QER 1
Une réponse à la "Q&A" 1 par Nizkor
1.
Quelles preuves existent que les nazis ont commis un génocide ou délibérément tué six millions de juifs?
Les négationnistes de l’IHR répondent (versions originale, Samisdat et révisées confondues):
«Aucune. La seule preuve consiste dans les témoignages après-guerre d’individus “survivants”. Ces témoignages sont contradictoires, et aucun “survivant” n’affirme avoir effectivement assisté à un gazage. Il n’y a aucun document contemporain et aucune preuve formelle de toute façon: pas de colline de cendre, pas de four crématoire capable d’incinérer des millions de corps, ni piles de vêtements, ni savon humain, ni abat-jour fabriqués avec de la peau humaine, ni enregistrements, ni statistiques démographiques crédibles.»
La réponse de Nizkor:
Il s’agit ici d’une accumulation de mensonges, sans le moindre début de preuve.
Il s’agit donc ici d’une excellente occasion pour présenter quelques éléments de preuves détaillés qui sont ignorés de façon obstinée par les négationnistes, comme introduction à la négation de la Shoah. Cela rend cette réponse beaucoup plus longue que les soixante-cinq autres, mais le lecteur comprendra sans doute la nécessité qui fait, ici, loi.
[Note de PHDN: compte tenu de la nature particulière de la présente réponse, nous l’avons complétée d’éléments présentés entre crochets]
Examinons leurs affirmations une par une:
- Prétendument, la seule preuve serait «le témoignage après-guerre de survivants individuels»
Tout d’abord, il faut prendre conscience de la théorie du complot sous-jacente. Remarquez comment le témoignage de chaque prisonnier de chacun des camps nazis est automatiquement rejeté comme non convaincant. Ce rejet systématique des témoignages des déportés, parallèlement à un rejet absolu des propres témoignages de nazis (!), est la principale prémisse implicite de la négation de la Shoah.
Cette prémisse, qui n’est pas souvent exprimée, est que, non seulement la tentative de génocide perpétrée sur les juifs [et les tziganes, mais, chez les négationnistes, il n’en est jamais question] n’a jamais eu lieu, mais plutôt qu'une conspiration juive secrète, débutant vers 1941, a introduit et fabriqué des myriades de documents pour prouver qu'elle avait eu lieu; puis, qu'après la guerre, ils ont réuni tous les survivants des camps pour leur indiquer quoi raconter.
Les conspirateurs ont prétendument réussi à torturer des centaines de nazis importants, à leur faire avouer des crimes qu'ils n’avaient jamais commis, ou à leur faire accuser leurs collègues nazis de ces crimes, à introduire des centaines de documents dans d’innombrables archives nazies qui n’ont été découvertes qu’après la guerre, de nombreux documents étant d’ailleurs découverts dans bien des cas par pur hasard! Les 7000 pages du journal de Goebbels, par exemple, ont été sauvées de justesse alors qu'elles allaient être vendues comme papier à recycler, mais, enfouies dans le manuscrit désordonné, on peut trouver plusieurs passages révélateurs (traduit de la version anglaise: Lochner, The Goebbels Diaries, 1948, pp. 86, 147-148):
«14 février 1942: le Führer a de nouveau exprimé sa détermination à nettoyer l’Europe des Juifs, sans pitié. Il ne doit pas y avoir le moindre sentimentalisme émotif à ce sujet. Les juifs méritent la catastrophe qui a déjà commencé à les engloutir. Leur destruction accompagnera main dans la main la destruction de nos ennemis. Nous devons hâter ce processus avec une froide inflexibilité.27 mars 1942: La procédure est assez barbare et ne saurait être décrite ici de façon plus précise. Il ne restera pas grand chose des juifs. Globalement, on peut dire qu'environ 60 pour cent d’entre eux devront être liquidés alors que 40 pour cent peuvent être utilisé pour le travail forcé.»
Michael Shermer a souligné le fait que la propre estimation des nazis du nombre de Juifs européens était de onze millions, et soixante pourcents de onze millions font 6.6 millions. C’est relativement proche du nombre réel. (En fait, quarante pourcents est une sérieuse surestimation du taux de survie parmi les Juifs qui étaient capturés, mais le temps et les événements ne permirent pas aux nazis de mettre la main sur tous les Juifs.)
Cependant, la plus grande partie du journal de Goebbels est assez mondaine, et n’intéresse que les historiens. Est-ce que la prétendue conspiration juive a fabriqué sept milles pages juste pour y insérer quelques lignes? Comment ont-ils réussi à connaître les affaires de Goebbels de façon suffisamment intime pour éviter les contradictions, c’est à dire d’éviter de le placer lui ou ses associés dans la mauvaise ville à la mauvaise date, et ce, sur sept milles pages?
Ainsi que même le négationniste David Cole l’a admis, les négationnistes doivent encore fournir une explication satisfaisante à ce document.
