisme […]

Le contenu de ses discours et de ses interviews démontrent une tendance clairement pro-nazie et anti-juive. Il fait sur le régime nazi de surprenantes affirmations, souvent infondées, qui tendent à exonérer les Nazis des atrocités épouvantables qu’ils ont infligées aux Juifs. […]

De mon point de vue, la défense a établi que Irving avait un objectif politique. Un objectif qui, ainsi qu’il est légitime de l’inférer, le dispose, lorsqu’il le trouve nécessaire, à manipuler les données historiques de façon à les rendre conformes à ses croyances historiques.»

Irving a demandé à faire appel de ce jugement. Le 19 juillet 2001, cette demande était rejetée en des termes tout aussi dévastateurs22. Irving devrait à compter de ce jour couvrir, sous peine de poursuites judiciaires, les frais du procès qu’il avait intenté et perdu: plusieurs millions de francs...

Irving propose sur son site web de nombreuses rubriques où s’étale une paranoïa maladive. Il appelle les Juifs «nos ennemis traditionnels» ou «l’ennemi traditionnel de la vérité» et intitule une section «Origines de l’antisémitisme». C’est avant tout un répertoire de mauvaises actions dont les auteurs sont identifiés par leur judéïté, de réactions, émanant de personnes, identifiées comme juives, contre la propagation des thèses négationnistes, contre les néo-nazis, et contre Irving, qui y voit, bien-sûr, un complot. Irving y donne des liens vers des sections sur les «crimes juifs» («sous le communisme», «pendant l’occupation allemande», «après la Seconde Guerre mondiale», «au Moyen-Orient») sur un site web particulièrement haineux, «Les Archives ukrainiennes». Il en ressort que ce qui cause l’antisémitisme aux yeux d’Irving..., c’est la lutte des Juifs contre l’antisémitisme! Le tout est présenté sous la bannière de la défense de la liberté d’expression. Dans le même temps Irving menace de procès tous les auteurs qui le critiquent...

Laissons le dernier mot à David Irving, dont le racisme s’exprime dans tous les aspects de sa vie. Voici donc la comptine qu’il chantait à sa fille de 9 mois:

Je suis un bébé aryen
Ni juif, ni sectarien
Sans intention de me marrier
A un singe ou un rastafarien23


On lira en guise de complément :

Liens:

En anglais:
L’Holocaust History Project présente un ensemble de pages dévastatrices sur David Irving. Un régal. Suivre le lien…
Les pages de Nizkor sur les nombreux mensonges de David Irving. Suivre le lien…
Le site web sur le procès intenté par Irving à Deborah Lipstadt, et qu’il perdu d’une façon si radicale. Suivre le lien…
Très longue interview (en anglais) de Richard Evans le 1er août 2002 sur Australian Broadcasting Corp dans l’émission de Phillip Adams, “Late Night Live”. Suivre le lien…
Conférence (en anglais) de Richard Evans en octobre 2017 en Nouvelle Zélande, à la fois sur le procès Irving-Lipstadt et sur le film qui en a été tiré en 2016, Le Procès du Siècle (titre original: Denial). Suivre le lien…
En allemand:
Albrecht Kolthoff consacre un site web (en allemand) à David Irving. Du très bon travail. Suivre le lien…

Bibliographie:

 

Notes.

1. Roni Stauber, From Revisionism to Holocaust Denial - David Irving as a Case Study, The Stephen Roth Institute for the study of anti-semitism and racism, 2000:
http://www.h-net.org/~antis/papers/stauber/stauber.print.html.

2. Robert Harris, Selling Hitler, the Story of the Hitler diaries, Faber and Faber limited, Londres, 1986. Voir, sur le web:
http://www.nizkor.org/hweb/people/i/irving-david/reviews/harris-on-irving-01.html.

3. Roni Stauber, From Revisionism to Holocaust Denial, op. cit., n. 43.

4. Deborah Lipstadt, Denying The Holocaust, New York, Macmillan, 1993, p. 161.

5. David Irving, Hitler’s War, Londres, 1977.

6. Martin Broszat, «Hitler und die Genesis der “Endlösung”. Aus Anlaß der Thesen von David Irving», Vierteljahrshefte für Zeitgeschichte, vol. 25, no 4, oktober 1977, p. 737-775 (en ligne); trad. angl.: «Hitler and the Genesis of the “Final Solution”. An Assessment of David Irving’s Theses», Yad Vashem Studies, XIII, 1979, p. 73-125 (en ligne). Voir également Gerald Fleming, Hitler et la solution finale, Juillard, 1988, notamment p. 83-85.