Concernant les témoignages après-guerre des nazis, l’aveu de crimes abominables qu'ils n’ont prétendument pas commis ont-ils tous été extorqués sous la torture? Ce serait crédible si seul un petit nombre de nazis avaient été capturés après la guerre, ou peut-être si certains s’étaient courageusement dressés lors des procès pour crier au monde la tentative de les réduire au silence. Mais des centaines ont témoigné du Génocide, lors de procès allant de la fin 1945 jusqu'au début des années 1960. (Par exemple, voir Böck, Hofmann, Hössler, Klein, Münch, et Stark.)
Beaucoup de ces nazis ont déposé en tant que témoins et n’étaient accusés d’aucun crime. Quelle aurait été la base de leur prétendue coercition?
Beaucoup de ces procès ont eu lieu dans des cours allemandes. Les Allemands ont-ils torturé leurs propres concitoyens? Hé bien, les négationnistes prétendent parfois que les Juifs ont secrètement infiltré le gouvernement allemand et contrôlent tous ses faits et gestes. Néanmoins, ils préfèrent ne pas trop faire la publicité de cette théorie, car elle frise clairement l’insanité.
Le point principal est que pas une seule de ces supposées victimes de la torture — en cinquante ans, pas une — ne s’est manifestée pour soutenir que son témoignage avait été extorqué.
Au contraire, les confirmations et reconfirmations de ces témoignages se sont accumulés au fils des ans. Quelle genre de coercition aurait pu convaincre le juge Konrad Morgen de témoigner des crimes auxquels il avait assisté, au procès international de Nuremberg en 1946, auquel il n’était accusé d’aucun crime? Et de témoigner de nouveau au procès Auschwitz de Francfort, en Allemagne, en 1963-1965? Quelle genre de coercition a été employée auprès du SS Doctor Johann Kremer pour le faire déposer pour sa propre défense en 1947, puis, après avoir été condamné à la fois en Pologne et en Allemagne, pour le faire réapparaître après sa libération, et déposer de nouveau comme témoin de l’accusation au procès de Francfort? Quels genres de coercitions ont été employées auprès de Böck, Gerhard Hess, Hölblinger, Storch, et Wiebeck, tous d’anciens SS, tous témoins au procès de Francfort, aucun d’eux n’étant dans le box des accusés?
Les négationnistes soulignent de petites incohérences dans les témoignages afin de les discréditer. Ils présupposent, sans l’exprimer, que le lecteur acceptera des incohérences mineures comme preuve d’une vaste, et toute puissante conspiration juive. C’est tout à fait absurde.
En fait, les incohérences et erreurs mineures dans les détails sont des preuve contre, et non en faveur, de la théorie du complot. Pourquoi les conspirateurs auraient-ils fourni des informations différentes à des nazis différents? En réalité, si toutes les dépositions, depuis celles des nazis jusqu'à celles de déportés, avaient été trop ressemblantes, il est certain que les négateurs de la Shoah l’aurait souligné et utilisé cette ressemblance comme preuve du complot.
Il faut réaliser que les négationnistes appliquent un corpus de méthodes qui constituent une véritable anti-histoire, dont l’une des plus perverses, est l’hypercritique dénoncée depuis longtemps par les vrais historiens.
Quel moyen de coercition supposé aurait pu être employé après quarante années, afin de forcer l’ancien SS-Untersturmführer Dr. Hans Münch à donner une interview, contre la volonté de sa famille, à la télévision suédoise? Dans cette interview de 1981, il parle d’Auschwitz:
«Question: l’idéologie de l’extermination n’est-elle pas contraire aux valeurs éthiques d’un médecin?Münch: Oui, absolument. Sans discussion possible. Mais je vivais dans cet environnement, et j'ai essayé par tous les moyens d’éviter de l’accepter, mais je devais vivre avec. Qu'aurais-je pu faire d’autre? Et je n’y fus pas confronté directement jusqu'à ce qu'un ordre vint, stipulant que mon supérieur et moi-même ainsi qu'un troisième, devions participer à l’extermination, car les médecins du camp étaient surchargés et ne pouvaient y faire face.
Question: Je dois poser une question. Des sceptiques prétendent que le “traitement spécial” peut avoir signifié n’importe quoi. Que cela n’a pas besoin d’être extermination.
Münch: le “traitement spécial”, dans la terminologie des camps de concentration signifie l’extermination physique. Si c’était une question de plus de quelques personnes, lorsque rien d’autre qu'un gazage n’était valable, ils étaient gazés.
Question: le “traitement spécial”, c’était le gazage?
Münch: Oui, absolument.»
Et quel moyen supposé de coercition peut, après une traversée de quarante années, forcer l’ancien SS-Unterscharführer Franz Suchomel à donner une interview pour le film Shoah? Parlant, après promesse (fausse) d’anonymat, il parla des crimes commis au camp de la mort de Treblinka (extrait du livre Shoah, Claude Lanzmann, 1985, p. 67):
«Question: ...votre témoignage est capital et vous pouvez expliquer ce qu'était Treblinka.Suchomel: Mais ne citez pas mon nom.
Question: Non, non, je vous l’ai promis. Bon, vous arrivez à Treblinka.
Suchomel: Alors le juteux, Stadie, nous a montré le camp, en long et en large... et juste au moment où nous passions, ils étaient en train d’ouvrir les portes de la chambre à gaz... et les gens sont tombés comme des pommes de terre. Bien sûr, cela nous a épouvantés et choqués. Nous sommes retournés nous asseoir sur nos valises, et nous avons pleuré comme des vieilles femmes.
On choisissait chaque jour cent Juifs pour traîner les cadavres vers les fosses. Le soir, les Ukrainiens chassaient ces Juifs dans les chambres à gaz, ou ils les abattaient. Chaque jour.»
Demandez aux négationnistes pourquoi ils dédaignent le témoignage de Franz Suchomel. Greg Raven vous répondra que «ce n’est pas une preuve, donnez nous des preuves, s’il vous plaît». D’autres vous diront que Suchomel et Münch étaient fous, ou hallucinés, ou déliraient.
Mais le délire est de toute évidence dans les esprits de ceux qui ont choisi d’ignorer la masse de preuves et de croire au contraire à une hypothétique conspiration, corroborée par leur seule imagination.
Le manque total de preuves concernant le «présupposé de la conspiration» est la raison pour laquelle celui-ci demeure toujours une hypothèse inexprimée. A notre connaissance, il n’y a pas un seul tract, article, brochure, «révisionniste» qui fournisse le moindre détail sur cette supposée conspiration juive/sioniste qui a fait tout le sale travail. Pas un.
Au mieux, la littérature de la négation fait des références obscures au Congrès Juif Mondial qui perpétuerait une «imposture» (Butz, 1976) — aucun détail n’étant fourni. Pourtant, la construction toute entière de la négation de la Shoah repose sur cette conspiration supposée.
Quant aux témoignages des survivants, dont les négationnistes clament que c’est la seule preuve, il y a en effet pléthore de témoignages de déportés juifs qui ont survécu aux camps, sur les gazages et autres formes d’atrocités, mais aussi des témoignages d’autres déportés comme les prisonniers de guerre. Beaucoup de ces prisonniers qui ont témoigné des gazages ne sont pas juifs, bien sûr. Examinez par exemple le témoignage de l’officier polonais Zenon Rozansky sur le premier gazage meurtrier à Auschwitz, au cours duquel 850 prisonniers de guerre russes furent assassinés par gazage; extrait de The Final Solution, de Gerald Reitlinger, p. 154:
«Ceux qui étaient appuyés contre la porte, se tenaient avec une raideur curieuse et tombaient juste à nos pieds, leur visage heurtant durement le sol en béton. Des cadavres, des cadavres se tenant droit et remplissant entièrement le corridor du bunker, tellement serrés les uns contre les autres qu'il leur était impossible de tomber.»Lequel d’entre les négationnistes va nier cela? Lequel d’entre eux était là? Parmi eux, lequel a le droit de dire à Rozansky ce qu'il a vu ou ce qu'il n’a pas vu?
L’assertion comme quoi «aucun 'survivant' ne déclare avoir effectivement assisté au moindre gazage» est clairement fausse, mensongère; elle a été modifiée en «quelques survivants» dans les dernières versions; ce qui est plus proche de la vérité.
[On peut aussi se demander ce qu'ils peuvent dire de ces paroles du Général André Rogerie, déporté à Auschwitz en 1944 et qui, de mai à septembre 1944 se trouvait à Birkenau juste en face du Krematorium III (un des cinq complexes chambres à gaz-fours crématoires du camp):
«J'ai vu rentrer dans l’enceinte du four K III des foules entières:Non seulement, on peut lire cela, et bien plus, dans Le Monde Juif n° 125, janvier-mars 1987, mais il l’avait écrit, et bien plus, dès avril 1945 dans une brochure parue en 1946 sous le titre Vivre, c’est vaincre. Cette brochure rééditée en 1988 à l’identique propose des dessins et croquis notamment un plan de Birkenau identifiant les quatre complexes crématoires/chambres à gaz ainsi que d’autres parties bien connues et confirmées par les historiens depuis, étayant la grande fiabilité d’un témoin direct que les négationnistes n’ont jamais osé interpeller personnellement, évidemment].
– je n’ai jamais vu ressortir qui que ce soit,
– après chaque arrivée une épaisse fumée noire sortait de la cheminée accompagnée de hautes flammes […]
J’étais là, je l’ai vu, j’en rend témoignage.»Mais nous n’avons pas besoin de nous en remettre seulement aux témoignages des survivants ou des nazis, ou d’autres. De nombreux documents contemporains des événements, pas des descriptions d’après guerre, traitant spécifiquement des gazages et autres atrocités, furent saisis par les forces armées américaines. La plupart sont conservés aux archives nationales de Washington, D.C; certains sont conservés en Allemagne.