7. Martin Broszat, «Hitler und die Genesis...». G. Sereny et L. Cherster, Sunday Times du 10 juillet 1977, cité par Pierre Vidal-Naquet, Pierre Vidal-Naquet, «Thèses sur le révisionnisme», Les assassins de la mémoire, Points Seuil, 1995, p. 209 n. 56 (voir note 75). Voir aussi les deux essais écrits par Eberhard Jäckel en 1977 et 1978 réunis en une brochure: Eberhard Jäckel, David Irving’s Hitler. A Faulty History Dissected, Ben-Simon Publications, 1993. Cette brochure est disponible sur le web: http://www.nizkor.org/hweb/people/i/irving-david/jackel/. Lucy S. Dawidowicz, The Holocaust and the historians, Harvard University Press, 1981, p. 35-38 (ce passage est disponible sur le web:
http://www.nizkor.org/hweb/people/i/irving-david/dawidowicz/dawidowicz-on-irving.html)

8. Voir Roni Stauber, From Revisionism to Holocaust Denial - David Irving as a Case Study, The Stephen Roth Institute for the study of anti-semitism and racism, 2000, http://www.tau.ac.il/Anti-Semitism/irving.html. Pour une étude spécifiquement dédiée aux falsifications et aux manipulations de David Irving, voir le Rapport Evans, rapport d’expertise produit à l’occasion du procès Irving-Lipstadt. Ce rapport est téléchargeable à partir de la page web suivante: https://phdn.org/negation/irving/rapportevans.html. Une version très allégée et plus lisible en est présentée, ainsi qu’un récit de certaines phases du procès Irving-Lipstadt en sont présentés dans Richard Evans, Lying About Hitler: History, the Holocaust and the David Irving Trial, Basic Books, 2001.

9. Sur les rapports d’Irving avec l’extrême droite la plus radicale, voir Roni Stauber, op. cit., et surtout Hajo Funke, David irving, holocaust denial, and his connections to right-wing extremists and neo-national socialism (neo-nazism) in germany, 2000, https://www.hdot.org/funke/.

10. On peut le voir en photo avec le gratin du négationnisme mondial (Faurisson, Graf, Mattoggno, Weber, Ball, Granata, Zündel...) sur la couverture du numéro de novembre-décembre 1995 du JHR. (Michael Shermer, Why People Believe Weird Things, W. H. Freeman and Company, New York, 1997, p. 192)

11. Sur la «conversion» d’Irving, Roni Stauber, op. cit.. Robert Frank a tort, en 1991, lorsqu’il écrit que David Irving «n’est en aucune manière négationniste». Robert Frank est tout simplement en retard sur l’évolution d’Irving. Voir Robert Frank, «Les négationnistes britanniques», dans Relations Internationales, n° 65, printemps 1991, p. 45. L’article est en ligne

12. Robert Faurisson, écrits révisionnistes (1974-1998), édition privée hors commerce, 1999, tome I, p. 455-466.

13. Voir, Philip Rubinstein, «“The Leuchter Report” in the United Kingdom», dans Shelly Shapiro (sous la direction de), Truth Prevails, Demolishing Holocaust Denial: the end of “The Leuchter report”, The Beate Klarsfeld Foundation, New York, 1990. Pour une autre réfutation du «rapport Leuchter», voir:
https://phdn.org/negation/leuchfaq.html

14. Valérie Igounet, Histoire du négationnisme en France, Seuil, 2000, p. 587-588. Voir aussi Michael Schmidt, Néo-nazis. La terrible enquête, J.-C. Lattès, 1993, p. 382-383. Selon Schmidt la réunion s’est tenue les 10 et 11 novembre. Il donne la liste des invités: Faurisson, Ernst Zündel, Amaudruz, Arthur Butz, Wilhelm Stäglich, Udo Walendy, des néo-nazis danois et allemands...

15. Michael Schmidt, op. cit., p. 318-325.

16. Michael Shermer & Alex Grobman, Denying History, Who says the Holocaust never happened and why do they say it?, University of California Press, 2000, p. 49.

17.Ibid., p. 50.

18. Cité dans Instauration, vol. 22, no. 6, may 1997, p. 30.

19.Ibid., p. 51.

20. Voir le Rapport Evans, accessible depuis:
https://phdn.org/negation/irving/rapportevans.html

21. Voir le jugement: https://www.hdot.org/judge/, notamment la section XIII, et plus particulièrement les sous-paragraphes 13.92 et 13100.

22. Le jugement rejetant la demande d’appel de David Irving se trouve à l’adresse suivante:
http://www2.ca.nizkor.org/ftp.cgi/people/i/irving.david/libel.suit/irving-appeal-judgment. La conclusion, les section 97 et suivantes, stipule clairement que le jugement du juge Gray était parfaitement fondé.

23. Sandra Laville, «Irving ’sang racist pœm to daughter in her pram’», The Electronic Telegraph, n° 1714, 3 février 2000.

* Photo dans Michael Schmidt, Heute gehört uns die Straße... Der Inside-Report aus der Neonazi-Szene (Today the Streets are Ours: The Inside Report from the Neo-Nazi Scene), 1994, p. 16.
 

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