Concernant les camions de gazage, précurseurs des chambres à gaz, nous trouvons, par exemple, un document top secret du SS Untersturmführer Becker au SS-Obersturmbannführer Rauff (extrait de Nazi Conspiracy and Aggression - Washington, U.S Govt. Print. Off., 1946, Vol III, p. 418):
«Par exemple, lorsqu'il a plu, ne fût-ce qu'une demi-heure, le fourgon est inutilisable, il se met à déraper. Il n’est possible de s’en servir que par temps tout à fait sec. La seule question qui se pose est celle de savoir si l’on peut se servir du fourgon sur le lieu même de l’exécution lorsqu'il est immobile. D’abord le fourgon doit être amené sur place, ce qui n’est possible que par beau temps. […]«Le gazage n’est pas effectué comme il le devrait. Dans le but d’en finir le plus vite possible, le conducteur appuie au maximum sur l’accélérateur. Ce faisant, les individus à exécuter meurent d’asphyxie au lieu de mourir par perte de conscience comme prévu. Mes instructions ont à présent démontré que par un ajustement adéquat des leviers, la mort survient plus rapidement et les prisonniers s’endorment calmement. Visages convulsés et excréments ne surviennent plus, comme c’était le cas auparavant.»
Et Just écrit à propos des camions de gazage à Rauff, le 5 Juin 1942, dans une lettre marquée à la fois «secret d’état» et «exemplaire unique». C’est un horrible chef-d’uvre de double langage nazi, qui parle de meurtre comme de «processus» et des victimes comme de «sujets» et de «chargement.» (cf. Kogon, Langbein, Rückerl, Les chambres à gaz secret d’état, Seuil, Points Histoire, pp. 75-76)
«Depuis Décembre 1941, ont été traités de façon exemplaire quatre-vingt-dix-sept mille avec trois voitures, dont le fonctionnement n’a révélé aucun défaut […]
«La capacité normale des voitures est de neuf à dix personnes au mètre carré. Mais les grands camions spéciaux Saurer ne peuvent être utilisés à une telle capacité. Ce n’est pas une question de surcharge, mais leur mobilité tous terrains est alors très diminuée. Il apparaît donc nécessaire de réduire la surface de chargement. On peut y parvenir en raccourcissant d’un mètre la superstructure. On ne saurait en effet remédier à la difficulté signalée par une simple diminution du nombre de sujets traités, comme on le faisait jusqu'ici, car, dans ce cas, le fonctionnement exige plus de temps , car il faut bien que les espaces dégagés soient, eux aussi, remplis de CO [le gaz, poison mortel, d’échappement (N.d.T.)]. ...
«Il convient d’assurer une plus forte protection de l’installation d’éclairage. Le grillage doit recouvrir les lampes assez haut pour qu'il soit impossible de briser les ampoules. Les utilisateurs ont proposé de supprimer les lampes qui, a-t-on fait remarquer, ne sont guère utilisées. l’expérience montre pourtant que, lorsque l’on ferme la porte du fond et qu'on provoque ainsi l’obscurité, il se produit toujours une forte poussée du chargement sur la porte. La cause en est que le chargement, lorsque l’obscurité survient, se précipite vers ce qu'il reste de lumière. Cela compromet l’enclenchement de la fermeture de la porte. On a constaté aussi que le bruit qui se produit à la fermeture de la porte est lié à l’angoisse que suscite l’obscurité...»
Des lapsus dans la pratique du double langage surviennent dans une correspondance écrite concernant les chambres à gaz elles-mêmes, dont certaines, heureusement, ont échappé à la destruction et furent retrouvées après la guerre. Une note adressée au SS Karl Bischoff le 27 Novembre 1942 décrit la chambre à gaz du Crématorium II [qui occupait l’emplacement de la morgue 1], non pas avec le mot autorisé de «Leichenkeller», mais comme «Sonderkeller»: «cave spéciale».
Et deux mois plus tard, le 29 Juin 1943, Bischoff écrivit une note à Kammler, se référant à la même chambre à gaz comme «Vergasungskeller» (cf. Gutman, Anatomy of the Auschwitz Death Camp, 1994, pp. 223, 227. [Jean-Claude Pressac, Les crématoires d’Auschwitz, la machinerie du meurtre de masse, CNRS Éditions, p. 60 et p. 69]) «Vergasungskeller» signifie exactement ce qu’il semble signifier: «cave de gazage», une chambre à gaz souterraine.
Les négationnnistes se tournent vers Arthur Butz, qui fournit une explication spécieuse pour le Vergasungskeller: «Vergasung», dit-il, ne peut se référer au meurtre d’individus par le gaz, mais seulement au processus de conversion d’un solide ou d’un liquide en gaz. C’est pourquoi il soutient que «Vergasungskeller» doit avoir été une chambre spéciale où le carburant pour les fours d’Auschwitz était converti en gaz — une «cave de gazéification».
Il y a trois problèmes avec cette explication. D’abord, «Vergasung» peut tout à fait se référer au meurtre de personnes par le gaz; Butz ne parle pas allemand et ne devrait pas essayer de donner des leçons sur cette langue. Ensuite, il n’y a aucune pièce qui aurait pu éventuellement servir à la fonction que Butz décrit — des années après avoir écrit son livre, il l’a admis, et a, en désespoir de cause, suggéré qu'il pût y avoir un autre bâtiment quelque part dans le camp qui puisse accueillir une cave de gazéification. Enfin, le type de four utilisé à Auschwitz ne nécessitait aucun processus de gazéification. Ces fours brûlaient un combustible solide. (cf. Gutman, op. cit., pp. 184-193.)
Alors, à quoi le terme «cave de gazage» se réfère-t-il, [sinon à des chambres à gaz souterraines destinées aux meurtres de masse]? Il reste encore aux négationnistes à fournir une explications crédible.
[N.d.T.: Bien évidemment le négationniste Robert Faurisson a repris la prétendue explication de Butz à son compte, pour laquelle n’a jamais été produite la moindre preuve positive! Georges Wellers fait justice de cette falsification dans l’Annexe II de son ouvrage, Les chambres à gaz ont existé, Gallimard, 1981, pp. 201-203.]
Un inventaire, une fois encore saisi après la guerre, dénombre quatorze pommeaux de douche et une porte étanche au gaz pour la chambre à gaz du Krema III. Les négateurs de la Shoah prétendent que cette chambre était une morgue; ils ne se proposent pas d’expliquer à quel usage étaient destinés les pommeaux de douche et une porte étanche au gaz. (se reporter à une photographie du document, ou à Pressac, Auschwitz: Technique and Operation, 1989, pp. 231, 438.)
Une note émise par le bureau de construction d’Auschwitz, daté du 31 Mars 1943, stipule (Hilberg, Documents of Destruction, 1971, pp. 207-208):
«Nous saisissons cette occasion pour faire référence à un autre ordre du 6 Mars 1943, pour la livraison d’une porte [étanche au] à gaz 100/192 pour le Leichenkeller 1 du Krema III, Bw 30a,, qui doit être construit selon la méthode et les mesures qui furent celles de la porte de cave du Krema II qui lui fait face, avec une fenêtre-judas à double vitrage, chaque verre d’une épaisseur de 8 millimètres, enchâssés dans du caoutchouc. Cet ordre doit être considéré comme extrêmement urgent...»Pourquoi des morgues auraient-elles un besoin urgent de judas à double verres de près d’un centimètre d’épaisseur chacun?
La question de savoir si on peut prouver que de l’acide cyanhydrique a été utilisé à Auschwitz a intrigué les négationnistes. Leur trop fameux Rapport Leuchter, par exemple, dépense beaucoup d’énergie sur la question des traces de résidus d’acide cyanhydrique encore présents aujourd’hui. Mais il n’est pas nécessaire de se pencher sur des résidus chimiques pour confirmer l’utilisation de l’acide cyanhydrique (Gutman, op. cit., p. 229):
«Des lettres et des télégrammes échangés les 11 et 12 Février [1943] entre le Zentralbauleitung et Topf font mention d’un ventilateur à pales de bois pour le Leichenkeller 1. Cette référence confirme l’utilisation de la morgue comme chambre à gaz: Bischoff et Prüfer pensaient que l’extraction de l’air mélangé à l’acide prussique concentré [acide cyanhydrique] (20 g par mètre cube) nécessitait un ventilateur non sujet à la corrosion.»En fait, il s’avéra que Bischoff et Prüfer avaient tort et qu'un ventilateur métalique fonctionnait de manière acceptable. Mais le fait qu'ils y aient pensé [au problème de la corrosion] démontre que l’acide cyanhydrique était utilisé de façon répétée dans des pièces que les négationnistes qualifient de morgue (l’acide cyanhydrique est inefficace pour la désinfection d’une morgue, car il n’élimine pas les bactéries).
[Par ailleurs, on dispose depuis 1994, d’une expertise menée à bien par de vrais scientifiques établissant la présence significative de résidus cyanurés, prouvant l’utilisation répétée d’acide cyanhydrique dans tous les lieux d’Auschwitz-Birkenau connus pour avoir été utilisés pour assassiner des êtres humains par gazage. Cette étude est disponible en français sur le présent site.]
D’autres documents saisis, même lorsqu'ils ne se réfèrent pas directement à une étape du processus d’extermination, y font mention de façon implicite. Une note saisie, du SS-Brigadeführer Kammler, révèle que les capacités prévues d’Auschwitz s’élevaient à un total de 4 756 cadavres par jour (cf. la photo du document ou Kogon, op. cit., p. 197).
Les négationnistes clament souvent que ce total ne peut être atteint en pratique (voir réponse 45). Là n’est pas la question. Ces crématoires ont été soigneusement conçus, en 1942, pour avoir la capacité d’incinérer 140 000 cadavres par mois — dans un camp qui comptait seulement 125 000 prisonniers. Nous pouvons facilement déduire que des tueries massives étaient planifiées, au moins dès la mi-1942. Un camp conçu pour incinérer la totalité de ses prisonniers toutes les quatre semaines ne saurait être un simple centre de détention.
Faut-il encore évoquer les documents exhumés à Birkenau, qui avaient été enfouis par des détenus, lettres ou cahiers évoquant les opérations de sélection, gazage et crémation? Documents dont le contenu venait confirmer les descriptions que les rares survivants des «Sonderkommandos» avaient faites des gazages. Descriptions (voir notamment les peintures de David Olère) pour la plupart données avant la découverte des documents en question...
Enfin, mis à part la profusion de témoignages, d’aveux, de preuves physiques sur le processus d’extermination, il ne manque certainement pas de preuves des projets et des plans des nazis.
Voici juste quelques exemples. Dans le journal de Hans Frank (tiré de Nazi Conspiracy and Aggression, 1946, Vol. I, pp. 992, 994):
«Mais que faire des juifs? Croyez-vous qu'on les enverra dans des villages dans l’“Ostland” [les territoires de l’est]? Voilà ce qu'on nous a dit à Berlin: “Pourquoi toutes ces complications (Sherereien)? Nous n’avons pas besoin de Juifs, que ce soit dans l’"Ostland" ou dans le "Reichkommissariat". Alors liquidez les vous-même”. Je dois vous demander de vous débarrasser de tout sentiment de pitié. Nous devons exterminer les juifs, partout où nous les trouverons, et partout où il y en aura la possibilité […]
Nous ne pouvons pas fusiller ou empoisonner 3 500 000 Juifs, mais nous pourrons, néanmoins, prendre des mesures qui, d’une manière ou d’une autre, aboutiront, à leur annihilation […]
Que nous condamnions 1 200 000 juifs à mourir de faim ne saurait être remarqué que de façon marginale.»
(Voir, pour le contexte et d’autres passages de la conférence de Frank, Raul Hilberg, La destruction des Juifs d’Europe, Fayard, 1988, p. 414, ou le discours complet de Frank sur le présent site)
Le discours d’Himmler à Posen, le 4 Octobre 1943 a été enregistré (Trial of the Major War Criminals, 1948, Vol. XXIX, p.145, traduction par l’auteur du présent document):
«Je me réfère à présent à l’évacuation des juifs, à l’extermination du peuple juif. C’est une des choses qu'il est aisé d’exprimer: “Le peuple juif est en train d’être exterminé,” déclare chaque membre du Parti. Effectivement, c’est une partie de nos plans, l’élimination des juifs, l’extermination, nous l’accomplissons... peuh! Une bricole!»Himmler a également spécifiquement évoqué l’assassinat des femmes et des enfants le 6 octobre 1943...
L’effort d’extermination a même été mentionné par au moins un verdict officiel de cour de justice nazie. En mai 1943, une cour de Munich a déclaré dans sa décision contre le SS-Untersturmführer Max Täubner que:
«l’accusé ne sera pas puni pour ses actions contre les juifs en tant que telles. Les juifs doivent être exterminés et aucun des juifs tués n’est une très grande perte. Bien que l’accusé aurait du reconnaître que l’extermination des juifs était du ressort des Kommandos qui ont été spécialement mis sur pied dans ce but, il ne devrait pas être retenu contre lui d’avoir considéré qu'il avait l’autorité pour participer lui-même à l’extermination de juiverie.»Et Hitler a parlé en termes clairs, en public, en trois occasions au moins. Le 30 Janvier 1939, sept mois avant que l’Allemagne n’envahisse la Pologne, il a parlé publiquement devant le Reichstag (Skeptic magazine, Vol. 2, No. 4, p. 50, ou Eberhard Jäckel, Hitler Idéologue, Gallimard, Tel, 1995, p. 83):
«Aujourd’hui, je serai encore un prophète: si la finance juive internationale en Europe et hors d’Europe devait parvenir encore une fois à précipiter les peuples dans une guerre mondiale, alors le résultat ne serait pas la Bolchevisation du monde, donc la victoire du judaïsme, au contraire, ce serait l’anéantissement de la race juive en Europe.»[le procès verbal de la séance note après ce passage: «rafales d’applaudissements prolongées». On peut d’ailleurs le voir et l’entendre sur le film qui a été tourné de ce discours.]
A propos, cette dernière phrase est, en allemand: «die Vernichtung der jüdischen Rasse in Europa,» dont les germanophones réaliseront l’absence d’ambiguité.
«... Si la juiverie devait comploter une autre guerre mondiale dans le but d’exterminer les peuples aryens d’europe, ce ne serait pas le peuple aryen qui serait exterminé, mais la juiverie...»«Vous vous rappellerez la cession du Reichstag durant laquelle j'avais déclaré: si la juiverie devait s’imaginer qu'elle peut causer une guerre mondiale internationale afin d’exterminer les races européennes, le résultat n’en sera pas l’extermination des races européennes, mais l’extermination de la juiverie en Europe. Des gens se sont toujours ri de mes prophéties. De ceux qui riaient alors, un nombre incalculable ne rit plus aujourd’hui, et ceux qui rient encore cesseront peut-être de rire dans pas longtemps.»Il y a beaucoup d’autres exemples de documents et de témoignages qui pourraient être présentés [par exemple les autres déclarations d’Hitler sur le même thème le 8 novembre 1940, le 1er janvier 1942, le 30 janvier 1942, le 24 février 1942, le 15 février 1945, le 2 avril 1945! Cf. Eberhard Jäckel, Hitler Idéologue, Gallimard, Tel, 1995, pp. 83-90]. On dispose également de nombreux documents contemporains où le projet d’extermination, le fait de l’extermination, celui d’avoir exterminé les Juifs, sont clairement exprimés.
Il faut garder à l’esprit que la réponse de l’IHR à «Quelle preuve existe?» est «aucune». Il a été démontré sans la moindre ambiguïté que cette réponse à l’emporte-pièce est totalement malhonnête. Et c’est là le point principal que nous désirons mettre en lumière: la négation du Génocide est malhonnête.
Nous continuons à analyser les affirmations qui restent, plus spécifiques, sur des preuves qui n’existent prétendument pas.
- «Pas monticules de cendres» présente une contradiction interne. Dans un article du journal publié par le même IHR qui répand ces Q&A, le rédacteur en chef du journal rapporte que la commission polonaise de 1946 a trouvé des cendres humaines au camp d’extermination de Treblinka sur une profondeur de plus de 6 mètres. Cet article est disponible sur le site web de l’IHR.
(apparemment, des survivants ont déclaré que les corps étaient toujours incinérés totalement. Dans la mesure où les restes humains non consumés étaient mélangés avec la cendre, le rédacteur en chef a suggéré que les témoignages étaient faux. De façon incroyable, il ne faisait aucun commentaire sur la façon dont une couche de cendres humaines de 6 mètres d’épaisseur a pu se trouver là, en premier lieu. Peut-être qu'à ses yeux cela ne mérite pas d’être mentionné.)
Il y a aussi des tas massifs de cendres à Maïdanek. A Auschwitz-Birkenau, les cendres des corps incinérés étaient déversées dans les rivières et dans les marais entourant le camp, et utilisées comme engrais pour les champs des paysans alentour.
- «Aucun crématoire» capable d’incinérer des millions de corps? C’est absolument faux. Les crématoires étaient plus que capables d’accomplir cette tâche, et ce, aussi bien d’après les propres notes des nazis que d’après les témoignages des survivants. Les négateurs de génocide font la confusion délibérée entre les crématoires civils, à usage funéraire et les énormes fours industriels des camps de la mort. Ceci est discuté plus en détail aux réponses aux questions 42 et 45.
- «Pas de piles de vêtements»? Apparemment, l’IHR considère que les piles de vêtements sont une «preuve irréfutable»! Cela est étrange, car ils ne contestent pas les autres sortes de piles trouvées dans les camps nazis: piles de lunettes, piles de chaussures (à Auschwitz, Belzec, et Maïdanek), piles de dents en or, piles de corps calcinés, piles de corps non brûlés; piles de membres artificiels (cf. Swiebocka, Auschwitz: A History in Photographs, 1993, p. 210), piles de cheveux humains (ibid, p. 211), piles de bagages éventrés, ibid, p. 213), piles de blaireaux (ibid, p. 215), piles de peignes (ibid), piles de poêles et de casseroles (ibid), et puis, oui, même des piles de vêtements (ibid, p. 214) dont l’IHR clame qu'elles n’existent pas.
Peut-être les auteurs du 66 Q&A ont-ils réalisé qu'il était dangereux pour eux d’admettre que ces piles étaient des preuves irréfutables, car ils auraient été contraints de considérer bien d’autres choses comme «preuves irréfutables». Peut-être est-ce pour cela qu'ils ont enlevé cette partie de la version révisée du 66 Q&A.
Si certains objets ne furent pas, en général, trouvés en grandes quantités, c’est parce que les nazis les distribuaient à la population allemande. Une note sur le sujet a été saisie, révélant qu'ils redistribuaient même les sous-vêtements féminins.
- «Pas de savon humain»? Cela est vrai, mais trompeur. Bien qu'il y ait des indices tendant à montrer que du savon fut fabriqué à partir de corps sur une échelle expérimentale très réduite, la rumeur sur la «production de masse» ne fut pas une réalité, et aucun savon d’origine humaine n’est connu à ce jour. Cependant, il y a un témoignage sous serment, jamais réfuté, d’un prisonnier de guerre anglais et d’un officiel de l’armée allemande stipulant que des expériences sur le savon ont été entreprises, et la recette pour le savon a été capturée par les alliés. Déclarer purement et simplement que les nazis n’ont pas fabriqué de savon à partir de corps humain est incorrect. [N.d.T: nous avons par ailleurs fait le point sur les rumeurs et la réalité du savon humain]
- «Pas d’abat-jour en peau humaine»? C’est faux! Des abat-jour en peau humaine et autres «ornements» ont été produits comme preuves lors des deux procès de Ilse Koch et ont été produits devant un Comité Sénatorial Américain d’investigation à la fin des années 40. Nous savons qu'ils étaient fabriqués à partir de peau humaine car ils portaient des tatouages et que des analyses médico-légales ont été effectuées sur ces objets. (Cette question est développée ailleurs)
- «Pas de registres»? Cela est insensé (ce qui peut expliquer pourquoi cet «argument» a été retiré de la version «révisée» du 66 Q&A). Il est vrai que l’extermination par gazage est presque toujours désignée avec un langage codé, et les victimes qui arrivaient aux camps de la mort seulement pour y être immédiatement gazées n’étaient notées dans aucun registre. Mais il y a des lapsus dans l’utilisation du langage codé qui révèlent les véritables significations, déjà décrites. Il y a des inventaires et des demandes pour les crématoires qui dévoilent des éléments étranges dans le cadre d’une utilisation normale, mais tout à fait à leur place dans le cadre des gazages d’extermination de masse. Il y a les registres des trains de déportation qui, examinés dans un cadre global, parlent clairement. Etc. Plusieurs exemples ont été donnés plus haut.
- «Pas de statistiques démographiques crédibles»? C’est la deuxième incohérence —voir questions 2 et 15. Le comité anglo-américain qui a étudié les sujet a estimé le nombre de victimes juives à 5,7 millions. Ceci reposait sur des statistiques démographiques. Voici la décomposition exacte, pays par pays:
Germany 195 000 Austria 53 000 Czechoslovakia 255 000 Denmark 1 500 France 140 000 Belgium 57 000 Luxemburg 3 000 Norway 1 000 Holland 120 000 Italy 20 000 Jugoslavia 64 000 Greece 64 000 Bulgaria 5 000 Rumania 530 000 Hungary 200 000 Poland 3,271 000 USSR 1 050 000
Less dispersed refugees
(308 000)
Total number of Jews killed
5 721 500(Ces estimations ont été effectuées en utilisant des données démographiques et non en additionnant les nombres de victimes de chaque camp et autres méthodes de meurtre. Ces chiffres sont également disponibles. Par exemple, on dispose de la déclaration d’une cour de justice allemande sur le nombre de victimes de Treblinka. Lorsqu'ils étaient tenus, les registres des SS étaient plutôt minutieux, et beaucoup de documents sont arrivés jusqu'à nous, renforcés par les témoignages oculaires).
Certaines estimations sont plus basses, d’autres plus élevées, mais il s’agit ici d’une question de magnitude. Dans un article du journal des étudiant du CMU, le chef du Département d’Histoire, Peter Stearns, est cité, et déclare que des documents récemment découverts —surtout dans l’ex URSS— indiquent que le nombre des victimes est plus grand que six millions. D’autres historiens déclarent que le chiffre ne dépasse pas de beaucoup cinq millions. Dans l’Encyclopedia of the Holocaust, la fourchette donnée est de 5 596 000 minimum et 5 860 000 maximum (Gutman, 1990, p. 1799). Cependant, les chiffres les plus communément admis sont ceux que Raul Hilberg donne dans La destruction des Juifs d’Europe, Fayard, 1988, pp. 1045-1046.
- En résumé:
Les «révisionnistes» clament souvent, non sans raison, que la charge de la preuve repose sur les historiens. La preuve, bien sûr, a été un sujet public depuis la fin de 1945 et est disponible dans les bibliothèques du monde entier. La charge de la preuve a été remplie de très, très nombreuses fois, encore et encore. Vous avez juste aperçu une brève présentation de ce corpus de preuves. Beaucoup plus est facilement disponible et accessible.
Prétendre seulement que le Génocide n’a jamais eu lieu est grotesque. Clamer sans honte qu'aucune de ces preuves n’existe est au delà du grotesque et est un exemple clair de la malhonnêteté négationniste.
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